La vaccination contre la grippe aurait-elle un lien avec l’augmentation des décès de nos aînés atteints de Covid-19 ?

Une étude espagnole dont on a essayé de dissimuler les résultats semble confirmer celle du Pentagone qui trouvait 36% de plus de cas covid parmi les militaires vaccinés pour la grippe saisonnière par rapport au groupe témoin non vacciné.
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par Le Collectif Citoyen.

Dès le début de l’été, un rapport original, avait été établi à titre personnel par le Dr Juan F. Gastón Añaños, du Service de Pharmacie de l’hôpital espagnol de Barbastro (province de Huesca) daté du 18 juin 2020 intitulé : « Liens et causes possibles de la « pandémie » avec le vaccin contre la grippe actualisés », faisait état d’une interrogation sur le lien entre le vaccin contre la grippe saisonnière et les décès imputés à la Covid-19, en particulier chez nos aînés.

Un rapport qui apparait puis disparait pour revenir modifié

De façon étonnante, le lien vers le rapport original (18 juin 2020) est introuvable depuis le 28 juin, sauf sur Wayback machine. Ce service scanne le web de manière continue et garde en mémoire des « images » de ce qui est publié. Ce qui permet, en cas de suppression, de retrouver la plupart des articles. Hormis bien sur en cas d’un nettoyage plus approfondi de la mémoire d’internet.

Publié le 28 juin 2020, il a été supprimé dès le lendemain sur le site elarconte.com, cependant nous pouvons le retrouver grâce aux archives web. Il a ensuite été modifié le 29 juin 2020 et republié sans que ne soient précisées les modifications effectuées.

Il est néanmoins probable que cette modification soit en lien avec un article de démenti de l’association de vaccination espagnole (AEV) qui nie catégoriquement les informations sur l’association entre le polysorbate 80 (vaccin contre la grippe) et l’infection par le SRAS-CoV-2. Une experte en microbiologie nous dit : « ce démenti était peu convaincant ».

Et elle ajoute : « pourtant, cette étude théorique concluait à l’hypothèse d’un mécanisme d’interférence immunologique théorique possible pour expliquer que les patients qui tombent malades de la COVID-19 et qui ont reçu le vaccin antigrippal meurent plus que les patients avec COVID-19 qui n’ont pas été vaccinés contre la grippe lors de la dernière campagne dans cette province d’Espagne, en se concentrant sur un adjuvant (excipient), le Polysorbate 80, pour lequel il existe des réactions immunologiques indésirables décrites ».

Une interférence existe entre divers virus

Le 15 septembre, une publication dans Nature, qui semble être passée inaperçue, s’intéressait à l’interférence entre les rhinovirus (coronavirus des rhumes bénins) et le virus influenza A (IAV), c’est-à-dire le H1N1, responsable de la pandémie de 2009. Rappelons ici que le virus de la grippe saisonnière est aussi un virus influenza. Les auteurs ont fait en parallèle une analyse rétrospective de données cliniques (1) et une étude expérimentale (2) pour investiguer :

– la co-occurrence des rhinovirus et des para-et influenza virus chez des adultes de plus de 21 ans aux USA testés par PCR Multiplex pendant 3 saisons de novembre à mars 2016-17, 207-19 et 2018-19 et comparer ce qui a été observé par rapport à ce qui était attendu (1).

– l’interférence entre ces 2 types de virus, par infection expérimentale de cultures cellulaires d’épithélium respiratoire par H1N1 puis par rhinovirus suivie d’une quantification séquentielle de l’infection en présence ou non d’un inhibiteur de la production d’interféron (2).

Leurs observations ont conduit à l’hypothèse qu’un seul virus respiratoire peut bloquer l’infection par un autre à travers la stimulation des défenses anti virales (ici, production d’interféron par l’induction de l’expression du gène ISG) par la muqueuse respiratoire.

Cela pourrait expliquer l’idée que l’interférence entre H1N1 et les rhinovirus saisonniers aurait permis l’extinction de l’épidémie de 2009 et que cette hypothèse devrait être prise en considération pour les stratégies d’intervention entre les épidémies de grippe saisonnière en présence de la « pandémie » de SARS-Cov2 sévissant actuellement. Autrement dit, les rhinovirus saisonniers (coronavirus communs), en entrant en compétition avec la grippe saisonnière, pourraient fonctionner comme des protecteurs en bloquant l’infection par d’autres virus respiratoires plus pathogènes, et permettraient l’extinction de cette dernière chaque année. À cette compétition, s’ajoute donc maintenant un autre coronavirus, le SARS-CoV2, qui par extrapolation de ces conclusions, pourrait également participer à l’extinction de l’épidémie de grippe saisonnière, et inversement.

