Le Conseil fédéral annonce un retour «à la normale» dès demain: les nouvelles du 16 février

Fin du certificat covid, de l’obligation de porter un masque, du télétravail et des restrictions de capacité: le Conseil fédéral acte la levée de la majeure partie des mesures sanitaires. Notre suivi sur le front du virus

La terrasse de «L’Etoile Blanche», à Lausanne, en Suisse, le 19 avril 2021. — © KEYSTONE/Laurent Gillieron

L’essentiel

Le Conseil fédéral s’est réuni ce jour afin d’évoquer la levée des restrictions sanitaires. PUBLICITÉ

Dès demain, la population pourra de nouveau entrer dans les magasins, restaurants et établissements sportifs ou culturels ouverts au public sans avoir l’obligation de porter un masque ou de présenter un certificat covid.

Le port du masque restera néanmoins en vigueur jusqu’à fin mars dans les transports publics et les établissements de santé.

L’isolement des personnes positives est lui aussi maintenu jusqu’à la fin du mois de mars.

La recommandation de télétravail prend fin.

Sont également levées l’obligation d’obtenir une autorisation pour les grandes manifestations, les restrictions relatives aux rencontres privées, ainsi que les restrictions de capacité dans les commerces de détail et les remontées mécaniques.

Lire aussi: Restrictions sanitaires: à l’aube d’un grand pas vers un retour à la normale?

Retrouvez notre suivi de la journée de mardi.

■ Le Royaume-Uni va vacciner les 5-11 ans

Le Royaume-Uni va ouvrir son programme de vaccination contre le coronavirus aux enfants âgées entre 5 et 11 ans. Après le Pays de Galles mardi, l’Angleterre, l’Ecosse et l’Irlande du Nord ont annoncé à leur tour ce mercredi cette extension du programme de vaccination.

Celle-ci suit les recommandations du comité chargé de conseiller les gouvernements locaux (anglais, écossais, gallois et nord-irlandais) en matière de vaccination, après que le régulateur britannique des produits de santé, la MHRA, a approuvé fin décembre le vaccin Pfizer pour cette tranche d’âge.

Ce programme débutera en avril avec pour objectif d’«accroître la protection contre de potentielles prochaines vagues de Covid-19 alors que nous apprenons à vivre avec le virus», précise le ministre britannique de la Santé, Sajid Javid, compétent pour l’Angleterre.

Figurant parmi les pays les plus touchés par la pandémie avec 160 000 morts, le Royaume-Uni a commencé dès décembre 2020 sa campagne de vaccination. Depuis, 91,3% de la population, âgée de plus de 12 ans, a reçu une première dose, 85% une deuxième et 66% un rappel.

■ Fin du pass vaccinal, l’Autriche lève la plupart des restrictions

Le chancelier autrichien a annoncé ce mercredi la levée prochaine de la plupart des mesures sanitaires. «A partir du 5 mars, une grande partie des restrictions, dont les gens se plaignent tant, disparaîtront», a ainsi déclaré Karl Nehammer, lors d’une conférence de presse organisée à Vienne.

Plus besoin de montrer le pass vaccinal à l’entrée des hôtels, restaurants, concerts et événements sportifs. Le couvre-feu est aussi supprimé. Finis également les tests antigéniques ou PCR régulièrement exigés en sus dans le pays alpin. Il sera également possible de laisser tomber le masque FFP2 – actuellement obligatoire dans le pays, sauf dans les transports publics, les supermarchés, les pharmacies et les hôpitaux.

Environ 70% de la population autrichienne affiche un schéma vaccinal complet dans ce pays de 8,9 millions d’habitants. L’Autriche a enregistré 14 471 morts des suites du covid-19 depuis le début de la pandémie.

■ Bali accueille son premier vol international en près de deux ans

L’île touristique de Bali, en Indonésie, a accueilli ce mercredi le premier vol international de touristes en près de deux ans. C’est ce qu’a annoncé lors d’une conférence de presse le gouverneur de l’île, Wayan Koster.

Les visiteurs, 109 étrangers et 47 Indonésiens, sont arrivés par un vol de Singapore Airlines. Ils devront rester en quarantaine à l’hôtel, entre trois et sept jours – selon le nombre de doses de vaccins reçues.

