La cour d’appel maintient Tariq Ramadan en détention et ordonne une expertise médicale

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Les avocats de l’islamologue proposent notamment, outre la remise du passeport et le versement d’une caution, une obligation de pointer chaque jour au commissariat, une interdiction d’entrer en contact avec les deux accusatrices et de quitter le territoire. AFP/Medhi Fedouach

Le théologien suisse de 55 ans, en détention provisoire à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), a été mis en examen et écroué le 2 février pour viols.

Mis en examen pour viol, Tariq Ramadan, affaibli par une sclérose en plaque, avait fait appel de son incarcération et son recours devait être examiné ce jeudi. Pour mettre toutes les chances de son côté, les avocats de l’islamologue avaient même proposé la remise de son passeport suisse et le versement d’une caution de 50 000 euros.

Mais la cour d’appel de Paris a décidé que Tariq Ramadan resterait pour l’instant en détention. Les magistrats ne se sont pas prononcés sur le fond mais commandent une expertise médicale pour savoir si l’état de santé du mis en examen est compatible avec son maintien en détention. C’est ce qu’on appelle une « décision avant dire droit ». L’expertise devra être rendue avant le 19 février. La prochaine audience, celle qui statuera sur le maintien en détention de l’islamologue, est fixée au 22 février. D’ici là il reste donc incarcéré.

Les avocats de Tariq Ramadan soutiennent eux que sa sclérose en plaques, qui l’a obligé à arriver en ambulance à l’audience de ce jeudi, n’est pas « compatible avec un maintien en détention ». Ils s’appuient sur un examen médical établi il y a deux jours.

 

Deux plaintes pour viol

Ils avaient par ailleurs déposé mercredi à la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris un mémoire de 30 pages. Ils y proposaient notamment, outre la remise du passeport et le versement d’une caution, une obligation de pointer chaque jour au commissariat, une interdiction d’entrer en contact avec les deux accusatrices et de quitter le territoire.

Le théologien suisse de 55 ans, en détention provisoire à la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), a été mis en examen et écroué le 2 février pour viols, dont l’un sur personne vulnérable, après les plaintes de deux femmes. Depuis le début, Tariq Ramadan conteste les accusations portées contre lui pour des faits qui auraient eu lieu le 9 octobre 2009 et en mars-avril 2012.

Source : Le Parisien

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