Généalogie d’un doute

 

Le 15 décembre 2020, notre ami « Dominique » nous avait déjà adressé un texte intéressant que nous avions publié sous le titre  « Pourtant, des bonnes nouvelles, il y en a…. » et qui avait fait plus de 2600 vues et provoqué de nombreux commentaires.

 

Cette fois-ci « Dominique » récidive et nous le remercions vivement de partager avec nous son expérience et de répondre à certains commentaires de son précédent texte.index Resized

Ça a commencé par une anecdote. Sur plusieurs semaines. Mais avant, de vous en parler, il faut que je revienne en arrière.

La nivaquine.

Çà se présente sous la forme d’un petit cachet blanc. Tout petit. Çà se prend le matin. Tous les matins. Avec le café. Et il faut l’avaler vite parce que c’est très amer. Pour peu que vous vous ratiez, et vous avez ce goût très caractéristique, très désagréable qui vous tient pendant quelques minutes. Il m’est arrivé de le prendre en comptant seulement sur ma salive et de rater l’ingestion, et vous voilà claquant la langue, grimaçant en espérant que ce goût dégueulasse disparaisse vite.

Les militaires, les coopérants, les blancs, les noirs, les indiens et les Chinois, en Afrique, en Asie, tous, nous en avons avalé de cette nivaquine. Pas chère, sans ordonnance, par paquets de cinq cent ou mille.

Les anti-palud, je crois que je les ai tous essayés.

La Paludrine, qui accompagnait la nivaquine au début des années 90 parce que dans certaines contrées, la malaria était devenue résistante. Et puis nous avons décidé de ne prendre la nivaquine qu’une fois par semaine, mais 5 cachets à la fois, le dimanche. La Paludrine, c’était tous les jours.

La malarone, en préventif. Çà coûte une blinde. J’ai abandonné rapidement. Pas les moyens. Retour à la nivaquine.

L’halfan. Çà rend dingue. Quel est ce salopard de médecin à Montpellier qui m’a prescrit ça pour une mission courte au Sénégal en 92 ? Il n’y connaissait rien. Il a appelé un collègue devant moi, il a consulté un gros bouquin et il m’a prescrit cette saloperie. A prendre une fois par semaine. Au bout de trois semaines, je me suis rendu compte que je m’enfonçais dans la dépression, fatigue, mauvais moral alors qu’il n’y avait aucune raison pour ça. Les potes étaient sympas, les filles jolies et la vie pulsait. Du coup, j’ai arrêté. Mais j’ai arrêté toute prophylaxie du coup, même si la boite de nivaquine m’accompagnait toujours. Par précaution, par superstition ?

Les voyages, les missions sur le continent Africain se sont poursuivis sans soucis. Jusqu’à la première crise.

Le palud, je l’avais vu de l’extérieur. Ceux qui font une crise se rabougrissent. C’est ça. C’est le mot juste. Ils rabougrissent, ils sont gris, suants, rien dans le regard si ce n’est une souffrance et un ailleurs. Et puis des potes m’avaient décrit ce qui leur était arrivé. Certains qui étaient passés tout près.

J’ai vu le palud comme quelque chose d’extérieur, jusqu’à ce jour de 2003 où j’ai su. J’ai su que c’était ça. Entre 2003 et 2013, j’ai dû faire huit à dix crises de palud. Peut-être plus.

La première, elle vous intrigue. Mais vous sentez que c’est ça qui arrive. Ca commence comme une grippe, sauf que ça monte bien plus vite. Çà commence par quelques courbatures aux articulations, quelques frissons. Çà arrive n’importe où. Un coup de fatigue, un changement brusque de température, et ça se déclenche. Pour ma part, ça s’est toujours déclenché au mauvais moment. A l’endroit où vous savez que vous n’aurez pas de médecin, ou alors ceux qui seront à votre portée ignoreront tout de cette maladie. Les pires crises de palud sont celles qui arrivent en Europe. Si vous n’avez pas vos « dawas », vous allez en consultation chez un médecin en lui disant que vous soupçonnez le palud, il ne vous croira pas et traitera une grippe. Il vous prescrira l’efferalgan. Çà ne marche pas.

L’efferalgan. C’est la première chose que je prenais lorsque je sentais les premiers signes du palud. Si, au bout d’une heure, les symptômes ne s’arrangeaient pas, alors je prenais le traitement que j’avais toujours à portée de main. Y compris et surtout en Europe. J’ai toujours fait de l’automédication contre le palud. Sans consultation, sauf une fois, à Bruxelles où je me prenais une nouvelle crise, quinze jours après la précédente. Quinze jours, jamais je n’avais observé cette fréquence.

