Le Massacre de Charlie Hebdo. L’enquête impossible, de François Belliot

Complotiste un jour, complotiste toujours

Le Massacre de Charlie Hebdo. L’enquête impossible, de François Belliot

Le retour aux sources, 2021, 360 p., 28 €.

samedi 16 juillet 2022, par Lionel Labosse

François Belliot a donné en juillet 2022 une entrevue à France-Soir à propos de son dernier livre L’Anticonspirationnisme mis à nu à travers l’imposture Rudy Reichstadt, qui est une suite logique de ses précédents livres consacrés à la guerre en Syrie (2 volumes en 2015 & 2016) et Le Massacre de Charlie Hebdo (2021), dont le sous-titre « L’enquête impossible » est un clin d’œil au titre d’un livre de Bernard Cazeneuve Karachi – L’enquête impossible (2011), sur le motif de l’arroseur arrosé. Ayant dorénavant passé ma propédeutique de complotiste avec la plandémie covidiste, je me suis lancé dans une maîtrise, avec Aux origines de la « théorie du complot » de Lance deHaven-Smith, et donc ce livre de François Belliot qui révèle les nombreuses failles & anomalies de l’enquête sur les attentats de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, mais rappelle aussi longuement les zones d’ombre des attentats du 13 novembre 2015 (Bataclan), et dresse un état des lieux du comportement de la secte hautement nuisible qu’il acronymise AC (anti-complotiste).
Comme me l’a fait remarquer un ami : « complotiste un jour, complotiste toujours ». Une fois qu’on a soulevé un pan du tapis, on ne voit plus que les saletés cachées dessous, ou autrement dit, il suffit de tirer un fil, et la pelote vient toute entière. J’avais déjà commencé bien avant le covidisme avec les armes de destruction massives de Saddam, ce qui m’avait permis d’élaborer à l’attention de mes étudiants un cours sur les fake news à l’opposé de la doxa dès le début de la plandémie, mais j’étais loin d’imaginer que j’allais devoir remonter le film de ma vie, et réévaluer une bonne partie de ce qu’on m’avait fait avaler, et que la plupart du temps j’avais gobé tout simplement parce que je pensais n’avoir pas le temps de vérifier, ou que cela ne me semblait pas primordial. J’ai toujours conservé aussi le sentiment de m’être fait berner lors de la guerre du Golfe épisode I de papa « Deubeuliou » Bush par la mise en scène télévisuelle, car c’était une brève époque de ma vie où j’avais possédé une télé, ce qui m’avait fait jurer de ne jamais plus avoir la télé – et j’ai tenu parole depuis 30 ans. Sur l’affaire Charlie, j’avais presque tout gobé, comme le prouve l’article que j’avais publié à chaud : « Je suis Charlie » : point de vue d’un enseignant, que je trouve ridiculement naïf avec le recul. Mon ego n’est pas atteint, je suis même très heureux de reconnaître que j’ai eu tort, et plût au Ciel que de nombreux covidistes convaincus, à leur tour finissent par reconnaître qu’ils ont eu tort de croire la mafia qui nous tient en laisse. Ne s’honore-t-on pas en reconnaissant ses torts, surtout quand le tort en question consiste à s’être laissé berner par des pervers ?
Comme le livre de deHaven-Smith, celui de François Belliot est à diffuser. Je suggère que les gens qui en ont les moyens en offrent un exemplaire à trois de leurs amis, en leur recommandant d’en faire autant, de façon à encercler progressivement la secte des « AC » par un peuple de gens informés récalcitrants au bourrage de crâne des médias & de l’école. L’auteur se présente laconiquement comme « Homme de lettres », sans précision, et ce n’est pas usurpé : son livre est agréablement rédigé (mais pas très bien relu), et il use de la métaphore en maître avec un sens acéré de la formule (on dirait « punchline » actuellement) qui ravira les amateurs. Dans sa méthode de travail et sa façon d’écrire, je le trouve très proche de Xavier Poussard de Faits & Documents, qu’il ne mentionne pourtant pas. Il ne fait que colliger tous les livres et les articles publiés sur le sujet, et la somme des failles de l’enquête pointées soit par les survivants, soit par les veufs ou les familles des victimes, est effarante. Bien sûr il ajoute sa petite touche, et l’on peut le soupçonner de n’être pas tout à fait un inconditionnel d’Israël. Mais soyons clair, comme je l’ai dit moi-même à l’occasion d’un voyage mémorable en Israël et en Palestine : il ne faut pas confondre l’État et les citoyens. Croire que tous les Israéliens cirent les pompes de Netanyahou, c’est comme croire que tous les Français rêvent de lécher l’anus du Chef de l’Étron.
Le mode de fonctionnement AC qu’il décrit, nous l’avons vu à l’œuvre en ce qui concerne la dictature covidiste, et François Belliot fait le parallèle, mais nous l’avons aussi vu à l’œuvre en ce qui concerne l’affaire Chibritte, et je serais curieux de savoir ce qu’il en pense. J’ajoute que le psychodrame « Je suis Charlie » est l’une des premières sinon la première occurrence d’un cérémonial scolaire qui a une tendance fâcheuse à se répéter : le prof est censé dispenser une leçon de moraline aux élèves, avec des éléments de langage de plus en plus comminatoires et encadrés qui pulvérisent feue la liberté pédagogique. Lors de l’affaire Samuel Paty, j’avais refusé l’obligation faite par Choupinet de lire tel document historique précis. Bientôt il y aura des cellules de dénonciation pour le prof qui n’aurait pas respecté à la lettre le cérémonial de bourrage de crâne.

