Le Figaro se trompe et nous trompe énormément à propos d’un risque supposé de la rougeole

Par G Delépine le 2 mars 25

Dans un article non signé récent le Figaro, reprenant la propagande terrorisante parue entre autres dans Vox, le Washington Post et le New York Times, prétend successivement que : la rougeole serait une

« maladie contagieuse grave »,

« Les gens ne se rendent pas compte à quel point ce virus peut rendre malade et tuer»,

 « La rougeole, c’est le signe avant-coureur d’une crise à venir »,

« Aux États-Unis, la crainte d’un désastre» sanitaire se concrétise »

répétant ainsi sans modération les affirmations d’un pédiatre sans évoquer ses liens d’intérêts avec l’industrie pharmaceutique.

Cette propagande vaccinale comporte de nombreuses erreurs (je refuse de croire à des mensonges délibérés dans ce journal jadis réputé pour son sérieux).

Rétablissons la vérité à partir des chiffres officiels que chacun peut vérifier.

Chez l’enfant normal la rougeole n’est pas une maladie grave

Avant la mise sur le marché du vaccin, la rougeole était qualifiée de « fièvre éruptive bénigne » dans tous les cours de médecine en France.

Selon une publication de 2018 de l’American Academy of Pediatrics1, la rougeole est une maladie respiratoire bénigne caractérisée par une fièvre, un rhume de la tête, un œil rose et une éruption de petites bosses rouges et parfois qui démange le corps. Une otite, de la diarrhée ou une bronchopneumonie peuvent, très rarement, compliquer la maladie. Les décès rapportés ne concernent pratiquement que des malades gravement immunodéprimés, souffrant du Sida ou soumis à des traitements immunosuppresseurs.

En France, les derniers décès liés à la rougeole remontent à 20192. Les victimes étaient deux jeunes adultes qui souffraient d’immunodépression. Chez les enfants sains la maladie guérit spontanément et confère une immunité à vie empêchant toute récidive.

Dans les années 1970, lorsque j’exerçais comme médecin généraliste, lors d’une épidémie de rougeole je conseillais aux parents d’organiser des réunions des rougeoleux avec leurs amis en bonne santé. Je ne l’aurais jamais fait s’il s’était agi d’une maladie grave.

Aux USA, entre 1956 et 1960, chaque année environ 90% des 4 millions d’enfants souffraient de rougeole et 450 en mouraient3. Ces données permettent d’estimer que la mortalité de la maladie était proche de 1/10.000 et non pas de 1/1000 comme l’affirment régulièrement les partisans de la vaccination.

Et lorsque l’OMS estime à 107 500 le nombre de décès dus à la rougeole dans le monde en 2023, elle ne mentionne pas que la malnutrition, du manque d’hygiène et de soins médicaux dont souffrent les pays pauvres en sont les principaux facteurs.

Prétendre comme le Figaro citant Paul Offit que, dans les pays riches, « les gens ne se rendent pas compte à quel point ce virus peut rendre malade et tuer » constitue donc une désinformation majeure dont la seule justification plausible est vaccino-marchande.

La mortalité de la rougeole avait fortement diminué avant la vaccination

Aux USA, entre 1900 et 1960, avant l’arrivée des vaccins, la mortalité attribuée à la rougeole avait diminué de près de 88% sous l’effet de l’amélioration de l’hygiène, de la qualité de vie et des soins médicaux.

Même si la vaccination fait considérablement régresser les cas de rougeole, prétendre que le vaccin contre la rougeole aurait sauvé des millions de vies est donc très discutable. Les progrès de l’hygiène, de la nutrition infantile et des conditions saines de vie sont prioritaires.

Un cas de rougeole mortel, n’est pas l’annonce d’un désastre sanitaire !

Malgré la vaccination de plus de 95% des Américains et les déclarations récurrentes de l’OMS selon lesquelles la rougeole aurait été éradiquée des USA depuis 2000, des épisodes épidémiques s’y observent régulièrement et n’épargnent pas les vaccinés.

L’unique cas mortel de rougeole en dix ans ne constitue donc en rien l’indice d’un désastre sanitaire à venir aux USA, mais plutôt l’occasion d’un battage médiatique inespéré pour l’industrie et tous ceux qui vivent des vaccins.

