Intervention policière à l’UBO : Force ouvrière conteste la version du sous-préfet

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Le hall de la bibliothèque de la faculté de Lettres, où sont entrés policiers et manifestants. (Le Télégramme)

Le syndicat Force ouvrière a réagi à l’intervention de police au sein de l’Université de Brest, mardi matin. « Nous tenons à rétablir la vérité sur l’action qui avait lieu ce matin (mardi) ».

À la lecture de l’article paru dans les colonnes du Télégramme ce 11 décembre, le syndicat Force Ouvrière a tenu à réagir aux propos tenus par le sous-préfet, Ivan Bouchier. « Nous tenons à rétablir la vérité sur l’action qui avait lieu ce matin (mardi), et sur l’intervention des forces de l’ordre », précise dans le communiqué la secrétaire générale départementale de FO, Éliane Le Gall.

« À 6 h ce matin (mardi), une quarantaine de personnes, syndiquées et non syndiquées, membres de divers collectifs, étudiantes, chômeuses, se sont retrouvés pour une action de tractage qui avait pour objectif d’informer sur la grève et la manifestation du jour contre la réforme des retraites et les lois antisociales de Macron. Cette action, appelée par l’assemblée de base des luttes de Brest, avait été annoncée publiquement au cours de la manifestation du samedi précédent. Des militants de Force Ouvrière étaient présents tout au long de l’action ».

« Aucune poubelle n’a été brûlée. Aucun manifestant n’était armé »

« Vers 6 h 30, notre groupe s’est placé au rond-point en haut de la rue Kerabecam. Nous avons placé des drapeaux et des banderoles pour signifier notre présence, des cônes de chantier et quelques poubelles renversées pour ralentir la circulation.

Une voiture de la Police nationale s’est placée sur le rond-point, sans que les fonctionnaires ne sortent de leur véhicule. Ils sont restés à cet endroit pendant tout le temps que nous avons été présents.

Aucune « poubelle » n’a été « brûlée ». Aucun manifestant n’était « armé », ni de « barre de fer » ni d’autre chose, ni « masqué », bien que le froid matinal nous ait poussés à revêtir des bonnets et des écharpes. Personne n’a « cherché à en découdre », comme l’affirme le sous-préfet.

Un peu avant 8 h 30, nous avons décidé de cesser notre action, afin que les personnes qui souhaitaient se rendre à la manifestation puissent le faire sans retard. Nous avons replié notre matériel. Le camion de notre syndicat a pris la rue Dupleix afin de retourner vers notre local. Les personnes à pied l’ont suivi rue Dupleix, puis ont voulu descendre la rue Jean-Jaurès afin de regagner la place de la Liberté ».

 

« Un cordon de policiers en tenue, casqués, ainsi que plusieurs fourgons »

« Un cordon de policiers en tenue, casqués, ainsi que plusieurs fourgons, tous gyrophares allumés, leur ont barré la route un peu avant la rue de la 2e D.B. Les manifestants ont donc commencé à remonter la rue Jean-Jaurès. Les policiers les ont suivis jusqu’à Saint-Martin. Au niveau des Halles, les policiers se sont rapprochés, malgré la présence de nombreux commerçants et passants.

Les manifestants se sont donc dirigés vers l’hôpital Morvan. Les policiers les ont suivis. Un peu avant la sortie avenue Foch, les policiers se sont mis à courir sans explication. Nos camarades se sont donc enfuis, et se sont réfugiés dans le bâtiment le plus proche, la Bibliothèque Universitaire de Lettres.

Un premier policier en tenue est rentré dans la Bibliothèque, puis un deuxième, en civil. D’autres (une petite dizaine en tout) sont entrés ensuite et ont arrêté un manifestant. Ils l’ont maintenu violemment et ont asséné des coups de matraque télescopique aux personnes qui demandaient à ce qu’il soit relâché, devant des étudiants et personnels de la Bibliothèque, effrayés. Ce n’est que l’intervention de Véronique Douillard, directrice de la bibliothèque, qui a arrêté cette intervention, alors que les policiers étaient presque entrés dans la salle d’étude où des dizaines d’étudiants travaillaient.

Aujourd’hui, nous demandons une audience au sous-préfet pour avoir des explications sur cette intervention violente qui criminalise le mouvement social, ainsi que sur les propos mensongers que nous avons lus ».

* Les intertitres sont de la rédaction

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