La brigade de gendarmerie a fermé

La gendarmerie de Miradoux appartient désormais au passé./ DDM D. Abbal
La gendarmerie de Miradoux appartient désormais au passé./ DDM D. Abbal

Il n’y aura plus de brigade de gendarmerie à Miradoux. En débat depuis de nombreuses années, la dissolution de cette unité, qui ne comptait plus que trois militaires, est effective à partir d’aujourd’hui, mardi 1er novembre. On se souvient qu’en 1998, déjà, les miradouzins avaient failli perdre ce service public de proximité. Une pétition avait été signée par la population et la suppression ainsi évitée. 18 ans plus tard, le tissu local n’a pas su renouveler l’opération.

«Il s’agit plus d’une réorganisation que d’une simple fermeture d’unité», explique le lieutenant-colonel Olivier Detcheberry, commandant du groupement départemental. «Le Gers ne va perdre aucun effectif», ajoute le gradé qui veut rassurer. «C’est mieux que le gendarme soit sur le terrain auprès de la population plutôt que dans un bureau toute la journée à attendre un ou deux coups de téléphone par jour. Nous allons accentuer notre travail pour améliorer la proximité et réduire le sentiment d’insécurité qu’il peut y avoir parfois dans ces zones rurales. Je rappelle que sur le bassin de Miradoux, il y a très peu de délinquance. Des 581 délits enregistrés depuis le début de l’année sur la communauté de brigade de Fleurance, 46 l’ont été dans cette brigade. Cela représente moins de 8 %. De plus, il y avait une demi-journée de permanence par semaine à Miradoux. Le jour et le lieu restent à déterminer mais ce service sera maintenu dans un bâtiment public», assure-t-il.

Les élus sont sceptiques

Malgré ces arguments, les édiles locaux, ont un profond sentiment d’abandon. Ils dénoncent une décision qu’ils estiment basée uniquement sur des raisons économiques au détriment des populations qu’ils administrent. «On n’a pas du tout eu la main», souffle résignée Suzanne Macabiau la mairesse du village de Lomagne. Elle signale par ailleurs que «l’unanimité des maires» des neuf communes concernées était contre cette décision. Quant à la présence sur le territoire de patrouilles à l’avenir, elle affiche clairement son scepticisme. «On demande à voir, mais mon sentiment est que cela va durer quinze jours ou trois semaines. Ça m’étonnerait beaucoup que ce soit du long terme», pronostique l’élue. «Il n’y aura pas de désengagement, je veillerai de près à ce que cette politique s’inscrive dans le temps», promet en réponse le gradé.

Le 14 novembre prochain, une réunion publique est prévue à 20 heures dans la salle des fêtes. Le lieutenant-colonel Detcheberry viendra détailler à la population le nouveau mode de fonctionnement de la gendarmerie dans ce secteur désormais dépendant de Saint-Clar ou Lectoure.

Source : La Dépêche

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