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Soixante minutes au contact de gendarmes qui répondent à l'appel du 17, numéro d'urgence à Vannes. Entre 19 h et 20 h, les trois opérateurs de permanence ont eu à traiter une quinzaine d'appels allant de l'accident routier, au cambriolage en passant par l'irruption de caravanes sur un terrain de sports, des ânes en divagation sur la voie publique...

Soixante minutes au contact de gendarmes qui répondent à l’appel du 17, numéro d’urgence à Vannes. Entre 19 h et 20 h, les trois opérateurs de permanence ont eu à traiter une quinzaine d’appels allant de l’accident routier, au cambriolage en passant par l’irruption de caravanes sur un terrain de sports, des ânes en divagation sur la voie publique… |

Au centre opérationnel de Vannes, les appels d’urgence (17) parviennent à jet continu. 5 000 ont généré une intervention cet été. 60 minutes au contact de ce rouage essentiel pour la sécurité.

Reportage

« Sortez de la voiture avec votre petit garçon et mettez-vous en sécurité sur la bande d’arrêt d’urgence en prenant votre gilet de sécurité. » Les consignes à l’automobiliste de Céline, l’un des trois gendarmes de service, jeudi soir, au centre d’opération et de renseignement (Corg), sont fermes et précises. Le ton est juste, rassurant. « Je vais appeler la Diro (direction de routes). » Il ne sera plus question de l’affaire. Bon signe.

« Un petit détail suffit dans le traitement d’un appel pour avancer ou passer au travers », commente le major Le Beller, chef de la cellule opérations pour souligner combien la capacité de l’opérateur à apprécier les faits, en posant les bonnes questions, est essentielle.

19 h. On ne croule pas, pas encore, sous les appels. Les trois opérateurs (Céline, Rémy, le chef de quart, et Benoît) s’apprêtent à assurer douze heures d’affilée.

Nouvel appel d’une automobiliste sur la RN24 entre Guer et Ploërmel. Une voiture a heurté la glissière centrale, au niveau de Campénéac. Le conducteur effectue des zigzags. Une patrouille est engagée. Des précisions sur la localisation de l’accident sont demandées à l’interlocutrice. « Merci. On fait le nécessaire. »

Du côté de La Roche-Bernard, un cycliste a été renversé par une voiture. Les pompiers sont sur place.

Quelqu’un appelle pour un chien embarqué par la fourrière. « Passez demain à la gendarmerie. » Un autre, (rien à voir avec le précédent), signale que son chien a causé une morsure. « Il a mordu qui ? » « Le chien du voisin ! Vous verrez cela demain avec la brigade de Port-Louis. » « On a beaucoup d’appels parasites, pas urgents », déplore le major Le Beller.

Du côté de Campénéac, la patrouille ne parvient pas à localiser le véhicule qui a percuté la glissière. Des précisions sont redemandées à l’automobiliste qui a donné l’alerte.

Un homme du secteur de Mauron signale qu’il vient de constater que la maison de ses parents, partis en vacances, a été visitée. Il devra attendre le retour de la patrouille mobilisée par la recherche de la voiture. Un autre sollicite des adresses d’entreprises détruisant les nids de frelon !

19 h 32. Cette fois, il s’agit d’une annexe de bateau volée à Arzon. Simultanément, on signale que quatre ânes divaguent sur la voie publique au Guerno. « Je vais joindre le maire pour savoir à qui ils appartiennent. »

Un maire, justement appelle. Des caravanes de gens du voyage tentent de s’installer sur le terrain de football de Plumergat. « N’allez pas à l’affrontement. On arrive », conseille l’opératrice.

19 h 55. Enfin des nouvelles de la voiture de Campénéac qui circule avec une roue crevée sur la voie express. Un automobiliste l’a suivie sur la nationale 166 depuis Ploërmel. « La jante faisait des étincelles ! » Le véhicule est arrêté sur l’aire de repos de Saint-Marcel. Au volant, une dame de 90 ans ! « Dites-lui de ne pas bouger. » Des gendarmes de Malestroit sont dépêchés sur les lieux.

En une heure, les gendarmes du Corg ont traité une quinzaine d’appels. Juste une mise en bouche pour la nuit qui se prépare.

Source : Ouest-France

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