Lanceurs de balles de défense. Pour l’ancien gendarme, « la loi doit évoluer »

À Lanester, près de Lorient (Morbihan), Gaël Guillerm est concepteur de lanceurs de balles de défense. Il souhaite un débat national sur la définition de « létalité réduite ». Il lance une pétition en ligne.

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Il est en colère, Gaël Guillerm, prêt à tout balancer. Balancer quoi ? « Que la réglementation actuelle sur la « létalité réduite » de certains équipements de maintien de l’ordre est inadaptée. Les matériels de neutralisation temporaire ne doivent pas échapper à une règle de droit comme celles imposées aux produits de consommation comme l’eau avec ses composants. » Ce coup de gueule peut paraître surprenant voire paradoxal de la part d’un concepteur de lanceurs de balles de défense.

Depuis 2004, Gaël Guillerm dirige en effet Redcore à Lanester. Mais l’ancien gendarme assume. Il va même plus loin, puisqu’il lance une pétition en ligne en faveur d’un débat national.

« Les gueules cassées, ça suffit »

« Aujourd’hui, il n’existe aucun critère technique (balistique et lésionnel) pour les armes et les munitions dites « moins létales, sub-létales, à létalité atténuée ou intermédiaires, tance le chef d’entreprise. Nous sommes face à un système administratif totalement arbitraire ! Les gueules cassées sont de plus en plus nombreuses lors de manifestations à cause de matériels inadaptés et il faut que cela cesse. Il faut obtenir du législateur qu’il définisse, avec l’aide d’experts médicaux et en balistique indépendants, cette notion de « létalité réduite » et qu’il crée des critères techniques applicables à tous ces équipements, un vrai cahier des charges. »

Gaël Guillerm assure que ce débat « dépasse Redcore ; ce n’est pas pour vendre nos produits ». Actuellement, la société est pourtant engagée dans une procédure qui la mène jusqu’au Conseil d’État. Un problème de classification de son lanceur de balles de défense KANN44, qui freine de fait sa commercialisation auprès des polices municipales.

Un peu la bataille du pot de terre contre le pot de fer ? Car le dirigeant dénonce au passage « un éco-sytème qui pénalise une innovation qui vient bousculer un monopole… »

Source : Ouest-France

Les armes utilisées pour le maintien de l’ordre sont-elles classées ?

OUI à un débat national sur la « létalité réduite » !

Les gueules cassées sont de plus en plus nombreuses lors de manifestations à cause de matériels inadaptés et il faut que cela cesse !

Je suis Gaël GUILLERM et Président du Bureau d’Études REDCORE, concepteur français de LBD et inventeur de sa boite noire.

Ma démarche va sûrement vous surprendre, mais pour moi, ces armes et ces munitions dites moins-létales sont nécessaires si nous souhaitons continuer à vivre dans une démocratie qui n’utilise pas la kalachnikov à la moindre occasion.

Mais, je lance cette pétition pour alerter le public car la gestion administrative française sur ce type d’armes ne peut plus durer ; elle est arbitraire et de fait met en danger les personnes.

Ces faits nous poussent à prendre conscience qu’un débat législatif est nécessaire car la réglementation est dépassée.

Définir administrativement que pour le maintien de l’ordre, des canons, des obusiers, lance-roquettes au même titre que les LBD peuvent être utilisés, c’est que la loi est obsolète, elle doit évoluer avec notre société !

Aujourd’hui, aucun critère technique (balistiques et lésionnels) n’est défini pour les armes et munitions dites « moins-létales, sub-létales, à létalité atténuée, ou intermédiaires…. ».

Nous sommes en face d’un système administratif totalement arbitraire !

Ce qu’il faut obtenir, c’est que le législateur définisse juridiquement cette « notion de létalité réduite » et créer des critères techniques applicables à tous ses équipements, un vrai cahier des charges.

Ces matériels de neutralisation temporaire ne doivent pas échapper à une règle de droit comme celles imposées aux produits de consommation, comme l’eau avec ses composants, les téléphones portables avec ses émissions d’ondes….

Concrètement, ce qu’il faut dénoncer, c’est :

– Le nombre de victimes lié directement aux matériels inadaptés pour mettre un terme à ces événements dramatiques ;

– La responsabilité qui est automatiquement et injustement endossée par les forces de l’ordre pour avoir utiliser ces armes et munitions, sans que soit inquiété ceux qui valident ces matériels ;

– Un système administratif arbitraire.

Il faut en finir avec ces aberrations et mener un débat national!

Aidez-nous à obtenir 500.000 signatures afin de saisir le Conseil économique, social et environnemental pour amorcer le processus législatif.

Grâce à votre mobilisation citoyenne nous pouvons faire une loi afin d’imposer à tous fabricants de respecter un cahier des charges clair et précis.

Signez et partagez cette pétition !

Ensemble, disons OUI à un débat national sur la létalité réduite !

PS : Afin de valider votre vote, vous allez recevoir un mail de change.org, encore un petit effort afin que votre vote compte ! Merci.

Signez la pétition ICI   CHANGE.ORG

 

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