Gilets jaunes. Débat de fond avec Richard Ferrand

les-deputes-ne-representent-pas-le-peuple-regrette-un_4402144_540x271p« Les députés ne représentent pas le peuple », regrette un gilet jaune ; « Vous non plus », a répondu Richard Ferrand.

Une trentaine de gilets jaunes se sont regroupés devant la salle Arvest de Pleyben, dimanche, où Richard Ferrand présentait ses vœux. Le député est ensuite allé à leur rencontre pour engager la discussion.

Dimanche, salle de l’Arvest à Pleyben, aux alentours de midi. À l’extérieur, 30 manifestants, gilets jaunes sur le dos. À l’intérieur, Richard Ferrand présente ses vœux aux élus, à quelques personnalités de la société civile ainsi qu’aux citoyens s’étant inscrits à l’avance. Entre les deux groupes, quatre CRS empêchent toute entrée.

On croit alors la rencontre impossible. Le seul lien entre les deux mondes est la haie d’honneur, ironique, qui marque la sortie de chaque invité. « Ce sont des applaudissements d’impuissance », précise une manifestante. À la percussion, des casseroles battent en rythme, référence assumée à l’affaire des Mutuelles de Bretagne, dont l’instruction est en cours. L’ambiance bon enfant est atténuée par quelques contrôles d’identité.

Les manifestants tentent de faire le tour du bâtiment afin de trouver par quelle sortie le président de l’Assemblée nationale allait être exfiltré. Sans savoir qu’ils étaient déjà au bon endroit.

Une demi-heure de débat

Car le député sort par-devant. « C’est vous Monsieur Ferrand ? », lance un gilet jaune. Le débat s’engage sur le pouvoir d’achat, les allocations aux adultes handicapés, le prix de l’essence, l’ISF (Impôt de solidarité sur la fortune), la CSG (Contribution sociale généralisée) des retraités, les violences policières et même l’avenir du mouvement social. L’élu répond point par point, et distribue la parole.

En face, certains écoutent, tentent d’interrompre. D’autres lèvent les yeux au ciel, restent à l’écart, ou préfèrent s’en aller.

À mesure que les sujets s’enchaînent, les casseroles se font plus discrètes. Au bout d’une demi-heure, Richard Ferrand serre la main de ses contradicteurs et s’éclipse. « On n’est pas tombés d’accord, loin de là », analyse Patrick, gilet jaune. « Mais on a pu s’écouter ». Anne ajoute   « Ce qui vient de se passer, c’est plus important qu’une manifestation devant une préfecture ».

 Source : Le Télégramme

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