Gilet jaune, il dénonce des violences policières et se retrouve en garde à vue

Un habitant de Vaas avait déposé plainte contre la police pour des violences suite à une manifestation des Gilets jaunes au Mans. Il a été placé en garde à vue mardi 28 mai 2019.

25470-190528152100925-0David B. et son épouse, Gilets jaunes de la première heure, ont manifesté au Mans samedi 16 février avant de déposer une plainte pour « violences policières » deux jours plus tard. Photo d’illustration (©Les Alpes Mancelles)

ACTUALISATION du 29 mai à 21h30 : David est sorti de garde à vue, il est inculpé de violences et sera jugé : il raconte.

Un habitant de Vaas (Sarthe), David B., Gilet jaune mobilisé depuis le début du mouvement en novembre dernier, a été interpellé par les policiers et placé en garde à vue au Mans mardi 28 mai 2019.

Sa femme, présente lors de l’intervention des forces de l’ordre explique « que trois policiers se sont présentés à notre domicile mardi peu avant 11h. Ils sont entrés dans notre cour. Mon mari est arrivé à ce moment-là. Ils lui ont présenté des documents stipulant sa mise en garde à vue, au Mans. »

« Violences policières »

Cette procédure fait suite au dépôt de deux plaintes, devant la gendarmerie de Château-du-Loir, par le couple de Védaquais le 18 février 2019 pour des « violences policières. »

En effet, deux jours plus tôt, le 16 février 2019, à l’occasion d’une manifestation des Gilets jaunes au Mans, David et sa femme, Vanina, ont indiqué avoir été molestés « par les policiers dans la rue du Port. On a été gazés, et mon mari frappé. Les policiers ont ensuite empêché les Street medics (N.D.L.R. : le service de secours volontaires des Gilets jaunes) d’intervenir. Je dois d’ailleurs me faire opérer d’un genou suite à ces violences », avance la femme.

« Nous avons donc déposé une plainte chacun, puis plus rien jusqu’à la semaine dernière », raconte Vanina.

« La police a téléphoné pour fixer un rendez-vous à mon mari, au Mans, pour son audition. Il était d’accord pour se rendre au commissariat central le 24 mai », raconte la Gilet jaune.

« Je suis une victime »

Mais la veille du rendez-vous, un nouveau coup de fil vient semer le trouble.

« Les policiers ont rappelé pour demander si mon mari était toujours d’accord pour venir le lendemain. Il a répondu oui. De là, on lui a expliqué qu’il serait placé en garde à vue à l’issue de son audition. On n’a rien compris. Mon mari a indiqué qu’il était une victime et qu’il ne viendrait pas s’il était placé en garde à vue. »

Pas de commentaires

Le rendez-vous manqué d’avec les policiers du vendredi 24 mai 2019 n’a pas mis de temps à avoir des conséquences pour David B. Il a été interpellé ce mardi 28 mai 2019 à son domicile vers 11h.

Pour quelles raisons ? Contacté par la rédaction, le procureur de la République de la Sarthe n’a pas souhaité faire de commentaires :

 Le parquet ne communique pas sur les affaires en lien avec le mouvement des Gilets jaunes.

Source : Actu.fr

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– Libération – Un gilet jaune a-t-il été placé en garde à vue… après avoir porté plainte pour violences policières?

GJ Magazine – Sarthe : un gilet jaune porte plainte contre des violences policières, il se retrouve en garde à vue

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