Général Vincent Desportes: « Les militaires doivent prendre la parole »

L’ancien général de division de l’armée de terre était l’invité de « M comme Maïtena » ce vendredi, alors qu’Emmanuel Macron présentait vendredi matin ses vœux aux armées.

C’est une petite révolution pour la Grande Muette. Cette semaine, le chef d’État-Major des armées François Lecointre a appelé ses troupes à s’exprimer, tout en dénonçant le « mutisme militaire ». D’où son mot d’ordre: « Ecrivez! »

Une nouvelle qui réjouit l’ancien général Vincent Desportes, invité ce vendredi dans M comme Maïtena. « Je me bats depuis des années pour faire cesser le mutisme militaire, qui était devenu une sorte de commodité. Les militaires doivent prendre la parole comme le font les notaires, les avocats et les autres. Il y a une place pour le soldat dans la nation et ce n’est pas une place d’exécutant », a-t-il expliqué sur RMC.

« Il faut des signaux forts »

L’ancien militaire a loué les propos de François Lecointre et appelé la ministre de la Défense Florence Parly à aller plus loin: « Ça fait un moment que certains disent qu’il faut parler. Je suis très content qu’un chef d’État-Major des armées dise qu’il faut parler. J’attends que madame Parly le dise également. Jusqu’ici lorsque vous parliez, vous étiez démissionné. Aujourd’hui, il faut des signes forts ».

« Il faut que la population ait conscience de ce qu’est la guerre »

Le général estime aussi que le grand public et les hommes politiques doivent avoir une idée plus précise des missions de l’armée:

« Pour comprendre ça, il faut que nos futurs hauts responsables aillent voir ce qui se passe dans les armées. Il faut que les militaires s’expriment et que ces sujets-là ne soient pas des sujets tabous et que ce soit des sujets de tous les jours. Aujourd’hui, aux Etats Unis les think tanks estiment que le peuple américain pousserait assez facilement à la guerre, en particulier contre la Corée du Nord, parce qu’ils n’ont aucune idée de ce que c’est et qu’ils imaginent qu’avec la nouvelle technologie, une guerre serait rapide et sans danger. Il faut que la population ait conscience de ce qu’est la guerre, de ce qu’est le risque et de ce qu’est la mort. Il faut leur en parler », a-t-il encore estimé.

Source et vidéo : BFMTV

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