La gendarmerie en ordre de marche dans le Sud-Ouest

Le général François Gieré entend renforcer l’action opérationnelle et assure que la réforme régionale sera transparente.

La gendarmerie en ordre de marche dans le Sud-Ouest
Le général de division François Gieré est à la tête de la région. ©
Fabien Cottereau
Après neuf années passées dans l’administration centrale ou dans les ministères, le général de division François Gieré commande depuis le 1er septembre la région de gendarmerie d’Aquitaine et la gendarmerie pour la zone de défense et de sécurité sud-ouest, soit 6 100 gendarmes. Sur sa feuille de route, il a notamment la charge délicate de la fermeture de brigades, ainsi que de la mise en place de la réforme régionale.Des élus ont récemment manifesté contre la fermeture des brigades en Dordogne. Que répondez-vous face à leur inquiétude ? François Gieré. L’idée est de respecter le maillage du territoire, qui fait la force de la gendarmerie, et de conserver suffisamment de brigades pour intervenir rapidement. Nous devons développer de nouvelles formes de proximité. L’état-major cherche à mettre en place des solutions en tenant compte des spécificités locales originales et adaptées pour alléger l’administration, le fonctionnement, en bref, les relations avec les unités subordonnées. Nous travaillons au cas par cas, dialoguons avec les élus et les autorités administratives. Il y a un volet gestion humaine et un aspect organisation. Tout cela se fait dans la concertation.

Les citoyens sont attachés à « leurs » gendarmes et redoutent des délais d’intervention trop longs. Que leur dites-vous ?

Dans le cadre de l’organisation territoriale, il faut pouvoir intervenir dans des délais suffisants en tous points du territoire. Cela veut dire qu’il faut pouvoir disposer d’unités suffisamment « musclées » en effectifs pour pouvoir manœuvrer. La multiplication de petites unités n’est plus la solution, car, nous le savons bien, la délinquance est désormais itinérante et les bandes organisées se déplacent.

Quel est le rôle de la région de gendarmerie ?

La région doit avant tout renforcer l’action opérationnelle des unités de gendarmerie départementales et mobiles afin de veiller à la meilleure « production de sécurité » possible. C’est la raison d’être de la gendarmerie. Pour cela, nous disposons d’un large éventail de moyens : sections de recherches, gendarmerie mobile, hélicoptères, équipes cynophiles, brigades territoriales ou communautés de brigades, moyens nautiques, etc. La mission la plus noble certainement de la région, en tant qu’échelon de gestion, est de valoriser le personnel et les compétences. La fierté de servir doit être le moteur et la garantie de la qualité de notre action.

La réforme de la région administrative va-t-elle entraîner des bouleversements pour les gendarmes ?

A l’échelon de la région, il n’y a pas d’inquiétude à avoir. La gendarmerie est en ordre de marche dans la mesure où elle a déjà fait évoluer son organisation en 2014 puisque les états-majors des régions chefs-lieux, Limoges et Poitiers, ont fusionné avec les groupements, et les deux commandants de région sont aussi commandants de groupement. Ils assurent ainsi un commandement territorial opérationnel et une cohérence en matière de gestion des ressources humaines et budgétaires. Le groupement demeure l’échelon opérationnel majeur de l’action de la gendarmerie, et là, il n’y aura aucun changement. C’est transparent pour le gendarme de brigade comme pour le citoyen.

Source : Sud Ouest

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