La crise, si vous la laissez monter, ce qui m’est déjà arrivé plusieurs fois, elle vous laisse minable. Carpette. Envie de rien. Fièvre. Forte. Vous n’avez qu’une chose à faire et qu’une envie : vous coucher, suer, dormir. Rien d’autre. Sans rien prendre, si vous avez de la chance, elle vous laisse pantois et affaibli. Il faudra plusieurs jours, voire quelques semaines pour remonter. Oui, c’est ça. Remonter. A chaque crise, vous avez l’impression de vieillir, de franchir un palier supplémentaire dans votre vie.

J’ai failli y passer. Au moins une fois. Pas directement du palud. Une blessure bénigne au pied. Le palud. Le traitement et mes défenses qui flanchent. Le palud disparaît après traitement. Puis, les biloulous qui prolifèrent dans les zones chaudes et humides de l’Afrique Équatoriale ont infecté la blessure. La soudaineté de l’attaque m’a mis par terre, deux jours après le palud. Quelle est cette étincelle qui m’a donné l’énergie de me trainer jusqu’à ma caisse et aller chercher de l’aide au premier centre de santé ? Heureusement, le médecin qui m’a reçu savait. Il a fait le test dit de la goutte épaisse. Quinze minutes plus tard il avait le résultat (négatif) et il m’a injecté un cocktail d’antibiotiques à dose carabinée. Il a stoppé la septicémie immédiatement. En Europe, je ne sais pas si j’aurais pu attendre les résultats de la batterie de tests, je ne sais pas si j’aurais pu attendre que les services des urgences me prennent en charge.

Jusque dans les années 2005, je me suis traité seul en utilisant la nivaquine. 6,6, 5, 4, 3, 2, 1.

Deux fois six cachets le premier jour de traitement. Puis ensuite, un cachet en moins chaque jour, une seule prise. Çà fout un choc au parasite. Le traitement n’empêche pas la crise. Il la raccourcit. On s’y fait et on sait ce qui arrive. Alors dès les premiers symptômes, on ne joue plus. On prend le traitement, et on se dit à chaque fois qu’on aurait dû quand même prendre la prophylaxie tous les jours.

Mon beau-père, né en Ouganda et ayant passé sa vie entière en Afrique Centrale, quand il se sentait faible, il prenait 3 cachets de nivaquine d’un coup, accompagné d’un whisky, histoire, disait-il, que ça passe plus rapidement dans le sang. A quatre-vingt-quatre ou quatre-vingt-cinq ans, il s’est fait opérer de la cataracte. Effet secondaire d’une vie sous nivaquine ? Les années qui ont suivi l’ont vu lire le journal sans lunettes. Si la nivaquine l’a tué, elle s’y est prise avec beaucoup de patience. Il est mort à nonante-trois ans. La veille, il allait encore boire son petit coup dans les bars de son quartier.

La nivaquine, ça peut tuer. C’est vrai. Martine, une amie décida d’en finir un jour. Elle subtilisa plusieurs cachets de nivaquine dans les réserves de son frère, adepte de safaris en Afrique de l’est. Il en avait une réserve. Elle en prit une cinquantaine de cachets. Elle fut à deux doigts d’y rester. Son frère, trouvant étrange qu’elle ne réponde plus à ses appels téléphoniques s’en fut à son domicile et la trouva, évanouie. Elle vit toujours. Sa vie va mieux et elle-même sait que la nivaquine, il faut en prendre plus de cinquante cachets d’un coup pour mourir. Et puis, un conseil, ça laisse vraiment un sale gout dans la bouche, y compris quand on doit la vomir. Une très bonne raison de ne plus vouloir se suicider.

Et puis, en 2005, on me parle de l’artémisine. Alléluia !

Depuis ce jour, j’ai toujours au moins une boite à portée de main. Pour dix à douze dollars, vous avez un traitement. Efficace. Très efficace. Sans effets secondaires. Arinate, artésunate et puis Coartem. C’est les noms commerciaux. Le dernier fabriqué en Belgique par les laboratoires Roche. C’est tout bon.

Les doutes ont commencé là. Justement en 2005. En novembre à Bruxelles. Il venait de neiger. Je revenais d’une mission d’un mois en Afrique Centrale où j’avais fait une crise que j’avais traité avec l’artémisine. La fatigue, le changement brusque de température et j’ai reconnu les signes avant-coureurs de la maladie. Avant de me traiter, j’ai, pour la première fois de ma vie, décidé d’aller faire un dépistage « goutte épaisse », en amenant avec moi ma boite de coartem.