«Nous espérons que début mars les touristes n’auront plus à faire de quarantaine à partir du moment où ils remplissent les conditions [d’entrée] et présentent un test négatif», déclare le gouverneur.

■ Les cortèges du carnaval de Lucerne pourront eux aussi avoir lieu

La levée de presque toutes les mesures par le Conseil fédéral permet aux autorités lucernoises de donner leur feu vert à la tenue du traditionnel carnaval de Lucerne. Celui-ci aura lieu sans restrictions. L’exécutif transfère aux communes la compétence en matière de protection sanitaire durant cet événement. La ville de Lucerne a annoncé qu’elle donnait son feu vert aux demandes d’autorisation qu’elle a déjà étudiées.

Un marché du carnaval doit avoir lieu ce samedi, à cinq jours de l’ouverture des festivités proprement dites. Le carnaval de Lucerne s’ouvre quant à lui le jeudi 24 février et s’achève le mardi 1er mars. Le deuxième carnaval de Suisse en affluence reprend ainsi pleinement ses droits, contrairement au plus grand, celui de Bâle.

Il y a une semaine, les autorités de Bâle-Ville et le comité du carnaval bâlois ont annoncé que les grands cortèges prévus en journée n’auraient pas lieu, contrairement au traditionnel Morgenstreich qui ouvre les festivités le lundi 7 mars à partir de quatre heures du matin.

■ L’Allemagne va progressivement lever ses restrictions sanitaires

L’Allemagne, qui a franchi le pic d’infections, va commencer à lever ses restrictions, déclare ce mercredi le chancelier Olaf Scholz.

La première puissance économique européenne va s’engager dans un plan d’assouplissements en trois étapes visant à supprimer «une grande partie des restrictions actuellement en place» d’ici le 20 mars prochain.

Le chancelier Olaf Scholz appelle toutefois la population à continuer à porter le masque, car «la pandémie n’est pas terminée».

■ Une enquête critique la gestion de la pandémie par le gouvernement néerlandais

Selon un rapport du Bureau d’enquête néerlandais pour la sécurité (OVV), un organisme indépendant, le gouvernement néerlandais n’était pas suffisamment préparé à l’arrivée de la pandémie. Il était obsédé par le combat contre le virus et n’a pas considéré l’impact plus large que cela avait sur la société. Ainsi, les autorités sont restées fixées sur les hôpitaux et ont échoué à protéger l’économie, l’éducation, la culture et, en particulier, les maisons de retraite, où elles ont laissé libre cours à «un désastre silencieux», note l’OVV.

Le rapport critique notamment le chef de l’équipe de gestion de la pandémie, le spécialiste des maladies infectieuses, Jaap van Dissel, à propos de sa position sur le port du masque. Les Pays-Bas ont mis en place l’obligation du port du masque bien plus tard que la plupart des autres pays européens. En 2020, Jaap van Dissel avait déclaré qu’il s’agissait plus d’un choix «politique» que scientifique. Des propos qui ont «sapé la confiance du public dans la politique gouvernementale», estime le rapport.

Notre revue de presse de mars 2020: La stratégie de l’immunité collective, sans confinement face au Covid-19, fait polémique

Le gouvernement néerlandais a annoncé mardi la levée, dès le 25 février, de la plupart des restrictions sanitaires. Et ce malgré le nombre toujours élevé de nouvelles contaminations au variant Omicron. Avec une population de 17 millions de personnes, les Pays-Bas ont enregistré 21 414 décès liés au Covid-19 et 5,8 millions de cas depuis le début de la pandémie. 86,3% de la population adulte est vaccinée.

