Le peloton de surveillance et d’intervention : les athlètes de la gendarmerie de l’Yonne

Le PSIG d'Auxerre est composé de 17 gendarmes.
Le PSIG d’Auxerre est composé de 17 gendarmes. © Radio France – Delphine Martin

UN ÉTÉ EN BLEU – France Bleu Auxerre vous propose chaque semaine une immersion dans le quotidien des gendarmes de l’Yonne. Cette semaine, nous partons à la rencontre des hommes du PSIG d’Auxerre : le peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie.

Ce sont les « gros bras » de la gendarmerie : le PSIG, le peloton de surveillance et d’intervention, est sollicité pour des opérations potentiellement délicates. Cette unité intervient souvent de nuit, pour des contrôles, des interpellations ou encore des coups de filet anti-drogue. A Auxerre, ce peloton est composé de 17 gendarmes. « Notre mission spécifique, c’est la lutte contre la délinquance de voie publique. On fait des patrouilles dans les secteurs les plus sensibles », explique le patron du PSIG d’Auxerre, le Major Franck Jolly.

Parfois, ce sont les brigades qui les appellent : « par exemple dans le cas d’une personne qui aurait commis des violences sur son concubin. On intervient en renfort, de façon à interpeller la personne en toute sécurité, car nous sommes particulièrement entraînés pour ce domaine d’action », poursuit le major. Le PSIG d’Auxerre est appelé une à deux fois par semaine, en moyenne.

Pour faire partie de ce peloton, les gendarmes doivent être sportifs : « Tous les ans on est testé sur notre condition physique et on doit remplir des critères. On doit par exemple courir le 3 000 mètres en moins de 14 minutes. Si on n’y arrive pas, on est muté dans une autre unité », précise Franck Jolly. « Il faut aussi avoir un sens de l’initiative très développé, un tempérament dynamique et volontaire et surtout, une bonne résistance physique », ajoute le gendarme Steven Hénin, au PSIG depuis 1 an.

"Il faut avoir un sens de l’initiative très développé" explique Steven Hénin, gendarme au PSIG Auxerre depuis un an.  - Radio France
« Il faut avoir un sens de l’initiative très développé » explique Steven Hénin, gendarme au PSIG Auxerre depuis un an. © Radio France – Thierry Boulant

Lorsqu’ils ne sont pas en opération, les hommes du PSIG s’entraînent : « Nous faisons au minimum un entrainement par semaine« , précise le Major Franck Jolly. Ce jour-là, quatre gendarmes du PSIG simulent une interpellation dans une maison isolée. Il faut arrêter un suspect potentiellement dangereux. Les hommes ont des gilets par balles et des casques. Ils ont des pistolets à impulsion électrique (de type Taser) à la ceinture et une arme à feu dans les mains.

Doucement, ils approchent de la maison, vérifient les alentours et forcent la porte. Ensuite, il faut arrêter le suspect fictif et sécuriser chacune des pièces. « *_Il s’agit de créer des automatismes dans le groupe* »_, précise Franck Jolly, « pour qu’au moment de l’intervention réelle, chacun sache ce qu’il a à faire, sans avoir besoin d’y réfléchir »\.

Le gendarme Tom Neddar, la petite vingtaine, prend ces exercices très au sérieux. « C’est important, parce qu’en conditions réelles, il faut être prêt à tout genre de situation. C’est grâce aux entraînements qu’on apprend et qu’on peut évoluer« , assure le jeune homme, qui dit avoir choisi le PSIG « par envie de servir, par goût de l’action et du sport« .

Les gendarmes du PSIG d'Auxerre font au moins un entrainement chaque semaine. - Radio France
Les gendarmes du PSIG d’Auxerre font au moins un entrainement chaque semaine. © Radio France – Delphine Martin

Même chose pour son collègue Valentin Bobeaux : « J’ai choisi la gendarmerie pour le côté militaire et le PSIG pour le côté sportif et les interventions » dit-il. A ses côtés, Ilias Hariri, arrivé au PSIG d’Auxerre il y a 3 mois, se dit plutôt à l’aise au niveau physique : « il y a quelques années, je faisais de l’athlétisme à haut niveau. Mais il faut quand même que je travaille« . Mais malgré les contraintes, les interventions nocturnes et les entraînements, aucun de ces gendarmes ne voudrait travailler ailleurs qu’au PSIG.

Bientôt, les missions du PSIG d’Auxerre vont encore s’élargir. A partir du 1er novembre, il deviendra un PSIG SABRE, un peloton de lutte contre le terrorisme. Avec plus d’hommes, plus d’armes et encore plus d’entrainement. D’ici la fin 2018, il devrait y en avoir 150 dans toute la France.

 

Source : France Bleu

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