A l’hôpital, j’ai demandé le dépistage et j’ai dit qu’aussitôt après, je prendrai mon traitement.

Le résultat fut positif. Trois croix. L’infirmier revint avec la boite de Coartem que je lui avais confié et me dit : « oui, c’est bon, vous pouvez prendre ça, mais nous, on ne peut pas vous le donner ».

Ce dont.

Je guéris encore cette fois-là. Mais un premier doute m’habitat alors. Pourquoi diantre, un médicament produit en Belgique, efficace, pas cher était-il interdit à la vente en Europe ? Je me posai la question puis rapidement passai à autre chose.

Puis les années passèrent. Ponctuées de missions, plus ou moins longues, en Afrique ou ailleurs. Ponctuées de crises de malaria de temps à autre, avec une fréquence assez régulière. Puis rien. Depuis 2013, plus aucune crise. A croire que les anophèles ont décidé de me laisser tranquille, bien que j’aie continué à voyager, à habiter l’Afrique.

Mais l’histoire des plantes miracles qui se présentent à moi ne s’arrête pas là.

Dans la moitié des années 90, j’entendis parler du moringa. J’aidai même en mettant quelques acteurs en contact à faciliter le financement d’un projet de diffusion de la plante en Afrique de l’est, sans même avoir vu la plante. Il fallut attendre 2015 avant que je visualise l’arbuste, que je récolte quelques graines et que j’en sème dans mon jardin quelque part sur le 5ème parallèle sud.

Avec mon voisin qui disposait d’un séchoir solaire, six semaines seulement après avoir semé, je faisais ma première récolte de feuilles et les séchai.

Je lus plusieurs publications sur la plante et découvris son immense potentiel. J’en consommai alors plusieurs fois par semaine. Les feuilles, un peu épicées donnaient un goût agréable dans les plats, y compris en salade.

Devant la profusion de ma production de mon simple jardin, mon voisin, qui élevait des lapins fit un test en nourrissant un lot de mères avec le moringa, puis un autre lot sans moringa. Certes, l’échantillon fut insuffisant, d’un point de vue statistique, mais les résultats furent si impressionnants qu’ils nous convinrent immédiatement. La fécondité des mères lapines s’envola et la croissance des petits fut sans conteste bien plus importante dans le lot nourri avec le moringa que dans l’autre lot.

Largement présent en Afrique, le moringa est néanmoins peu utilisé. Aucune publicité dans le monde, malgré des résultats de recherche importants. Les Sénégalais ont surnommé la plante « nèvedaï », comprendre « never die ». Je ne vais pas résumer les effets tous positifs de cette plante. A vous d’aller explorer le net. Mais je ne peux qu’en faire la promotion gratuitement. Qui plus est, je ne suis pas vendeur.

Je pourrais également mentionner la spiruline dont j’entendis parler en tout début des années nonante, par un de ces agronomes passionnés qui s’était installé dans une vallée andine située dans le désert côtier Péruvien irrigué par les glaciers de la cordillère. Son objectif était de faire, sur sept hectares la ferme à protéines.

Quinquina, moringa, spiruline, quelques-unes de ces plantes à disposition de l’homme et dont l’humanité connaît les propriétés et qui sont si peu exploitées, si peu mises à disposition parce qu’au regard de big-pharma, elles ne peuvent pas être sources de recettes financières significatives. Du coup, elles sont cantonnées dans une presse spécialisée, comme un cluster commercial réservé aux néo-bitnics, aux bobos citadins bio-végan et aux rêveurs. Ces plantes, comme tant d’autres que j’ignore, disposent ensemble pourtant de l’ensemble des molécules qui peuvent nous nourrir, nous soigner, aider notre corps à se mobiliser pour réagir face aux attaques.

Alors voilà. Le 26 février 2020, par hasard, je tombe sur un article de Jean-Dominique Michel, que je ne connaissais « ni des lèvres, ni des dents », dixit Béru, qui annonce « covid, fin de partie » et qui mentionne le nom d’un tout autre illustre inconnu, inculte assumé que je suis du nom de Didier Raoult.

