Le nouveau couple de la gendarmerie d’Epinal

Géraldine Simonin et Jeff forment la nouvelle équipe cynophile du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (Psig) d’Epinal. Ils viennent remplacer le binôme parti à la retraite en décembre dernier.

Une tendre complicité lie déjà le tandem. Géraldine Simonin et Jeff forment l’équipe cynophile du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie d’Epinal.  (Photo Eric THIÉBAUT)

Une tendre complicité lie déjà le tandem. Géraldine Simonin et Jeff forment l’équipe cynophile du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie d’Epinal. (Photo Eric THIÉBAUT)

EPINAL

Le maréchal des logis chef, Géraldine Simonin et Jeff, un chien berger hollandais de 16 mois, composent, depuis le 16 juillet dernier, la seule et unique équipe cynophile du Psig de la gendarmerie d’Epinal. Trois autres couples sont également présents sur le département à Saint-Dié, Vittel et Remiremont.

La complicité se lit dans les yeux du nouveau tandem. « On est déjà très attaché l’un à l’autre », reconnaît Géraldine Simonin, la maître de chien de 37 ans qui arrive tout droit de la brigade du Val-d’Ajol. Née en Meurthe-et-Moselle, la maman d’un petit Mathys a passé 14 semaines dans la seule école de France : le centre national d’instruction cynophile de la gendarmerie (CNICG) situé à Gramat (Lot) en compagnie de Jeff qui affiche déjà 30 kilos sur la balance. Le chien, élevé en famille d’accueil, a été attribué à la gendarme en début de formation et le voici dorénavant spécialisé « sambi » c’est-à-dire capable de dépister des stupéfiants, des armes, des munitions et des billets de banque.

Il faut toujours se former

La maréchal des logis chefs ne se prédestinait pourtant pas à la profession de maître de chien. « Je devais entrer à la garde républicaine ». Finalement, la gendarme s’est retrouvée en brigade et a fait la connaissance d’équipes cynophiles. « Ça m’a tout de suite plu ». La jeune femme a entrepris les démarches nécessaires et s’est retrouvée sur une liste d’attente régionale. « Les places pour ce métier sont très chères. » Après quatre années de patience, Géraldine Simonin a intégré la formation et, cerise sur le gâteau, un mois plus tard a appris le lieu de son affectation : Epinal. « C’est le bonheur. Je ne pouvais pas rêver mieux ». La formation n’est pas pour autant finie. Le couple doit toujours apprendre. « Un chien qui vieillit réagit différemment. Il faut s’adapter ».

Réformés à huit ans

Depuis leur arrivée à la brigade d’Epinal, la militaire et son coéquipier, de jour comme de nuit, ont un programme réglé comme du papier à musique. La journée commence par le lavage du chenil (une énorme cage) dans lequel vit Jeff. Puis vient le brossage du chien. Des exercices de recherches et du sport viennent ensuite conclure la matinée. L’après-midi, l’équipe cynophile part en patrouille à bord d’un véhicule qui leur a été attribué. « Partout où je vais, il vient avec moi. Même s’il n’y a pas de nécessité », explique la jeune femme qui reste le seul maître du canidé. « Je ne travaille pas, mon chien ne travaille pas. Pendant mes repos et mes vacances un suppléant s’en occupe mais Jeff ne part pas en patrouille ». Une semaine par mois l’équipe opérationnelle est de permanence. Elle peut être appelée à tout moment et parfois même venir en renfort aux quatre coins de la Lorraine.

« On ne devient pas maître de chien par hasard. C’est une passion. Je ne connais pas de collègues qui auraient arrêté pour repartir en brigade. On fait ce métier jusqu’à la fin de sa carrière », ajoute la jeune maman. Quant au berger hollandais, comme tous les chiens dressés aux équipes cynophiles, il sera réformé à l’âge de huit ans. Géraldine Simonin n’envisage pas de se séparer de son coéquipier qui appartient à la Gendarmerie. Lorsque le moment viendra, elle aura la possibilité d’en devenir propriétaire. « Si je ne peux pas le garder chez moi, je ferai tout pour le placer chez quelqu’un que je vois régulièrement ». La maréchal des logis chef repartira alors pour 14 semaines à Gramat se former avec un nouveau compagnon à quatre pattes se préparer à intervenir sur de nouvelles missions.

Source : Vosges Matin

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