La gendarmerie des Deux-Sèvres enquête sur une escroquerie à l’encart publicitaire

Les gendarmes des Deux-Sèvres mènent actuellement une enquête pour retrouver les auteurs d’une escroquerie à l’encart publicitaire. Cette équipe se manifeste auprès des commerçants et artisans sous de fausses identités pour leur proposer de faire de la publicité dans des revues.

Le 3 mars 2014 au palais de justice de Bordeaux : début d'un procès pour escroquerie à l'encart publicitaire avec 33 prévenus. © Maxppp

© Maxppp Le 3 mars 2014 au palais de justice de Bordeaux : début d’un procès pour escroquerie à l’encart publicitaire avec 33 prévenus.

C’est une escroquerie qui se développe au niveau national, mais qui concerne aussi de nombreux artisans, commerçants ou auto-entrepreneurs floués dans les Deux-Sèvres. Les gendarmes tentent d’identifier avec précision le nombre de commerces victimes de cette escroquerie qui se déroule systématiquement avec le même mode opératoire.Au téléphone, un commercial se présentant sous un faux nom propose un encart publicitaire dans des magazines intitulés « Le Guide de la Ville », « Le Guide des Services », « L’Officiel des entreprises », « L’Officiel des artisans ». Il peut s’agir aussi de magazines édités au profit des Sapeurs-Pompiers de Paris ou de la Gendarmerie.

Le prix des encarts publicitaires varie en fonction de la taille (1/4, une moitié ou une page entière) mais si le commerçant refuse, un complice rappelle en se faisant passer cette fois comme un membre des forces de l’ordre ou d’une organisation gouvernementale : « Répression des Fraudes », « Brigade Financière », etc. Il menace alors les récalcitrants d’un contrôle fiscal ou encore de fermeture de leur activité et demande alors le versement d’une somme comprise entre 3 000 à 3 800 euros par chèque au nom d’une société. Si les commerçants floués ne souhaitent pas envoyer de chèque, il leur est proposé le passage d’un coursier qui viendra récupérer leur réglement.

Inutile de préciser que rien dans l’argumentation développée par ces prétendus « commerciaux » n’est vrai. Les revues pour lesquelles ils sont censés travailler n’existent pas et ils tirent profit de titres ronflants et de fausses identités pour convaincre leurs interlocuteurs.

En mai 2014, le tribunal correctionnel de Bordeaux a condamné Cyril Mouly dans le cadre d’une affaire d’escroquerie aux encarts publicitaires. Cet escroc international a écopé d’une peine de cinq ans de prison ferme et de 500 000 € d’amende. L’épilogue d’un feuilleton long de plusieurs années où Chouly a accumulé les magouilles financières en tous genres : arnaques à la fausse régie publicitaire, carrousel de TVA dans la téléphonie, escroqueries aux faux ordres de virement, dont la plus rémunératrice de toutes, la fraude à la TVA sur les transactions de quotas d’émission de CO2 : entre 1 et 2 milliards d’euros de manque à gagner pour l’État !

Bien sûr, Cyril Chouly n’était pas présent à l’audience.

 

Si vous avez été victime de cette escroqueire, n’hésitez pas à vous faire connaître auprès du gendarme deux-sévrien en charge de l’enquête.

Son mail : raphael.milluy@gendarmerie.gouv.fr
Son téléphone :06 20 14 07 84

Source : FR3 Poitou-Charentes

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