■ La pandémie dans le monde

Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants: un point sur les dernières évolutions

  • La Nouvelle-Zélande enregistre ce mercredi un nombre record de contaminations avec 1160 nouveaux cas. A Wellington, inspirés par les «convois de la liberté» canadiens, des manifestants anti-vaccins continuent de bloquer les rues situées autour du Parlement.
  • Le président chinois Xi Jinping a appelé les autorités de Hong Kong à prendre «toutes les mesures nécessaires» pour contrôler une vague sans précédent de contaminations au variant Omicron. Cette déclaration intervient un jour après que la cheffe de l’exécutif, Carrie Lam, a exclu un confinement total de la ville, à l’image de ce qui se fait en Chine.
  • En France, le gouvernement a indiqué ce mercredi envisager la fin du port du masque en intérieur pour les adultes et les enfants «à la mi-mars», ainsi qu’un allègement du pass vaccinal à cette date, si la circulation du virus est «très faible».
  • Toujours en France, les discothèques rouvrent leurs portes ce dès aujourd’hui. Manger du pop-corn dans une salle de cinéma, un sandwich dans un stade ou un train, boire un verre debout au comptoir d’un bar ou assister à un concert est également de nouveau possible.
  • Selon des chiffres officiels publiés ce mercredi, la Norvège affiche une croissance de 4,2% l’an dernier, hors hydrocarbures, gommant totalement l’impact économique de la pandémie.

■ «Prudence» et «lucidité» restent de mise pour la directrice du Théâtre Populaire Romand

La directrice du Théâtre Populaire Romand, situé à la Chaux-de-Fonds, est «très heureuse» de pouvoir à nouveau remplir sa mission, «celle de fédérer, de faire se croiser les générations, des personnes d’origines différentes et d’accueillir cette partie du public qui avait déserté nos lieux.» Pour Anne Bisang, cette «catégorisation des citoyens» était «insupportable pour un lieu destiné à la rencontre, la confrontation d’idées, l’ouverture aux opinions différentes.»

Mais selon elle, «la prudence reste de mise.» C’est pourquoi, «il faut y aller étape par étape et il semble normal que certaines personnes restent masquées si elles le souhaitent», dit-elle. La directrice ajoute qu’il faut «garder une forme de lucidité».

En dehors des souffrances causées, ces deux années ont été instructives quant à notre place et notre fonction dans la société, la perception des politiques, pointe-t-elle.

Anne Bisang estime que «nous ne devons pas simplement tourner la page mais faire faire un bilan, notre autocritique et renforcer le sens que nous portons. Enfin, il y a assurément certains dégâts à réparer, certains projets que nous avons dû abandonner, mais surtout la reconquête d’un public qui s’est éloigné, souligne-t-elle. Ce travail-là reste à faire et nous aurons besoin d’aide».

■ Le directeur du Cully Jazz Festival se réjouit de trouver de nouveaux repères

Le directeur du Cully Jazz Festival, Jean-Yves Cavin, confie être proche de «l’euphorie». En 2020, le Cully Jazz était l’un des premiers festivals à devoir annuler à cause de la pandémie, rappelle-t-il. Deux ans plus tard, le 1er avril prochain, il sera l’un des premiers se lancer après la fin de la situation particulière.

Nous avions fait le pari, en septembre dernier, de plancher sur un festival quasi normal – l’équipe et les artistes y ont cru à un moment où c’était encore difficile. Aujourd’hui, ce pari s’avère payant et on se réjouit de pouvoir refaire notre travail

Le directeur souligne qu’il va désormais falloir retrouver des repères. «Il y a certainement des choses que nous avons oubliées sur la manière d’organiser un festival et, bien sûr, il reste la possibilité d’un nouveau variant ou d’un rebond épidémique, comme une épée de Damoclès.» Financièrement aussi, après ces deux ans d’absence, Jean-Yves Cavin constate que la situation «n’est pas toute rose.»

«Mais s’il fait beau, ça devrait aider, dit-il. L’important est que nous retrouvions le plaisir d’écouter et de fêter la musique ensemble. On ne reviendra certainement pas au monde d’avant du live, mais est-ce vraiment souhaitable, lorsqu’on pense au gigantisme des productions, à cette fuite en avant?»

■ Le président de l’USAM se montre critique quant au rôle de la Task force

Fabio Regazzi, conseiller national (Le Centre/TI) et président de l’Union suisse des arts et métiers (USAM), se réjouit des décisions du jour. «Le Conseil fédéral a enfin pris les mesures qui vont dans la ligne de ce que nous attendions depuis longtemps», déclare-t-il.

Pour ce qui est du port du masque obligatoire dans les transports publics et les établissements sanitaires, Fabio Regazzi dit pouvoir vivre avec. Il se montre, en revanche, largement plus critique quant au rôle de la Task force. Elle aurait, selon lui, outrepassé le rôle qui était le sien et se serait ingérée de manière excessive dans les décisions du gouvernement.