Voici une entrevue de François Belliot sur « Des Paluches et Des Bouquins ».

François Belliot – Charlie Hebdo l’enquête impossible
par Des Paluches et Des Bouquins

Dès l’intro, François Belliot annonce la couleur sur le rôle central des « AC » dans l’omerta sur les aspects troublants de l’affaire : « le discours AC, en ne considérant que le massacre de Charlie Hebdo, est trop grossièrement frauduleux pour ne pas jeter sur ses acteurs la grave suspicion de complicité de maquillage d’un crime dont les commanditaires ne sont pas à chercher du côté des seuls frères Kouachi et de la sphère salafiste dans laquelle ils gravitaient » (p. 21). Il établit une comparaison avec l’assassinat du Président Kennedy, et cite le chercheur indépendant Laurent Guyénot parmi d’autres qui « sont enfin parvenus aujourd’hui à isoler la piste la plus crédible, la piste israélienne » (p. 23). Il souligne la précipitation à faire de l’attentat de Charlie Hebdo une machine pour marquer de façon durable les opinions publiques dans le monde. « La tuerie de Charlie Hebdo, par-delà l’horreur du crime, est un fer qui a été battu à chaud pour formater l’opinion dans une direction voulue » (p. 24). Il évoque la fameuse couverture de Charlie Hebdo « Tout est pardonné », avec une interprétation originale : « une représentation de Mahomet, la larme à l’œil dont le visage ressemble à une bite assortie de sa paire de couilles, et sa bouche à une vulve » (p. 32). J’avoue ne pas y avoir pensé.

