Grippe aviaire : trois éleveurs du Pays basque convoqués à la gendarmerie

Près de 80 personnes se sont rassemblées cet après-midi devant la gendarmerie de La Bastide-Clairence, en soutien aux éleveurs convoqués. / © Stéphanie Deschamps
Près de 80 personnes se sont rassemblées cet après-midi devant la gendarmerie de La Bastide-Clairence, en soutien aux éleveurs convoqués. / © Stéphanie Deschamps

Ce mercredi, trois éleveurs d’une exploitation de Bidache, dans les Pyrénées-Atlantiques, sont entendus à la gendarmerie de La Bastide-Clairence. Ils s’étaient opposés il y a quelques mois à l’abattage de leurs canards. A l’appel du syndicat basque ELB, 80 personnes manifestent leur soutien.

Les gérants du couvoir de la Bidouze, située à Bidache, dans les Pyrénées-Atlantiques, sont entendus ce mercredi après-midi à la gendarmerie de La Bastide-Clairence. Une convocation qui fait suite à une plainte de la Direction départementale de protection des populations pour non respect d’un arrêté préfectoral.
Les propriétaires du couvoir de Bidache avaient proposé d'adopter leurs canetons, pour s'opposer aux mesures d'abattage. / © F3Aquitaine
Les propriétaires du couvoir de Bidache avaient proposé d’adopter leurs canetons, pour s’opposer aux mesures d’abattage. / © F3Aquitaine

Pour ELB, il s’agit d’un acharnement. « Depuis plusieurs mois, pas une semaine ne passe sans que l’administration s’en prenne au couvoir de la Bidouze à Bidache. Leur activité est régulièrement entravée, par un contrôle, des prélèvements, des appels, des interventions diverses. » …

« L’acharnement doit cesser, le couvoir doit pouvoir travailler normalement, les éleveurs de la filière fermière (qui dépendent du couvoir) doivent pouvoir en faire autant aussi. »

Près de 80 personnes ont manifesté cet après-midi devant la gendarmerie de La Bastide-Clairence, où les gérants du couvoirs sont entendus.

Les faits remontent au mois de juin dernier. Les autorités sanitaires signifiaient à cet élevage qu’une partie de ses cannes, oeufs et canetons devraient être abattus, et la vente d’oeufs et de canetons interdite, pour éviter la propagation de la grippe aviaire. L’administration s’était appuyée sur des analyses ayant révélé la présence d’anticorps témoignant d’un contact avec le virus.

Opération « Adopte un caneton » en résistance

Le syndicat agricole basque ELB avait vivement dénoncé ces mesures, estimant qu’il n’y avait aucune raison d’abattre les canards puisqu’ils avaient resisté à la maladie et qu’ils n’étaient pas contaminés.

Pour leur éviter un sort funeste, les éleveurs avaient ainsi bravé l’interdiction de la préfecture en organisant l’opération « Adopte un caneton ». Le syndicat avait mobilisé agriculteurs et particuliers afin « d’exfiltrer » quelques centaines de canetons. C’est à ce sujet que sont convoqués aujourd’hui les gérants du couvoir.

 

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