«Le Conseil fédéral doit maintenant présenter un rapport sur la façon dont la Task force a géré cette crise, sur les erreurs qui ont été commises afin d’être préparés au mieux pour une potentielle nouvelle pandémie.» A ses yeux, l’erreur principale de la Task force a résidé dans le fait qu’il n’y ait pas eu une pesée d’intérêts suffisante entre considérations sanitaires et économiques.

■ Le directeur bernois de la Santé publique appelle à «rester attentif»

Le directeur bernois de la Santé publique, Pierre Alain Schnegg, estime que les décisions prises par le Conseil fédéral aujourd’hui «sont très proches de notre prise de position.» Satisfait, il rappelle que si le nombre de cas reste élevé, la situation est stable dans les hôpitaux du canton avec treize patients sous assistance respiratoire et autant en soins continus ou intensifs, sans intubation.

Dans ce contexte, il est normal de lever les mesures sanitaires, déclare-t-il. Le virus ne disparaîtra toutefois pas ce soir à minuit. Il va circuler, peut-être muter, et nous devrons rester attentifs et flexibles pour assurer une capacité d’accueil suffisante en soins intensifs.

Favorable au maintien du port du masque dans certains endroits, Pierre Alain Schnegg précise que cette mesure sera étendue dans le canton de Berne aux soins à domiciles. Les institutions de santé et les EMS pourront par ailleurs exiger des tests ou le certificat covid en fonction de leurs besoins.

Pierre Alain Schnegg se réjouit également de la fin du certificat covid: «Cet outil était cohérent avec le variant Delta, mais il n’est plus adapté à la phase actuelle. Des personnes vaccinées, boostées, guéries, peuvent retomber malades ou transmettre le virus.» Mais il se réjouit particulièrement de la levée de la règle 2G +, envers laquelle il s’est toujours montré critique. Selon lui, celle-ci «pénalisait des personnes qui ne courraient pas de risques. Je pense principalement aux jeunes qui ont été privés de certaines activités. Toute crise donne lieu à des décisions discutables.»

■ Pour Michael Drieberg, «il ne suffit pas de rebrancher la prise»

Malgré les nouvelles annonces du Conseil fédéral, le directeur de Live Music Production, Michael Drieberg, considère que «les grosses tournées» seront quand même «amputées à 50%».

Rappelons-nous des annulations, coup sur coup, de Céline Dion, Adele ou Lionel Richie, dit-il. Les tournées sont internationales, et si les choses vont mieux en Europe, ce n’est pas le cas partout.

Le directeur reste néanmoins positif. «Pour nous, qui vivons en majeure partie des tournées françaises, les choses vont vite reprendre, déclare-t-il. D’ailleurs, nous avons vu depuis 2-3 jours une nette augmentation de la billetterie. C’est naturel: ces bonnes nouvelles s’annonçant, le public a envie de retourner boire des coups, de danser, de chanter!»

En revanche, financièrement, la partie s’annonce la plus difficile. «L’aide va s’arrêter, mais il y aura une période où tous les spectacles ne seront pas pleins, rien que parce qu’il y en a trois fois plus qu’en temps normal! Il faudra avoir des reins solides et certains vont se casser la figure. A voir si d’autres types de soutien au redémarrage seront proposés, comme dans plusieurs autres pays. Il ne suffit pas de rebrancher la prise».

■ Le carnaval d’Obwald aura bien lieu

Le Conseil fédéral a levé ce mercredi la majeure partie des mesures sanitaires. «Cela signifie que les manifestations traditionnelles du carnaval pourront avoir lieu dans le canton d’Obwald [après deux ans d’absence]», se réjouit le canton.

«Les organisateurs de manifestations carnavalesques ne devront donc plus présenter de concept de protection particulier, souligne-t-il dans un communiqué. Le contrôle des certificats, l’obligation de porter un masque et les restrictions d’accès sont également supprimés.»

Du côté des autorités, rien ne s’oppose à ce que le fameux carnaval soit «coloré et bruyant», note encore le canton. «Cependant, nous appelons tous les carnavaliers à respecter les règles d’hygiène malgré les assouplissements pour se protéger et protéger les autres, déclare Olivier Gerber, le directeur du service de la santé publique. La pandémie n’est pas encore terminée».