Charlie Hebdo, 14 janvier 2015. © Charlie Hebdo

La partie 1 est la plus passionnante ; il s’agit de la synthèse de tout ce qui s’est dit dans les premiers jours du massacre, y compris dans la presse mainstream avant qu’elle ne soit mise sous contrôle. L’auteur y utilise notamment la contre-enquête majeure d’un certain Hicham Hamza de Panamza. Je signale aussi un article de BFMTV du 8 janvier 2015 toujours en ligne, signalé en note p. 225, qui fait état de doutes de personnalités qui ont été totalement oubliés depuis. On y apprend les hénaurmes invraisemblances & mystères nauséabonds laissés de côté par la non-enquête policière et la non-enquête parlementaire. Cela commence par le « suicide » du commissaire Helric Fredou le soir même du 7 janvier, alors qu’il s’apprêtait à rédiger un rapport sur une enquête sur la famille d’une certaine Jeannette Bougrab, amante – très sioniste – de Stéphane Charbonnier alias Charb, le rédacteur en chef de Charlie Hebdo, laquelle se précipita dans les médias pour se faire passer pour « la » veuve éplorée de Charb, alors que la compagne en titre de Charb chez qui il avait passé les nuits précédant sa mort, eut droit à une pluie d’insultes des AC dès qu’elle ouvrit la bouche pour exprimer ses doutes sur l’enquête. La famille de Charb en arriva à publier un communiqué pour dénier à cette Jeannette Bougrab la faculté de s’exprimer en invoquant la mémoire de Charb (p. 108), et c’est à l’autre compagne que fut versée la somme du fonds d’indemnisation des victimes. On est étonné de retrouver par hasard des têtes connues lors de la plandémie covidienne, comme par exemple Patrick Pelloux, l’urgentiste qui était ami intime de Charb, immédiatement sur les lieux de l’attentat (p. 40). Les locaux de Charlie où eut lieu le massacre se trouvaient non loin de la Comédie Bastille (où se produit actuellement mon amie Trinidad) et où furent « conduits les survivants de la tuerie » (p. 87). L’auteur relève les contradictions et incohérences du ministre de l’Intérieur de l’époque Bernard Cazeneuve (autre personnalité qu’on retrouvera, avec sa famille, au cœur de la plandémie) sur la question des gardes statiques ou dynamiques et de l’incompréhensible baisse de niveau de la garde autour de Charlie Hebdo et de Charb malgré les menaces réitérées, alors même que des moyens considérables sont alloués pour des ministres d’il y a 30 ans dont tout le monde se bat les couilles, sans parler des personnalités médiatiques qui se servent de cette protection à nos frais pour se garer à Paris en open bar ! Le même Cazeneuve, qui connaissait personnellement le commissaire Helric Fredou, ne contactera pas la famille après son « suicide », et n’invitera pas la veuve de Franck Brinsolaro, le policier chargé de la protection de Charb froidement exécuté par les terroristes, lors de l’inauguration d’une plaque de rue à son nom ! Pourquoi ? Elle avait osé exprimer ses doutes sur la version officielle ! Le même Cazeneuve avait joué à peu de frais le rôle de chevalier blanc du complotisme à l’occasion de l’enquête sur l’attentat de Karachi, un des rares attentats dont la VO (version officielle) puisse être contestée sans encourir l’accusation de « complotisme » (p. 58). François Belliot se fait plaisir en citant longuement Cazeneuve dans son livre sur Karachi, pourfendant ceux qui font obstacle au surgissement de la vérité vraie, avant d’agir quelques années plus tard exactement comme ceux qu’il pourfendait ! Il cite également sa biographie de ministre de l’Intérieur parue en 2019 : « j’ai regretté à l’époque que le gouvernement de François Fillon se soit opposé à la déclassification des documents nécessaires au bon déroulement de l’enquête parlementaire, laissant ainsi libre cours au sentiment que le secret de la défense nationale pouvait être invoqué aux seules fins de couvrir des turpitudes » (p. 60). Complotiste !

La carte d’identité « oubliée »

