Le nouveau chef n’est pas arrivé pour fermer la brigade de gendarmerie !

Ce matin, l’adjudant-chef Frédéric Plé a pris officiellement le commandement de la brigade de gendarmerie de Quesnoy-sur-Deûle. La commandante Caroline Auzeville, à la tête des cent quatre-vingt-quatorze gendarmes de la métropole lilloise, a rassuré les maires du secteur sur les rumeurs de fermeture.

L’adjudant-chef Frédéric Plé (avec les lunettes), le nouveau commandant de brigade.
L’adjudant-chef Frédéric Plé (avec les lunettes), le nouveau commandant de brigade.

Sous forme de boutade mais c’est dit quand même. Jacques Houssin, maire de Verlinghem, espère que l’adjudant-chef Plé n’est pas «  venu pour dissoudre la brigade territoriale de Quesnoy-sur-Deûle  ». C’est déjà le même édile qui avait alerté ses homologues des autres communes du secteur, cet été, suite à une réunion avec la gendarmerie départementale, où le projet avait été évoqué.

« L’unité a été malmenée dans son commandement depuis plusieurs années. »

Le colonel Mirabaud, commandant les militaires du Nord, avait déjà dégonflé l’inquiétude dans nos colonnes au mois d’août. La commandante Caroline Auzeville a tenu, elle aussi hier, à «  rassurer les élus  ». Rappelant tout de même que le nouveau venu est «  responsable d’un territoire atypique  », constitué de «  cinq communes au milieu d’une zone police particulièrement étendue, et avec la présence de la frontière belge  ». Ce qui, dans le contexte de menace terroriste actuel, représente une importante charge de travail supplémentaire pour les quatorze gendarmes de l’unité quesnoysienne.

Normalement, dans le protocole, la cérémonie de prise de commandement d’un adjudant-chef ne nécessite pas tant de solennité. Mais Caroline Auzeville a peut-être justement tenu à « marquer le coup » en raison des rumeurs persistantes de menaces de fermeture. Et probablement, aussi, pour remonter le moral des troupes après un temps long passé sans chef officiellement nommé, depuis le départ du major Jumaucourt. «  L’unité a été malmenée dans son commandement depuis plusieurs années  », a-t-elle déclaré en comparant l’arrivée de l’adjudant-chef à une «  renaissance  ».

« Nouveau challenge, personnel et professionnel »

Frédéric Plé, 49 ans, est né en Seine-Maritime, mais depuis le début de sa carrière en 1988 il n’a travaillé que dans le Nord. Passé par la brigade territoriale de Baisieux, il intègre successivement la brigade de recherches de Roubaix, puis celle de Lens. Deux unités qui ont été dissoutes ; simple coïncidence qui ne présage rien pour Quesnoy a souri entre les lignes la commandante. Après un poste dans une autre brigade de recherches, Douai, voilà un nouveau «  challenge, personnel et professionnel  », commente la commandante Auzeville, pour Frédéric Plé.

 

Bientôt seize gendarmes

Pour le moment, les gendarmes quesnoysiens sont quatorze.

Warneton, Quesnoy-sur-Deûle, Frelinghien, Verlinghem et Deûlémont : pour sécuriser le secteur couvert par la brigade de gendarmerie située à Quesnoy, quatorze gendarmes sont en poste pour le moment.

Trois nouveaux

Outre l’adjudant-chef Frédéric Plé, trois nouveaux militaires sont arrivés : Caroline Fiévet, 29 ans, Loïc Gallois, 25 ans, et Sébastien Coquelaere, 30 ans. Deux autres gendarmes devraient venir, dans les prochains mois, compléter l’effectif de l’unité.

Pour qu’il puisse commander au mieux ses hommes, et femmes, la commandante Caroline Auzeville a prodigué quelques conseils à l’adjudant-chef Plé. «  Identifier et utiliser au mieux les compétences au sein de votre équipe  », pour un management «  humain  ». Afin que règne parmi les gendarmes «  cohésion  » et «  solidarité  ».

Tout cela pour être plus efficaces dans la lutte contre la délinquance propre au secteur, et à la métropole lilloise en général, qui se caractérise surtout par des atteintes aux biens.

Source : La Voix du Nord

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