Lacroix-Saint-Ouen : il avait voulu tuer la fille d’un gendarme pour se venger

Compiègne, 11 juin. La forêt de Compiègne a été littéralement bouclée par le GIGN et la gendarmerie ce 11 juin. Tous étaient à la recherche d’un tireur qui avait touché deux voitures : celle de la fille d’un gendarme et celle de la brigade de recherche de Compiègne. LP/S.F.

Un homme ayant tiré sur deux voitures le 11 juin dernier, provoquant un déploiement du GIGN, a été auditionné au tribunal de Compiègne ce mercredi. Il reproche à un militaire de l’avoir arrêté par le passé.

« Je ne regrette rien. Si c’était à refaire, je recommencerais. » Stéphane a mûri sa vengeance depuis sa sortie de prison, il y a un an. Devant le tribunal correctionnel de Compiègne, ce mercredi, ce marginal de 43 ans a expliqué qu’il voulait tuer la fille d’un gendarme de Lacroix-Saint-Ouen. La raison : le militaire avait procédé à une de ses arrestations antérieures. Des propos après lesquels les juges ont décidé de renvoyer l’affaire, considérant que les faits relèvent de la cour d’Assises. Un mandat de dépôt a été décidé.

Le 11 juin dernier, à Lacroix-Saint-Ouen, un hélicoptère et le GIGN sont appelés en renfort par les gendarmes à la recherche d’un homme qui a tiré sur deux voitures, dans la nuit, en lisière de forêt. Les expertises balistiques révèlent, plusieurs jours après, que l’arme utilisée est rare : un revolver Pietta calibre 44. Le propriétaire est Stéphane, qui a déjà passé vingt et un ans en prison par le passé et qui est placé sous contrôle judiciaire.

Interpellé, il nie les faits jusqu’à ce mercredi. « J’en voulais à un gendarme de m’avoir arrêté, justifie-t-il. Car en prison, je n’ai pu assister à l’enterrement de ma mère. Je voulais le faire souffrir. » Il explique qu’il voulait agir le 11 du mois, date de l’enterrement. Il a donc surveillé la fille de gendarme, s’est renseigné sur ses habitudes. « Je l’ai vu partir en voiture et je l’attendais caché en forêt, mon arme chargée. Je l’ai achetée pour tirer sur la gosse. » La voiture repasse à 2 heures du matin. Il tire sur la fenêtre côté conducteur. Plus tard, il tirera à nouveau sur un véhicule pour « faire diversion », ne sachant pas qu’il s’agissait d’une voiture banalisée de la gendarmerie, alertée par le coup de feu.

 

Source :   leparisien.fr

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