La question de la carte d’identité « oubliée » de Saïd Kouachi est un point important. Je me souviens à l’époque avoir entendu les élèves évoquer cet argument. Pas informé, je le trouvais non-pertinent, sachant ou croyant savoir que beaucoup de terroristes tiennent à revendiquer leur acte, ce qui semblait plausible pour quelqu’un qui écoutait vaguement et faisait confiance aux médias mainstream. Or c’est l’un des mérites de l’ouvrage de démontrer que ces élèves avaient raison et que j’avais tort. Tout n’est qu’une pyramide de mensonges entassés les uns sur les autres. Quant aux documents d’identité « oubliés », ceux des terroristes du 11 septembre aux États-Unis étaient au nombre de huit, alors que sur les 246 passagers des 4 avions, l’on ne retrouva que… 5 pièces d’identité ! D’autre part, il est démontré que sur les deux frères, la personnalité de Saïd, très différente de son frère Chérif, s’accorde fort mal avec le professionnalisme des deux (ou trois) tueurs. Il avait des problèmes de vue, la santé fragile, et tout en étant proche de son frère, n’avait pas du tout le profil djihadiste. La seule charge qui l’avait fait surveiller était un prétendu séjour au Proche-Orient, dont il fut par la suite démontré que c’était son frère qui s’y était rendu en utilisant son passeport pour échapper à sa surveillance. Je croyais cette question de la carte d’identité oubliée un détail, mais quand on comprend que ce détail a servi à focaliser l’enquête sur une seule et unique piste et surtout à écarter la piste de l’attentat sous faux drapeau que d’innombrables détails corroborent, on comprend tout.
Un extrait du livre de Farid Benyettou, l’ancien mentor repenti de Chérif Kouachi au sein de la « filière des Buttes-Chaumont », nous apprend : « Peut-être s’était-il réfugié dans la religion seulement pour arrêter de boire, de se droguer, de fréquenter plusieurs femmes, mais aussi pour lutter contre ses pulsions pédophiles ». En 2011, « l’exploration de son ordinateur portable a en effet révélé la consultation de clichés pédopornographiques, ce qui fut par la suite pour Chérif un sujet de hantise constante » (p. 124). On apprend que dans leur enfance, les deux petits orphelins de père étaient abandonnés par leur mère qui se prostituait, à la concupiscence de pédophiles qui venaient dans leur appartement. Information non développée, mais édifiante compte tenu de la réputation du quartier tenu par les salafistes, qui contrôleraient tout mais laisseraient faire ces dépravations ! Ils sont morts en 2015 vers 34 ans, donc ces faits se seraient déroulés lorsqu’ils avaient dans les 10-12 ans, vers 1992…
En août 2014, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou interviewé par I télé, s’était livré à une déclaration menaçante et prophétique sur la France qui devait lutter contre le terrorisme en phase avec Israël. Selon François Belliot, l’existence de cette déclaration en arrière-fond de la présence de « personnalités juives françaises sionistes » dans toutes les zones d’ombre du massacre, aurait dû faire porter les soupçons sur Israël, « spécialiste mondial des opérations sous faux drapeau » (p. 135). Je ne vais pas tout rapporter, mais la présence par hasard sur un chantier juste en face des lieux de l’attentat, d’un ouvrier polonais qui filma tout avec son smartphone, disparut mystérieusement le lendemain, mais était en lien avec une personnalité sioniste, est intrigante, de même que le fait que ces deux (ou trois selon des sources mises de côté) terroristes d’un professionnalisme sans faille lors de la phase 1, cagoulés, ne tirant pas en rafales mais seulement une trentaine de balles pour faire mouche presque à tout coup, deviennent des Pieds nickelés dès lors qu’ils ôtent leurs cagoules et oublient leur carte d’identité, ayant sans doute changé d’avis, déterminés à mourir en martyr, mais ne profitant pas du fait qu’ils sont immobilisés par hasard rue de Meaux pile poil devant une pâtisserie juive en plein quartier juif, pour faire un carton, quitte à mourir en martyrs ! Bref, tout est cousu de fil blanc et rien de ce fil blanc n’a été retenu pour l’enquête parlementaire ni l’enquête judiciaire ! L’exécution des deux frères dans un lieu désert où ils ne menaçaient personne, et alors qu’ils étaient tenus en joue par une centaine de policiers tireurs d’élite, est en soi très étonnante. Les unités d’élite de la police française ne disposeraient pas de gaz incapacitants ou autres gadgets ?

