Ille-et-Vilaine. L’ancienne caserne de gendarmerie héberge des mineurs isolés

78 mineurs non accompagnés ont passé l'été dans les locaux universitaire avant de rejoindre l'ancienne caserne Guillaudot.

78 mineurs non accompagnés ont passé l’été dans les locaux universitaire avant de rejoindre l’ancienne caserne Guillaudot. | Photo : Victor Bergeon / Ouest-France.

Le conseil départemental a décidé d’ouvrir un centre d’hébergement dédié aux mineurs non accompagnés au sein de l’ancienne caserne de gendarmerie Guillaudot dans le centre de Rennes. 78 jeunes ont pris possession des lieux jeudi après un été passé dans des logements étudiants.

Propriété du Conseil départemental, l’ancienne caserne de gendarmerie, désaffectée en 2013, a rouvert ses portes jeudi 24 août pour accueillir 78 mineurs non accompagnés. Elle devrait rester ouverte tant que les projets immobiliers mixtes (public-privé) ne seront pas lancés sur ce site convoité près du Thabor.

«  Répondre à l’urgence  »

 

Un projet immobilier devrait démarrer dans l'ancienne caserne de gendarmerie située près du Thabor qui fait office d’accueil pour les mineurs non accompagnés.

Un projet immobilier devrait démarrer dans l’ancienne caserne de gendarmerie située près du Thabor qui fait office d’accueil pour les mineurs non accompagnés. | Photo : Victor Bergeon / Ouest-France.

« Il s’agit de répondre à une situation d’urgence face aux flux de mineurs isolés conséquents. Notre dispositif d’accueil étant saturé, il fallait agir », explique Jean-Luc Chenut, le président du Conseil départemental.

« Pas d’amalgames »

Selon le président, qui doit rencontrer les riverains, « il ne faut pas faire d’amalgame avec ceux qui commettent des délits et qui ne veulent pas entrer dans les dispositifs publics ».

Il rappelle que le site va fonctionner « comme un internat avec gardiennage et travailleurs sociaux en lien avec l’association Coallia ». Sa capacité est de 100 places

131 mineurs depuis janvier

Depuis janvier, 131 mineurs dont la minorité a été confirmée et dont l’isolement est caractérisé ont été pris en charge par les services d’aide à l’enfance. Avec ceux qui étaient déjà sur le territoire d’Ille-et-Vilaine, l’effectif de cette population prise en charge s’élève à 440 en août. Un chiffre qui fluctue au gré des migrations, plutôt importantes ces dernières semaines, et des sorties du dispositif.

Un plan d’action départemental

« Nous avons validé un plan d’action pour développer les dispositifs d’accueil individualisés et collectifs qui vise à créer 210 places supplémentaires. Il s’accompagne de 3 M € supplémentaires », détaille Jean-Luc Chenut.

Inquiétudes pour le financement

Jean-Luc Chenut et Vera Briand (président et vice-président du Département) ont rappelé les contraintes financières qui pèsent sur la collectivité.
Jean-Luc Chenut et Vera Briand (président et vice-président du Département) ont rappelé les contraintes financières qui pèsent sur la collectivité. | Photo : Victor Bergeon / Ouest-France.

Le président du département, s’inquiète quant au financement de ces dispositifs qui ne repose que sur la collectivité locale. « Le contexte international ne se gère pas à l’échelle du département. On ne peut pas considérer que c’est aux seuls départements de financer les dispositifs, insiste Jean-Luc Chenut.Avec l’association des départements de France nous demandons que le prochain projet de loi de finance intègre une enveloppe d’aides aux collectivités. Sinon ce sera l’impasse »

Associer les communes 

Le plan global prévoit aussi d’associer des communes du département pour accueillir des jeunes isolés. « L’idéal est de pouvoir le faire avec des effectifs avoisinant les 12 à 15 mineurs pour rendre plus efficaces l’accompagnement. Deux municipalités seraient déjà partantes »

Source : Ouest-France

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