Il mentionne le traitement et annonce que le Professeur au look d’un membre de ZZ top préconise le traitement avec l’HCQ. Si le nom du professeur m’était inconnu, la chloroquine évoquait pour moi quelque chose, un goût amer sur la langue et des odeurs si particulières de souvenirs Africains pas si lointains, les voix fortes et les rires francs des vendeuses de liboké au bord du fleuve, le rouge de la latérite, le vert profond de la forêt et la moiteur de l’air qui bouge à peine. La chloroquine, je connaissais. Il ne fallut alors pas longtemps avec mon moteur de recherche préféré pour m’en assurer.

Et là, quelle ne fut pas ma surprise de voir que, non seulement elle venait de subir plusieurs revers en France. Non seulement elle n’était plus en vente libre sans ordonnance dans les pharmacies depuis octobre 2019, sous l’impulsion d’A. Buzyn alors Ministre de la santé en France, mais classée au rang des substances vénéneuses (donc dangereuses) depuis le mois de janvier de cette année 2020.

Nous apprenions ensuite, au mois de mai, que tout traitement à base d’HCQ était interdit sur la base d’une étude dont nous verrions par la suite qu’elle était bidonnée. Désormais, tout le monde a entendu parler de ce scandale (parmi les nombreux qui entachent la présidence de Macron) du lancet-gate.

Alors oui, ce 26 février, alors que j’apprenais l’existence d’un traitement à base d’une des molécules que je connaissais puisque je l’avais utilisée pendant des années, j’apprenais également sa soi-disante extrème dangerosité, le doute s’installa. Ce doute qui allait grandir, grandir, tout au long de cette si particulière année 2020. Doute qui s’est mué en défiance, puis en opposition radicale, en colère et en exaspération.

A partir de ce moment, chacune des informations dans les médias, chacune des prises de position des médecins sur les plateaux, chacune des manipulations par les journalistes que je regardais auparavant avec un œil bienveillant me sont apparues tout à coup comme autant d’informations dont il fallait se méfier dans un premier temps, puis, au fur et à mesure des petits sourires dédaigneux de Patrick Cohen, des tons de commisération d’Elisabeth Lemoine envers ceux qui ne pensaient pas comme eux, des charges agressives contre le Pr Raoult alors qu’il n’était pas sur le plateau, ni même invité dans ce qui m’est alors apparu comme une émission de merde, à chaque déclaration d’une porte-parole de gouvernement qui déclarait chaque jour son mépris vis-à-vis du peuple, à chaque insulte que les petits médicaillons frustrés formulaient envers Pr Peronne, Raoult, Toussaint, Toubiana, ma perception de la situation m’est apparue insupportable. J’ai mis la télé dans une autre pièce de telle sorte que je n’aie plus à la regarder.

Je continuerai ma prose plus tard et soumettrai mon prochain texte à mon ami Ronald de profession-gendarme. J’ai encore quelques trucs à sortir. Pas grande originalité. Mais l’écriture est une catharsis. C’est une fulgurance. Je ne sais pas si ça vous plaît, mais moi, ça me soulage.

Réponses à ceux qui ont fait des commentaires sur mon texte précédent :

Philae : l’artémisine (artemisia annua), oui, il faut en parler. Le texte ci-dessus était prêt lorsque j’ai lu votre commentaire. Il faut observer de très près l’impact du Covid en Afrique où l’on soigne avec l’HCQ et l’artémisine, sauf en Afrique du sud…

Gouon Pascal : Oui, mon texte précédent s’appuyait notamment sur le documentaire « mal traités ». Remarquable. J’ai considéré qu’il était inutile d’y faire référence. Tous ceux qui viennent sur ce site ont eu l’information. Les conseils culinaires sont de moi. J’avoue un lien d’intérêt : je suis tombé amoureux d’une huître et j’en fais la promotion. J’ai même parfois gagné ma vie avec le commerce de ces bivalves.

Clément Gabrielle : Ok pour le complément d’information sur les huiles essentielles. Je ne connais pas toute la diversité de ces produits, mais je suis persuadé qu’elles ont des propriétés intéressantes.

Héléna : Merci pour le complément d’information sur les produits qui contiennent de la vitamine D et les recommandations de l’association Vitamine D/vitamine K2. J’ignorais. Je prends l’info. Merci.

Comment faire pour diffuser informations ? Comment faire pour que le peuple arrête de se farcir la propagande télé qui ne présente qu’une seule solution possible : le vaccin ? Comment faire pour toucher ceux qui restent devant leur écran télé ? Publier sur les sites alternatifs ne vont toucher finalement que les personnes déjà sensibilisées. Ce sont les autres qu’il faut toucher.

A plus tard

Dominique

 

 

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