Les pratiques des « AC » (anticomplotistes)

Un chapitre est consacré aux mots infamants utilisés par les AC. À propos de « révisionniste », il a une belle formule : « Il est utilisé comme tazzer (sic pour Taser je pense) idéologique dont la fonction est de stigmatiser et pétrifier de terreur les agnostiques et les sceptiques en suggérant qu’ […] ils s’exposent à des poursuites pénales et des signalements professionnels » (p. 145). Après avoir rappelé un chapelet de fake news au nom desquelles l’Occident a soutenu des révolutions sanglantes, l’auteur fait l’éloge du « négationnisme » : « le « négationnisme », exactement comme le « révisionnisme », est une position intellectuelle généralement saine et éclairée consistant à nier a priori l’existence des casus belli agités comme tels devant l’opinion publique afin de la convaincre d’engager les forces armées de leur pays dans de meurtrières et infondées « guerres de libération démocratique »[…] Le « négationnisme » s’appuie sur une très vaste et accablante jurisprudence historique qui indique que les promoteurs de guerres modernes ont tendance, pour forger les casus belli dont ils ont besoin, à inventer les exactions les plus abominables, en grossissant le bilan des victimes dans des proportions parfois prodigieuses » (p. 149).
Sur le mot « antisémite », en se basant sur la racine lexicale et sur le fait que la plupart des juifs ne sont pas « sémites », au contraire des Palestiniens, il revisite le sens du mot : « un antisémite est un juif de souche non sémite, dont la langue originelle a perdu à la longue son caractère sémite, qui soutient le projet colonial raciste israélien – ce qu’on appelle aussi le projet sioniste –, et que n’émeut pas – voire, que ravit ! – la discrimination raciale, la déportation et le génocide, au besoin, des peuples sémites de la région afin de concrétiser le rêve du Grand Israël » (p. 151).
Pour expliquer le fonctionnement de la secte AC, l’auteur file une belle métaphore, notamment en ce qui concerne leur rapidité d’intervention : « pour maximiser l’efficacité de l’intoxication mentale, il est primordial que la version officielle soit diffusée dans un délai minimal, deux trois jours au grand maximum. Cela permet d’amalgamer la perception émotionnelle des événements par la population et une explication toute faite. C’est comme si dans ces moments-là, l’esprit, ordinairement solide et compact, prenait soudain la viscosité et la malléabilité du ciment frais. Le problème c’est que ce moment dure peu : avant que l’esprit durcisse de nouveau, il faut profiter de la circonstance pour le mouler dans la forme voulue. Pour filer l’image, il est ensuite aussi difficile pour le sujet de se déprendre de cet amalgame qu’à une brique de ciment de revenir à son état visqueux antérieur. Et nous parlons de types de ciments mentaux qui ont pour propriété de pouvoir tenir fermement pendant toute la durée de l’existence » (p. 177). On pourrait appliquer cette métaphore à l’attitude identique des mêmes chiens de garde stipendiés à toute les phases de la tyrannie covidiste. La seule question qui se pose est : quelle somme et sur quel compte crypté ont-ils touchée de la part de nos amis Bill Tech & Big Pharma ?
L’auteur rappelle dans cette 2e partie les nombreuses « opérations juives ou israéliennes sous faux drapeau » (p. 183), à commencer par l’Attentat de l’hôtel King David à Jérusalem, le 22 juillet 1946, perpétré par des terroristes juifs de l’Irgoun déguisés en Arabes ! Cet attentat est romancé dans Exodus d’Otto Preminger (1960). Paul Newman interprète un membre de la Haganah, qui s’allie avec l’Irgoun pour faire évader les auteurs de l’attentat de la prison d’Acre, alors que les deux organisations au départ n’étaient pas d’accord pour utiliser la violence.