Ici le sujet n’est pas l’immunité croisée, puisque la grippe et le rhume n’appartiennent pas à la même famille de virus (influenza et coronavirus, respectivement), mais du déclenchement de la production d’interféron, glycoprotéine de la famille des cytokines, puissant antiviral naturellement produit par les cellules de notre système immunitaire et par d’autres cellules, dont les cellules de l’épithélium respiratoire. En d’autres termes du fonctionnement complexe, mais d’une adaptation exceptionnelle de notre système immunitaire.

La vaccination contre la grippe étudiée a une association avec le virus de la Covid 19

Enfin, tout récemment, une publication scientifique du 1er octobre 2020, s’est intéressée à la corrélation possible entre le taux de vaccination contre la grippe et les décès de la Covid-19 dans 39 pays du monde de plus d’un demi-million d’habitants, chez les personnes âgées.

Les résultats ont montré une association positive entre les décès de la Covid-19 et le taux de vaccination contre la grippe saisonnière chez les personnes âgées de plus de 65 ans, avec une augmentation significative des décès de la Covid-19 des régions de l’Est vers les régions de l’Ouest dans le monde. En clair, cela signifie que les personnes âgées ayant été vaccinées préalablement contre la grippe sont davantage décédées de la Covid-19 que celles ne l’ayant pas été.

Là aussi, l’auteur conclut à la nécessité d’autres recherches afin d’expliquer ces observations et de prévenir ces décès potentiels associés à la Covid-19.

On conviendra qu’il serait donc urgent de faire une étude indiscutable d’un lien supposé entre l’administration d’un vaccin contre la grippe saisonnière et les cas « confirmés » de COVID-19 qui ont conduit à un décès. La publication des chiffres de décès dus au SARS-CoV2 (en ne testant presque personne à l’époque et en l’attribuant automatiquement à la COVID-19) n’avait-elle que pour objectif de brouiller les pistes et de réduire la corrélation entre les deux ? Ne pas chercher à éliminer ce lien de causalité éventuel semble être un risque pour la population lors de la prochaine campagne vaccinale antigrippale (imminente) qui se verra peut-être associée à un nouvel épisode épidémique sévère de ce virus, voire un nouveau confinement et beaucoup plus de décès à la clef.

D’ailleurs, en date du 3 octobre, le Lazio TAR (Italie) a annulé l’ordonnance du président de la région du Latium, Nicola Zingaretti, datant du 17 avril et par laquelle il imposait l’obligation de la vaccination contre la grippe saisonnière pour toutes les personnes âgées de plus de 65 ans. Aurait-il eu vent de cette étude ?

Au regard de tout ceci, et à l’heure où de nombreux médecins appellent à tous nous faire massivement vacciner contre la grippe, cette étude permettrait d’établir une stratégie vaccinale avec une population ciblée en ce qui concerne la grippe : peut-être vaudrait-il mieux vacciner en priorité  les enfants (évoqué par le Pr Raoult, ainsi que la vaccination anti pneumocoque), plutôt que leurs grands-parents, afin de limiter les chaînes de transmission de la grippe et de préserver ainsi le capital de défense de nos aînés face à la Covid-19 afin qu’ils n’en meurent pas plus ?

Un médecin nous dit :

« Cette position fera surement débat et entrainera des incompréhensions, car si on vaccine les enfants, les personnes âgées n’auront pas le virus influenza, et donc ne bénéficieront pas de l’interférence virale influenza – coronavirus par le biais de sécrétion d’interféron. Le problème ne serait donc pas le vaccin lui-même, mais le fait qu’il « prive » l’individu (enfants et personnes âgées par conséquent) de l’infection par influenza ».

Une analyse plus complexe de ce sujet découle de l’efficacité du vaccin contre la grippe et de la couverture vaccinale. En effet, l’efficacité du vaccin est fonction des souches du virus qui sont visées et des mutations de ce virus. Comme la couverture vaccinale n’est jamais de 100% de la population, il subsiste toujours un doute sur la circulation du virus et la restriction des cibles en fonction de la couverture vaccinale. Dans les faits, on ne priverait donc pas forcement les gens vaccinés d’attraper le virus, mais on permet l’atténuation de cette grippe voire de la passer sous les radars. On limite donc les chaines de transmission.

De plus, de nombreuses publications scientifiques montrent le rôle majeur de l’activation des lymphocytes T (immunité à médiation cellulaire), plus important que celui des anticorps spécifiques (immunité à médiation humorale), et participant à l’immunité croisée, dans la lutte de l’organisme contre l’infection au SARS-CoV2. Ne serait-il donc pas plus judicieux de renforcer cette immunité naturelle, diminuée par l’âge chez nos aînés, par exemple à l’aide de supplémentation en Vitamine D et en zinc (dont ils sont souvent déficitaires) mais également de Vitamine C, par exemple ?

Une réflexion globale sur la stratégie d’anticipation concernant les personnes à risque, dont les personnes âgées, face à la Covid-19 s’impose de façon urgente !

source : https://cv19.fr/

Source : Reseau International

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