Il insulte et menace de mort les gendarmes : trois mois de prison ferme

Son attitude avait entraîné un branle-bas de combat, mardi matin à Bitche. Si le prévenu a été relaxé des faits d’extorsion, il a par contre été condamné à trois mois de prison ferme pour avoir insulté et menacé de mort les gendarmes.

le-psig-peloton-d-intervention-de-la-gendarmerie-avait-du-etre-appele-en-renfort-mardi-matin-a-bitche-photo-rl-gilles-wirtz-1559152120Le PSIG, peloton d’intervention de la gendarmerie, avait dû être appelé en renfort, mardi matin à Bitche.  Photo RL /Gilles WIRTZ

Devant le tribunal correctionnel de Sarreguemines, le prévenu, un Bitchois de 49 ans, est tout sauf impressionné. Poursuivi pour extorsion, outrages et menaces de mort, il ne cesse de parler. De couper la parole au magistrat. Et nie tout en bloc. « Serait-ce une théorie du complot ? », ironise Jean-Luc Jaeg, procureur de la République.

Des victimes apeurées

L’affaire débute ce mardi matin à Bitche. Deux personnes dites vulnérables, téléphonent à la gendarmerie. Elles expliquent être menacées, rackettés, et que leur bourreau est là, sur le parking du centre médico-psychologique. Il les obligerait régulièrement à lui remettre des fonds. « Je les aide simplement. Je les ai protégés de jeunes qui les agressaient. Mais je n’aime pas profiter des gens plus faibles que moi », affirme haut et fort le prévenu.

« Je vous raterai pas »

À l’arrivée des militaires, l’homme, ferrailleur, est passablement excité. Il refuse de présenter les papiers du véhicule, frappe le volant de ses poings, et rentre chez lui. C’est là que les gendarmes le retrouvent. « Il refusait de parler aux femmes, c’est donc les hommes qui ont tenté de discuter », explique la chef d’équipe. Et là, rue Foch, les choses dégénèrent. Les noms d’oiseaux, mais aussi les menaces de mort, pleuvent. « Dès que je vous croise, en civil ou en uniforme, vous allez voir ! Si je vois un gendarme au bord d’une route, je le raterai pas », aurait-il notamment proféré. Ce que le prévenu nie en bloc. « Je ne suis pas assez bête pour faire ça ! » Les gendarmes de Bitche et Rohrbach font alors appel au Psig (peloton d’intervention de la gendarmerie) pour procéder à l’interpellation.

Plaintes retirées

Hier, au cours de l’audience, les deux victimes qui ont donné l’alerte ont retiré chacune leur plainte. Elles reviennent complètement sur leurs dépositions faites la veille. « Mais il y a bien un jour où ils ont menti. Soit hier, soit aujourd’hui par peur des représailles », appuie le procureur. « Ne soyez pas dupe. Voyez la terreur qu’il peut inspirer à Bitche », ajoute-t-il en requérant 1 an de prison ferme, avec mandat de dépôt.

3 mois ferme

Si le tribunal relaxe le prévenu des faits d’extorsion « il n’y a aucun doute sur le reste. Il est coupable d’outrages et de menaces de mort. Des faits qui ont occasionné un trouble considérable à l’ordre public », estime le président Grüning. Le Bitchois est condamné à 6 mois de prison, dont 3 ferme. Il devra également verser 300 € à deux gendarmes au titre du préjudice moral.

Source : Le Républicain Lorrain

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