Indics, tontons, cousins, balances : le patron de la PJ Versailles écarté de son service et visé par deux enquêtes

Indics, tontons, cousins, balances : le patron de la PJ Versailles écarté de son service et visé par deux enquêtes, il est suspecté de bosser à l’ancienne. Les beaux discours du gouvernement sur sa volonté politique de lutter contre le trafic de drogues ne résistent pas à l’examen

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Selon l’Insee, le trafic de stupéfiants dans l’hexagone représenterait chaque année au moins 2,7 milliards d’euros et 21.000 emplois à temps plein. Pourtant, tout est mis en oeuvre par les pouvoirs publics pour assurer l’impunité des narcotrafiquants en détruisant la relation entre le policier et son informateur.

On reproche à celui qui avait dirigé la traque de Rédoine Faïd, la gestion de ses indics. Franck Douchy a été discrètement muté la semaine dernière dans un placard.

Pour faire carrière et finir préfet, mieux vaut ne pas faire de vague. Pour ce gouvernement, un bon commissaire c’est un taulier qui fait du management ou qui sonne la charge lors des manifestations de Gilets jaunes, pas celui qui lutte contre les narcotrafiquants.

Il est tellement plus facile et moins risqué d’enchrister du gardien de la paix ou de produire de la statistique au nom de la politique du chiffre que d’aller se frotter au milieu de grand banditisme..

Une note récente signée du directeur de la police judiciaire interdit aux commissaires de recruter et de gérer eux-mêmes les indics. Les sources doivent désormais être traitées par les gradés et gardiens de paix, jugés plus « contrôlables » que les hauts fonctionnaires de la police nationale.

Il s’agit là d’un argument totalement fallacieux. Un fonctionnaire, quelque soit son grade, peut faire du business s’il est corrompu.

Depuis 1995, l’objectif inavouable de toutes les réformes pénales et orientations politico-judiciaires est bien de détruire la police du renseignement basée sur le traitement des sources.

Tout est mis en oeuvre pour que nous laissions les trafiquants prospérer, PIB oblige.. La volonté des pouvoirs publics est bien de réorienter notre métier vers de nouvelles missions plus contemporaines comme le maintien de l’ordre politique.

Faire traiter les tontons par un gardien de la paix a un autre avantage : en cas de dérapage, couper la tête d’un petit brigadier de police est plus facile et discret que de se débarrasser d’un haut fonctionnaire.. L’administration a tout à y gagner..

A l’heure où les commissaires sont pointés du doigt dans la vague de suicides au sein de la police nationale, on sanctionne les patrons qui sont des vrais flics et font de la vraie police et on décore ceux qui restent dans leur bureau à faire contrôler les collègues en arrêt maladie à leur domicile..

Source : France Police

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