Henri Leroy : premier gendarme à siéger au sénat

Henri Leroy a quitté son fauteuil de maire de Mandelieu-la-Napoule pour se consacrer au sénat. Son neveu, au centre , lui succède. ( Photo D.C l’Essor).

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Henri Leroy à gauche avec ses deux frères, Charles Villeneuve au centre et Alain, médecin (Photo D.C l’Essor)

Il y avait un ancien gendarme à l’assemblée nationale, le député Jean-Louis Masson, ancien colonel d’active. Il y en a désormais un au sénat, ce qui est d’ailleurs une première dans l’histoire de la haute assemblée!

Le sénateur Henri Leroy, (LR) une figure politique des Alpes-Maritimes, et dont la mention “Officier de gendarmerie ” est inscrite sur sa fiche du sénat à la rubrique “Profession” a en effet fait son entrée au palais du Luxembourg le 1 er octobre 2017 à la faveur du renouvellement partiel.

Il  a succédé à Louis Nègre qui, touché par le cumul des mandats,  a préféré conserver son siège de maire de Cagnes-sur-Mer.

Henri Leroy qui était maire de Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes) depuis 1995 a fait le choix d’être parlementaire. Il a cédé son fauteuil de premier magistrat ce vendredi 10 novembre à son premier adjoint, Sébastien Leroy, son neveu. (fils de son frère médecin Alain).

Le nouveau sénateur reste conseiller municipal, président du groupe majoritaire et a également abandonné son mandat de conseiller départemental. Il  été longtemps vice-président du conseil départemental.

Désormais, il siège à la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d’administration générale, et est membre de  la délégation sénatoriale aux outre-mer. Il est surtout rapporteur, pour avis du budget de la sécurité au sein de la commission des lois. Il était déjà secrétaire national du parti Les Républicains en charge de la Gendarmerie.

Fils d’un officier de gendarmerie et frère
du grand reporter Charles Villeneuve

Fils de Pierre Leroy, un officier de gendarmerie,  ancien des forces françaises libres ayant terminé sa carrière dans les Alpes-de-Haute-Provence, Henri Leroy est né au Liban en 1945 où son père servait au sein de la prévôté.

Henri Leroy a été gendarme de 1966 à 1990 ( Photo D.C L’Essor)

 

Ce chevalier de la légion d’honneur est aussi le frère de Charles Villeneuve, (qui s’appelle Charles Leroy) grand reporter, producteur, homme de télévision mais aussi de presse écrite et ancien parachutiste militaire, passé par l’école de Saint-Maixent. Son autre frère, Alain, est médecin à Cannes.

Avant de choisir d’entrer dans la gendarmerie, il a effectué son service national en 1963 à la 40 ème compagnie de transmissions, alors en Allemagne.

Rentré en gendarmerie en 1966 comme sous-officier après sa scolarité à l‘ESOG de Chaumont, il a servi dans les forces françaises en Allemagne (FFA) puis à Berlin avant de passer le concours d’officier.

A sa sortie de l’EOGN, promotion capitaine Ettori (88 ème 1982-1984) , il a servi comme chef de peloton sur VBC (véhicule blindé canon) à l’escadron 2/1 de Satory puis commandant du  PMO du Var à Toulon. Il a ensuite été nommé commandant de compagnie en Nouvelle-Calédonie à Poindimié. Rapatrié au bout d’un an et demi pour des raisons personnelles, il a rejoint le bureau de soutien opérationnel de l’état-major de la région de gendarmerie de Marseille où il a eu en charge la gendarmerie mobile.

Il a pris sa retraite en 1990 à 45 ans pour se consacrer à la politique à Mandelieu-la-Napoule.

La situation en Nouvelle Calédonie m’a interpellé, j’ai été consterné par le manque de considération des responsables politiques de l’époque  qui ont rendu hommage à Jean-Marie Tjibaou, mais qui n’ont pas honoré la mémoire des gendarmes morts à Ouvéa, des militaires qui ont donné leur vie et qui n’ont pas eu l’hommage qu’ils méritaient”.

Au sénat, nul doute qu’il sera un ardent défenseur de la gendarmerie, “une arme qui a des principes et des valeurs”, et de sa militarité.

“Si la gendarmerie perd son statut militaire, elle meurt” assure t-il.

Camarade de promotion de Denis Favier
et du député Jean-Louis Masson, ancien gendarme

Pour son entrée sous les ors du palais du Luxembourg, il a eu le plaisir d’avoir un invité de marque. En effet, le général Denis Favier, ancien DGGN, et camarade de promotion à l’EOGN était à ses côtés. Au sujet de son ami Denis Favier, Henri Leroy est intarissable. “C’est un référent dans la réussite, la maîtrise de soi et le dévouement à la patrie”. 

Désormais, la Gendarmerie pour la première fois de son histoire compte un ancien gendarme dans chacune des deux chambres du parlement. Et de surcroît, deux camarades de la même promotion. Jean-Louis Masson, et Henri Leroy sont en effet de la même promotion de l’EOGN!

Didier CHALUMEAU

Source : L’Essor.org

 

 

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