Les médias se détournent ainsi des menaces réelles à la santé et à la sécurité des enfants. Rappelons qu’aux USA la mortalité infantile en 2023 était principalement secondaire aux agressions par arme à feu (2,2 pour 100 000), les accidents de la route (1,3 pour 100 000), la pendaison, l’étranglement et l’asphyxie (0,9 pour 100 000), le suicide par arme à feu (0,7 pour 100 000), la surdose médicamenteuse accidentelle (0,7 pour 100 000), la noyade (0,5 pour 100 000).

Au cours de la dernière décennie, les enfants ont également été confrontés à des taux croissants d’anxiété et de dépression, de stress, d’asthme, d’autisme, de trouble du déficit d’attention/hyperactivité ou de TDAH, d’obésité et d’autres maladies chroniques, dont beaucoup peuvent être liées à des expositions toxiques provenant de pesticides, de plastiques etc.. (voir dans quelques temps l’ enquête entreprise par le nouveau secrétaire américain à la santé RFKennedy J).

Le Figaro ment encore en prétendant que RF Kennedy J aurait « promis de démanteler les institutions sanitaires américaines ».

R Kennedy a seulement promis de faire la chasse aux conflits d’intérêts des experts et de restaurer l’indépendance des agences sanitaires. Cela représente en effet un désastre financier annoncé pour l’industrie pharmaceutique et pour tous ceux qu’elle paye, mais aussi un grand espoir pour la santé des Américains.

Cet article du figaro qui déforme la vérité illustre tristement son incapacité à analyser les faits et sa dépendance à la finance internationale et ne peut que nuire à sa réputation.

PS on peut s’étonner que la DGS en France demande confirmation automatique du diagnostic de rougeole par PCR ( dont on connait l’absence de fiabilité !) pour une maladie banale que chacun savait diagnostiquer de la mère de famille à la nourrice et même par l’étudiant en médecine. Elle est très caractéristique. Et on ose parler du budget de la sécurité sociale.

On peut regretter aussi sa déclaration obligatoire qui parait bien lourde pour une maladie si bénigne en nos contrées, et encore plus la vaccination des cas contact en période épidémique. Les leçons du passé sont bien oubliées ou jamais apprises. Il faut se remettre au travail humblement.4 La bureaucratie continue à se développer pour elle -même comme l’avaient si bien décrit les canadiens soumis aux mêmes maux5.

1 https://publications.aap.org/aapbooks/book/546/Red-Book-2018-Report-of-the-Committee-on?autologincheck=redirected

2 D’après Santé Publique France à La Dépêche du Midi.

3 Ingmuir, A.D. (1962), Medical Importance of Measles. Am J Dis Child 103(3):224-226.)

4eye.diffusion.dgs-urgent.sante.gouv.fr/= mail du 7 mars 25

5 «  La bureaucratie est dangereuse pour la liberté. Max Weber affirme qu’elle l’est à deux points de vue : elle nuit d’une part à la liberté individuelle en rendant la vie individuelle de plus en plus dépendante et en limitant la marge d’autonomie des individus ; elle réduit d’autre part la liberté politique en accroissant le rôle politique des fonctionnaires au détriment de celui des dirigeants politiques. Dans cette seconde perspective, la bureaucratie apparaît comme un instrument de domination tendant à devenir une instance de pouvoir autonome, à tel point que l’idée se répand, selon laquelle le « pouvoir réel » se trouverait entre les mains de la bureaucratie. Il est dès lors nécessaire de réintroduire un rapport approprié entre les bureaucrates et les hommes politiques. « Les hommes politiques, écrit Max Weber, doivent constituer un contrepoids contre la domination de l’appareil administratif d’État » (Économie et Société) La bureaucratie étouffe le système de santé. Agences sanitaires et liberté de soigner, INCa, ANSM etc. Volet 2 – AgoraVox le média citoyen

Les Américains l’ont bien compris et avec Trump et le DOGE tentent d’améliorer la situation… espérons qu’une nouvelle fois dans l’histoire nous suivrons nos amis d’outre atlantique !

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