La France ferme son espace aérien aux compagnies et avions russes

Belgique, Italie ou Suède déjà fermé leur ciel aux compagnies russes en réaction à l’invasion de l’Ukraine. La France leur emboîte le pas.

(Photo by Nicolas Economou / NurPhoto / NurPhoto via AFP)

La France ferme son espace aérien aux « avions et compagnies aériennes russes », a annoncé le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari ce dimanche 27 février.

« La France ferme son espace aérien aux avions et compagnies aériennes russes à compter de ce soir. Face à l’invasion russe de l’Ukraine, l’unité de l’Europe est totale », a écrit sur Twitter La France ferme son espace aérien aux avions et compagnies aériennes russes à compter de ce soir. Face à l’invasion russe de l’Ukraine, l’unité de l’Europe est totale.

De l’Allemagne à la Suède, en passant par la Belgique et l’Italie, plusieurs pays ont pris des mesures similaires, en représailles à l’invasion jeudi 24 février de l’Ukraine par Moscou, qui a déclenché une série de sanctions occidentales à l’encontre du pouvoir russe.

Après la France, c’est l’Espagne qui a annoncé ce dimanche avoir pris des mesures similaires.

Le ministère allemand des Transports avait décrété ce dimanche « une interdiction de vol pour les avions et les exploitants d’avions russes dans l’espace aérien allemand » à partir de 14 heures GMT. Berlin a précisé que cette interdiction était valable pour trois mois mais ne concernait pas d’éventuels vols humanitaires.

Même décision de l’Irlande, de la Belgique, des Pays-Bas et de l’Italie. « En Europe, le ciel est ouvert (…) à ceux qui connectent les peuples, pas à ceux qui commettent des agressions brutales », a justifié sur Twitter le Premier ministre belge Alexander De Croo. « Il n’y a pas de place dans l’espace aérien néerlandais pour un régime qui applique une violence inutile et brutale », a souligné de son côté le ministre hollandais de l’Infrastructure, Mark Harbers.

Le gouvernement du Luxembourg, plateforme majeure pour les avions-cargos et l’acheminement de fret en Europe, a aussi annoncé, dans un communiqué, « préparer les notifications nécessaires pour fermer » son espace aérien aux compagnies russes dès dimanche.

En Europe du Nord, la Finlande, qui a une frontière de plus de 1 300 kilomètres avec son voisin russe, la Suède, le Danemark ainsi que l’Islande ont annoncé dimanche des mesures similaires. Ces pays rejoignent notamment la Pologne, la République tchèque, l’Estonie, la Bulgarie, la Moldavie ou encore le Royaume-Uni.

Zone de non-survol

Avec les nombreux pays ayant déjà fermé ou annoncé la fermeture de leur espace aérien, le trafic aérien russe se retrouve face à une très vaste zone de non-survol en Europe, contraignant les vols à d’énormes détours.

Lors de la réunion prévue dimanche des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, « nous pousserons pour une fermeture à l’échelle de l’UE », a déclaré de son côté sur Twitter le chef de la diplomatie danoise Jeppe Kofod. L’invasion russe de l’Ukraine « doit être contrée par les sanctions internationales les plus fortes possibles », a-t-il appelé.

Représailles de Moscou

En représailles, Moscou a commencé à interdire le survol de son territoire aux avions liés aux pays européens ayant annoncé de telles décisions ces derniers jours, comme le Royaume-Uni, la Lettonie, la Lituanie, l’Estonie, la Slovénie, la Bulgarie, la Pologne et la République tchèque.

A l’unisson d’un nombre croissant de compagnies occidentales, Lufthansa – premier groupe européen avec les marques Lufthansa, Condor, Swiss, Brussel Airlines – a déjà décidé samedi de suspendre ses vols vers et au-dessus de la Russie pour une semaine, disant anticiper des mesures de rétorsion de Moscou.

Par L’Obs avec AFP

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