Gendarmerie de Quimper : son chien, son frère d’armes

Ensemble, ils ont mené des missions au Kosovo et en Côte d’Ivoire. Vincent Marescaux était alors dans l’armée de terre. Quand il est devenu gendarme, il a adopté son chien Icarr.

Le chef d’escadron, Vincent Marescaux, a adopté Icarr en 2012. (©Côté Quimper.)
La compagnie de gendarmerie de Quimper, route de Pont-l’Abbé, a un nouvel animal de compagnie. Un berger belge malinois déambule dans les couloirs depuis l’été 2016 et l’arrivée du nouveau commandant, le chef d’escadron, Vincent Marescaux.

Au premier abord, la vue de son chien Icarr peut faire sursauter le visiteur. « Il a un caractère fort, mais il est très gentil. C’est un animal très attachant, affectueux, mais qui a de bonnes aptitudes de mordant », glisse son maître.

Leur histoire démarre en 2006. À l’époque, Vincent Marescaux sert au 132e bataillon cynophile de l’armée de terre. « Icarr avait pour mission de rechercher des armes et des munitions. Compte tenu de son potentiel et de ses capacités, j’ai souhaité en faire un chien d’intervention », explique Vincent Marescaux.

« On se protégeait l’un l’autre »

Le duo s’est rapidement entendu. En trois semaines, ils passent ensemble le brevet de patrouille. « Trois semaines, c’est très très court. Mais cela nous a permis de partir dans la foulée en Côte d’Ivoire. » Sur le terrain, ils sont affectés à des missions de reconnaissance, souvent en première ligne. « On se protégeait l’un l’autre. »

Ils ont effectué d’autres opérations à l’étranger, au Kosovo, au Liban… « Nous avons travaillé sur les cinq continents et obtenu six décorations. Le chien est un frère d’armes. Pendant trois ans, j’ai vécu jour et nuit avec lui. Je le connais donc très bien », confie Vincent Marescaux.

En entrant dans l’armée, il voulait exercer un métier de spécialiste pour apporter son expertise. La présence d’un chien sur une zone de conflit a aussi d’autres vertus : « Le chien peut apporter le côté affectif que des soldats mobilisés sur le terrain n’ont plus forcément. J’ai pu le constater et c’est quelque chose d’assez fort. »

Adoption après l’armée

Après l’armée de terre, Vincent Marescaux s’engage dans la gendarmerie en 2011. L’année suivante, il adopte Icarr, alors à la retraite. « J’avais cette idée dès 2009. » Depuis, son chien l’a suivi dans chacune de ses affectations. « Il a toujours fait partie de la vie de l’unité ! Et s’est parfaitement adapté à une vie de famille. Par exemple, il n’aboie que lorsque je le lui demande ! »

À la compagnie de gendarmerie de Quimper, Icarr a su aisément se faire adopter. Il est désormais âgé de 13 ans. « Il est avec nous tous les jours et quand il n’est pas là, il nous manque ! », sourit Hervé Lachever, l’adjoint du commandant.

Source : Actu.fr

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