Le maire de Rimogne réagit à l’installation d’un centre d’accueil de migrants

Dans un courrier adressé aux habitants, le maire de Rimogne (Ardennes) réagit à l’installation d’un centre d’accueil de migrants dans les anciens locaux de la gendarmerie de la commune.

L'ancienne gendarmerie de Rimogne va accueillir une trentaine de migrants à la mi-octobre. © Google Street View© Google Street View L’ancienne gendarmerie de Rimogne va accueillir une trentaine de migrants à la mi-octobre.
Une trentaine de migrants, originaire d’Érythrée, va s’installer dans les locaux de l’ancienne gendarmerie de Rimogne, dans les Ardennes, à la mi-octobre. Le maire de la commune a adressé un courrier aux habitants pour « les informer de la mise en place imposée d’un centre d’accueil et d’orientation ».

C’est dans le cadre de l’évacuation de la « Jungle » de Calais, et de la répartition des migrants sur l’ensemble du territoire national, que Rimogne va accueillir 30 migrants, « pour leur permettre de passer l’hiver dans des conditions acceptables d’hébergement et d’effectuer les formalités administratives nécessaires à leur répartition dans des lieux d’accueil permanents ».

Le maire Grégory Truong rappelle que la décision de l’ouverture d’un centre d’accueil et d’orientation (CAO) a été prise par la préfecture. Les locaux qui vont être utilisés, ceux de l’ancienne gendarmerie fermée récemment, appartiennent au Conseil départemental. La mairie de Rimogne n’a donc pas eu son mot à dire sur cette installation et aucun recours ne s’offre à elle.

Une solution temporaire

L’édile précise que cette mesure n’aura aucun impact financier sur la commune. La préfecture qui prend en charge l’ensemble des dépenses. Par ailleurs, il rappelle que ce centre d’accueil est une solution temporaire. « La Préfecture des Ardennes qui en est entièrement responsable garantit qu’il ne fonctionnera pas au-delà du mois d’avril 2017 », indique-t-il dans son courrier.

Même s’il regrette que le centre soit situé à proximité du collège, le maire ajoute : « je souhaite que chacun, dans ce contexte, fasse preuve de retenue et de calme et que nous ne tombions pas dans le piège de la division et de la récupération politique. »

Du côté de Charleville-Mézières

Lors du conseil municipal du jeudi 6 octobre dernier, les deux élus du Front national ont proposé que la commune adopte une charte « commune sans migrants ». Leur demande a été rejetée par l’ensemble des autres élus du conseil municipal.

Un des élus socialistes a évoqué le racisme de cette charte. Quant au maire de la ville, Boris Ravignon, il a rappelé que la fraternité était une valeur fondamentale de sa ville. Tout en précisant qu’il était contre l’accueil des migrants de Calais. Rappelons que le camp de réfugiés de Calais doit être démantelé dans les prochaines semaines. La totalité des personnes réfugiées sur ce site doit être accueillie dans tous les départements de France. 110 doivent être accueillies dans les Ardennes.

Source : FR3 Champagne-Ardenne

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