■ Swiss Retail espère un retour «responsable» à la normale

La «Swiss Retail Federation» salue les décisions prises ce mercredi par le Conseil fédéral, notamment l’abandon du masque dans les commerces dès demain et la fin des restrictions de capacité dans les points de vente.

Clientèle et collaborateurs seront ainsi libres de porter ou non un masque. Dans le cadre des plans de protection, Swiss Retail recommande toutefois au personnel des magasins de porter un masque dans la zone réservée à la clientèle.

Les membres de Swiss Retail maintiendront provisoirement les mesures concernant l’aération, les règles de distanciation et d’hygiène, ainsi que les dispositifs techniques de protection et les autres mesures relevant de leur responsabilité dans le cadre des plans de protection. Ils ne les supprimeront qu’en cas de nouvelle détente de la situation épidémiologique, et ce «progressivement».

■ Les acteurs de la vie nocturne sont soulagés

Les acteurs de la vie nocturne expriment leur soulagement suite aux dernières annonces du Conseil fédéral. L’obligation de certificat représentait pour eux une restriction économique importante. Sa suppression est un signe positif important pour les jeunes Suisses et Suissesses, estime la SBCK (Schweizer Bar und Club Kommission).

Les entreprises en lien avec la nuit ont été l’une des premières branches à devoir fermer leurs portes en mars 2020. Depuis décembre 2021, avec l’introduction de la 2G et, un peu plus tard, de la 2G +, ces établissements ont assisté à une baisse massive de leur chiffre d’affaires. Et on ne sait pas à quelle vitesse le public reviendra dans les clubs, pointe la SBCK.

■ La Suisse compte 21 032 nouveaux cas de coronavirus en 24 heures

Selon les chiffres de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), la Suisse compte ce mercredi 21 032 cas supplémentaires de coronavirus en 24 heures. On déplore dix décès supplémentaires et 120 malades ont été hospitalisés. Il y a sept jours, l’OFSP avait annoncé 29 144 cas, 11 décès et 141 hospitalisations supplémentaires. En une semaine, le nombre de nouveaux cas a ainsi reculé de 27,8% et les hospitalisation de 14,9%.

  • 632 personnes se trouvent actuellement aux soins intensifs
  • Les patients covid occupent 21,50% des places disponibles en soins intensifs.
  • Le taux d’occupation est de 73,70%
  • Durant les dernières 24 heures, les résultats de 75 611 tests ont été transmis
  • Le taux de positivité s’élève à 27,8%, contre 33,9% il y a une semaine
  • Le taux de reproduction, qui a un délai d’une dizaine de jours, est lui de 0,82
  • Le variant Omicron représente 98,9% des cas de coronavirus séquencés ou examinés dans les laboratoires sur sept jours, avec un délai de deux semaines environ
  • 70 609 personnes se trouvent actuellement en isolement après avoir été testées positives au coronavirus.

■ La CDS appelle désormais à «préparer l’avenir»

La Conférence des directrices et directeurs cantonaux de la santé (CDS) approuve les décisions du Conseil fédéral, mais souligne la nécessité de préparer l’avenir. La pandémie n’est pas encore terminée.

Mais nous pouvons désormais faire un grand pas vers la normalité, estime la CDS ce mercredi. Lors de la consultation, les cantons se sont prononcés à une nette majorité en faveur de la variante retenue, plusieurs prises de position subordonnant la levée de toutes les mesures de protection à une confirmation de la tendance actuelle. Les cantons ont toujours la possibilité de prescrire une obligation de certificat, relève la Conférence. Il serait prématuré de se débarrasser de cet instrument qui a permis d’éviter des fermetures.

Il s’agit maintenant de définir la répartition des tâches entre la Confédération et les cantons pour continuer à gérer la pandémie. Ceux-ci doivent se préparer à différents scénarii. Ces travaux sont en cours.

■ Pour Mathias Reynard, ces levées sont l’effet d’une «accalmie»

Le ministre valaisan en charge de la santé, Mathias Reynard se dit ravi des annonces faites ce mercredi par le Conseil fédéral. Elles coïncident quasi entièrement aux demandes faites par l’Etat du Valais lors de la consultation.