Enquête et procès de pacotille

François Belliot consacre une partie entière à la commission d’enquête parlementaire sur le massacre, qui n’a précisément enquêté sur aucune des failles hénaurmes. Il étudie la position de chacun de ses membres, presque tous liés à la « communauté juive organisée », le cas le plus scandaleux étant le très actif vice-président Meyer Habib, député de la circonscription des Français hors de France qui contient Israël entre autres pays, mais qui s’autoproclame sioniste, ne s’intéresse qu’à cet unique pays parmi tous ceux de cette circonscription, s’est installé à Eilat pendant le confinement, bref se considère plus comme un député israélien que français. La double nationalité des politiciens avait été évoquée par Thierry Mariani en 2016, mais depuis, ce ne semble plus un problème, du moins c’est sous le tapis, et pourtant, supposez que le président de la commission des finances par exemple, soit binational, ne serait-ce pas un problème ? En tout cas au fil des pages qu’il lui consacre, François Belliot est convaincant : « le choix […] de Meyer Habib au poste de vice-président principal de la commission d’enquête est une monstruosité qui à elle seule suffit à légitimer la profonde méfiance qu’elle doit susciter » (p. 234). Le type est allé jusqu’à déclarer « Je suis le seul député sioniste du parlement » ! L’auteur fait remarquer que ce n’est pas vrai (il utilise pour les autres plus discrets le terme « taqiya sioniste », p. 250), mais qu’il est « le seul à le crier sur les toits » (p. 238). En plus de ses activités de député français (très peu) et de sioniste (beaucoup), le type est également diamantaire, et a suscité un « droit de retrait » des quatre policiers chargés de sa protection parce qu’il leur avait demandé de le protéger alors qu’il transportait 20 000 € de diamants en tant que chef d’entreprise ! Et il avait botté en touche en disant qu’il s’agissait de diamants factices ! Et c’est à ce malfrat qu’on a confié l’enquête sur un crime qui présente toutes les caractéristiques d’un attentat sous faux drapeau au profit du pays dont il se proclame ardent défenseur ! François Belliot fait remarquer qu’il ne viendrait à personne l’idée saugrenue de taxer d’« italophobie » quelqu’un qui dénoncerait les exactions de la mafia !
La partie 4, consacrée au procès des attentats de janvier 2015 qui a eu lieu en automne 2020, sur fond de décollation de Samuel Paty, révèle une grosse farce, qui a passé dans l’opinion pour le procès du massacre de Charlie Hebdo alors qu’il n’en a pas été question. Comme pour la partie précédente, et le parallèle est en lui-même amusant, l’auteur consacre un portrait à chacun des prévenus qu’il considère comme des « boucs émissaires ». Tous étaient de fieffés bandits, donc on n’a pas trop envie de les défendre, mais tous ont écopé de peines très lourdes pour quasiment rien dans le cadre de ce procès-là. Leur route a croisé de près ou de très loin celle de Coulibaly, le tueur de l’Hyper Casher, c’est tout. L’un d’eux gagnait, tenez-vous bien, « 27 000 euros par jour » dans son pépère trafic de stupéfiants. Pourquoi se serait-il mêlé d’un truc qui entraîne « une peine à deux chiffres » (p. 265) ! Le seul qui fût clairement impliqué, Claude Hermant, un indic qui a fourni à Coulibaly les armes qui lui ont servi à tuer, a écopé d’une des peines les plus légères, et se retrouve libre alors que d’autres ont des peines de 20 ans ou plus pour rien (dans ce dossier-là je répète !) Le but en accablant ces types était de donner l’impression « d’une justice exemplaire et implacable » (p. 300), alors même que dès 2012, la France dirigée par Hollande, a offert avec nos impôts des armes à tous les groupes djihadistes qui constituaient la prétendue « opposition démocratique » en Syrie : « on peut avancer que les dirigeants français de l’époque, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, puis François Hollande, Laurent Fabius, Jean-Yves le Drian, Manuel Valls, sont les premiers responsables des crimes terroristes commis non seulement en Syrie depuis 2011, mais en France depuis 2015 » (p. 301). De même « la France, de facto, est l’alliée de l’AQPÀ sur le terrain au Yemen ». « Non seulement ces criminels de guerre doublés de traîtres que sont les dirigeants français ne seront jamais sanctionnés, mais nous les reverrons encore et encore revenir sur le devant de la scène pour proclamer au nom du peuple la nécessité d’être unis face à la menace terroriste » (p. 304).
