« Je suis la syndicaliste la plus en danger »: Linda Kebbab, la flic qui parle cash

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Femme, flic, syndicaliste, fille d’immigrés, enfant de la banlieue et grande gueule. Linda Kebbab incarne une nouvelle génération dans le monde du syndicalisme policier.

Nicolas Krief pour L’express

 

Après chacune de ses interventions médiatiques, la déléguée syndicale est abondamment menacée en ligne. Portrait d’une exception féminine qui ne mâche pas ses mots.

Cheveux plaqués en arrière, maquillage discret. Quand Linda Kebbab prend le métro à Paris, elle fait tout pour ne pas ressembler à la Linda Kebbab des plateaux télé. Celle qui est régulièrement sollicitée depuis un an et demi pour commenter l’actualité dès qu’il est question de policiers. Celle au parler cash et aux formules choc, qui n’hésite pas à tacler le préfet de police de Paris ou le ministère de l’Intérieur et ses cadres dirigeants.

Réflexe de flic habituée à surveiller ses arrières ? Pas seulement. Depuis de longs mois, cette gardienne de la paix de 38 ans, déléguée nationale d’Unité SGP Police FO – syndicat majoritaire chez les gradés et gardiens -, est la cible d’un flot de messages haineux sur les réseaux sociaux. Menaces de mort, de viol, insultes sexistes et racistes, insultes tout court : « la beurette faut la faire disparaître », « faut la violer pour qu’elle comprenne », « fais comme tes collègues, suicide-toi », « je vais l’attendre devant les locaux de télé pour la gifler ». En février 2018, l’un de ses cyber-harceleurs a écopé de quatre mois de prison ferme et de 1 000 euros de dommages et intérêts.

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