«Les mesures les plus fortes ont été mises en place lorsque cela était absolument nécessaire et que la situation dans les hôpitaux l’exigeait. Aujourd’hui la situation se détend. La tendance est claire, tous les indicateurs vont dans le bon sens, nous pouvons donc lever ces mesures et revenir à une vie normale», souligne le socialiste. Preuve que la situation s’est améliorée: depuis lundi les établissements hospitaliers valaisans ont repris tout ou grande partie des opérations dites non urgentes.

Si Mathias Reynard est plutôt optimiste, il insiste sur le fait qu’il faut faire preuve d’humilité. «Nous ne pouvons pas dire que la pandémie est finie, car nous ne le décidons pas. La suite de cette crise dépendra, comme depuis ses débuts, du virus. Si un nouveau variant devait faire son apparition, nous adapterons les mesures en conséquence», appuie-t-il. Il préfère donc parler d’accalmie, plutôt que de point final.

■ GastroSuisse attendait «ce moment depuis longtemps»

GastroSuisse est soulagée que le Conseil fédéral ait répondu à ses exigences en supprimant le certificat covid. «La joie dans la branche [hôtellerie-restauration] est immense de pouvoir enfin à nouveau servir tous les clients», déclare Casimir Platzer, le président de GastroSuisse.

Mais la situation économique et personnelle dans ce secteur reste grave. «Il faut du temps pour que les entreprises se rétablissent», pointe-t-il De nombreux établissements ont épuisé leurs réserves. Plus de 2,5 millions de personnes ne pouvaient plus fréquenter chaque jour un restaurant, bar ou café en raison du certificat obligatoire.

■ Il sera difficile de continuer à imposer le masque dans les transports publics

L’obligation de porter un masque dans les transports publics jusqu’à la fin du mois de mars «ne sera pas facile à faire appliquer», réagit Ueli Stückelberger, le directeur de l’Union des transports publics (UTP).

Les entreprises de transports publics acceptent la décision du Conseil fédéral et tenteront de l’appliquer au mieux, indique-t-il. Mais elles craignent que l’acceptation [de la population] de l’obligation du port du masque dans les transports publics ne diminue.

Pour elles, l’idéal aurait été que les mesures soient levées partout en même temps. Elles espèrent que cette réglementation exceptionnelle ne durera pas trop longtemps.

■ La Task Force sera dissoute

Le mandat de la Task Force, mobilisée depuis le printemps 2020, prendra fin le 31 mars prochain. Suite à «l’évolution positive» de la crise sanitaire, «la nécessité de conseils scientifiques est moins importante», estime le Conseil fédéral.

■ La fin des certificats covid

Dès demain, les Suisses et Suissesses n’auront plus besoin de présenter un certificat covid pour entrer dans les établissements, tels que les restaurants, cinémas ou salles de sport.

Les autorités continueront en revanche à établir ces certificats, reconnus par l’Union européenne, pour les voyageurs, car certains pays les exigent pour pouvoir entrer sur leur territoire ou entrer dans certains lieux.

Pour entrer en Suisse, il ne sera plus demandé aux voyageurs de remplir le formulaire d’entrée et de présenter une preuve de vaccination ou de guérison, ou le résultat d’un test négatif.

■ L’espoir d’un «retour à la normale»

C’est un «pas décisif et important» vers la normalité, déclare le président de la Confédération Ignazio Cassis. «La lumière est bel et bien là à l’horizon […] Mais qui dit plus de liberté, dit aussi plus de responsabilité. »

Le conseiller fédéral en charge de la santé, Alain Berset, espère «un retour à normale» d’ici la fin du mois de mars. Il rappelle que «plus de 12 000 personnes sont décédées des suites du covid, que des personnes ont été malades et que d’autres souffrent encore de ses effets.»

Il remercie au passage la solidarité qui s’est mise en place pour «trouver des solutions» entre le monde scientifique, politique et économique. Il ajoute que «des jeunes se sont sacrifiées», tout comme «différents secteurs.» Depuis le début de la pandémie, plus de 15 millions de doses de vaccins ont été administrées sur le territoire. «Nous sortons, nous l’espérons, de cette crise», mais la prudence est toujours de mise.