L’auteur ironise aussi sur la notion de « taqiya » telle qu’elle a été utilisée par les commentateurs pour diaboliser les islamistes. En gros, sortie de son sens religieux strict, qui est tout bêtement le fait de dissimuler sa foi dans les périodes de persécution religieuse, comme l’ont fait les chrétiens de l’église des catacombes par exemple, le mot se veut spécifique aux terroristes islamistes, comme si tout délinquant envisageant un crime, surtout avec les moyens de surveillance actuels, allait le crier sur les toits ! Ça c’est bon pour Klaus Schwab, Bill Gates ou Macron, mais les petits délinquants, en général, n’utilisent pas leur smartphone pour préparer leur coup ! Cette « taqiya » de 4 ans qu’on prête aux frères Kouachi ne cadre pas bien avec leur comportement erratique, la perte de la carte d’identité, etc., dès lors que leur crime est commis.
Dans sa conclusion, François Belliot règle leur compte aux héritiers de Charlie Hebdo, qui n’ont de satirique que le titre, et qui sur tous les sujets sensibles se manifestent par « l’alignement avec le pouvoir, avec le bras droit tendu bien haut, […] total, indéfectible et sans concession » […] « Charlie Hebdo, au final, n’est rien de plus qu’un des multiples instruments médiatiques du pouvoir parmi tant d’autres, au milieu de tous les autres : Libération, Le Point, France Inter, BFM TV, etc., avec pour unique marque distinctive, en arrière-fond constant, des scènes de fellation, de sodomie, de double pénétration, d’éjaculation, de défécation et de dégobillage. Charlie Hebdo, en un mot, n’est rien d’autre que la branche pornographique de ce que l’histoire nommera un jour, quand nous aurons été libérés de son joug accablant et d’essence génocidaire, la cinquième colonne collaborationniste, la « milice » intellectuelle du XXIe siècle » (p. 323). « Comment Charlie Hebdo et ses défenseurs ont-ils pu seulement oser se draper dans la liberté d’expression devant la cour d’assises spéciale à l’automne 2020 alors que depuis six mois ils ne disaient rien sur la dictature sanitaire en train de se mettre en place, de fait, sous nos yeux ! » […] « Or pendant toute cette période, Charlie a continué à dessiner des fellations mais a fermé sa bouche » (p. 329).
Puis il revient à son titre : « Les soupçons existent, flagrants, nombreux, multiformes, en faveur de l’opération judéosioniste sous faux drapeau, mais les portes d’accès à la vérité ont été si méthodiquement verrouillées par toutes les voies institutionnelles et privées […] que l’enquêteur indépendant est obligé, face à un tel niveau d’obstruction, et faute de moyens, d’avouer en partie son impuissance, et de prendre acte que l’enquête sur le massacre de Charlie Hebdo est bel et bien une enquête impossible » (p. 330).

 La lecture de ce livre est bien sûr à compléter par des informations sur la situation en France. Voir ce dialogue passionnant sur la tuerie du Bataclan, à visionner sur Profession Gendarme. Aux États-Unis, la révolte populaire & pertinace à propos de la fraude massive aux élections de 2020, révélée par le film 2000 Mules est un signe de changement d’attitude de la population. On se doute que pour ne pas finir comme les Kennedy, Trump a dû avaler un sac de couleuvres, mais là, c’est le peuple qui se réveille, et quand le peuple aura vraiment compris pour l’un de ces crimes, il tirera le fil et toute la pelote viendra ; c’est ce qu’il faut nous souhaiter de meilleur. Je me suis amusé à lire la fiche W sur Wikipédia, eh bien croyez-le si vous voulez, mais l’article sur 2000 Mules ne comporte pas encore le tampon « complotiste », qui avait été apposé sur Hold-up en moins d’une heure chrono, comme cela a été révélé dans cet article.
 François Belliot a aussi publié fin 2020 un article en trois parties intitulé « La Covid-19 au prisme de Molière ».

Lionel Labosse

Source : Alter sexualité

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