Nous avons beaucoup appris de cette crise, mais ce virus ne va pas encore disparaître», pointe-t-il.

Quel sera son impact dans les années à venir? «Nous sommes en transition, insiste Alain Berset. Nous devons rester en alerte pour pouvoir réactiver les structures que nous avons développées si besoin est.»

La levée de ces mesures est «un soulagement pour beaucoup d’entre nous, une source d’anxiété pour d’autres», résume-t-il. «Nous devons néanmoins maintenir certaines habitudes, faire preuve de la tolérance. Nous faisons ici appel à la responsabilité individuelle. Il nous faut respecter les personnes vulnérables, ne pas oublier les gestes barrières.»

■ Le port du masque restera partiellement obligatoire

Le port du masque restera obligatoire à l’intérieur des transports publics, précise Alain Berset, conseiller fédéral en charge de la santé. Ce sera également le cas dans les institutions de santé, sauf pour les résidents, et dans les hôpitaux lorsque l’on se déplace, pas dans sa chambre.

■ Le Conseil fédéral met fin à la plupart des restrictions sanitaires

Le retour à la normale est acté. Le Conseil fédéral annonce la levée de la plupart des restrictions sanitaires dès jeudi. C’est la fin du masque et du certificat covid pour accéder aux magasins, aux restaurants, aux établissements culturels et aux manifestations.

La recommandation du télétravail est également abandonnée. Une étape importante dans la crise sanitaire, marquée par l’irruption du variant Omicron, à la dangerosité moindre. «Pour le Conseil fédéral, les conditions d’une normalisation rapide de la vie sociale et économique sont donc remplies», indiquent les autorités dans leur communiqué.

Certaines mesures vont toutefois perdurer: le port du masque reste obligatoire dans les transports publics et les établissements de santé. L’isolement de cinq jours est également maintenu jusqu’à fin mars pour les personnes contaminées, le Conseil fédéral rappelant les «graves complications» possibles avec le covid.

S’il disparaît de la vie quotidienne, le certificat covid sera toujours disponible pour les déplacements à l’étranger. «On peut en effet supposer que certains pays continueront d’exiger un certificat covid pour entrer sur leur territoire ou accéder à certains sites.»

Lire aussi: Quand le retour à la «normale» devient source d’angoisses

La prochaine étape aura lieu le 1er avril avec la fin de la situation particulière, soit le retour complet à une «vie normale». L’ordonnance sera abrogée «si la situation épidémiologique évolue comme prévu».

■ La Confédération enregistre un déficit de 12,2 milliards en 2021

La pandémie de Covid-19 plombe une nouvelle fois les comptes de la Confédération. L’exercice 2021 se solde par un déficit de 12,2 milliards de francs, annonce mercredi le Conseil fédéral.

■ La France envisage aussi la fin des restrictions

Grâce à une situation sanitaire «en très nette amélioration», le gouvernement français a annoncé que le protocole sanitaire serait allégé dans les écoles primaires au retour des vacances d’hiver. A partir du 28 février, le masque ne sera plus obligatoire dans les lieux clos soumis au pass vaccinal, transports exceptés. Les règles seront aussi assouplies pour les tests.

Lire aussi: Un vent de liberté post-covid souffle sur le monde

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a envisagé mercredi la fin du port du masque en intérieur pour les adultes et les enfants «à la mi-mars», ainsi qu’un allègement du pass vaccinal à cette date, si la circulation du virus est «très faible».

■ Les bébés de mères vaccinées durant leur grossesse seraient bien protégés

Les bébés nés de mères vaccinées durant leur grossesse ont environ 60% de risque en moins d’être hospitalisés en raison du Covid-19, selon une nouvelle étude américaine publiée mardi. Les chercheurs pensent que cette protection vient notamment d’un transfert d’anticorps contre le virus entre une mère enceinte et son bébé, via le placenta.

Les Centres de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) américains ont mené une étude comprenant des bébés ayant jusqu’à six mois, hospitalisés entre juillet 2021 et janvier 2022. L’efficacité de la vaccination des mères durant la grossesse pour empêcher l’hospitalisation des bébés après la naissance s’est révélée de 61%, selon l’étude.

Source : Le Temps.ch

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