Fuites dans l’affaire Maëlys : le patron des gendarmes répond au procureur

Le directeur général de la gendarmerie Richard Lizurey répond aux accusations du procureur de Grenoble. LP/Olivier Corsan

Le général Richard Lizurey dénonce une «injustice flagrante ».

Il est rare qu’un Directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) sorte de sa réserve. Le général Richard Lizurey, réputé pour son tempérament calme et serein, le patron des 125 000 gendarmes du pays, n’a pas du tout apprécié les accusations du procureur de Grenoble (Isère), Jean-Yves Coquillat. Ce dernier a annoncé ce maardi l’ouverture d’une enquête pour « violation du secret de l’instruction » dans l’enquête sur la disparition de la petite Maëlys de Araujo, 9 ans, le 27 août lors d’une fête de mariage à Pont-de-Beauvoisin (Isère). Le procureur, fait rarissime, a fait état aussi de ses soupçons sur des fuites organisées vers la presse par la gendarmerie qui mène les investigations.

« Je ne peux accepter qu’on accuse injustement les personnels de la gendarmerie dont la dévotion dans cette affaire est entière et totale. C’est une injustice flagrante faite à ces gendarmes », lance le général aux cinq étoiles, ulcéré. « Je ne disconviens pas de la légitimité du procureur de mener toutes les investigations utiles qu’il juge nécessaire, en revanche, il n’est pas légitime d’accuser des services de gendarmerie sans preuve avant même le début de toute investigation. On foule là, la présomption d’innocence aux pieds. Cela me semble navrant », renchérit le général Lizurey qui estime que « les enquêteurs jusqu’à preuve du contraire n’ont pas commis de faute ».

 

« Les fuites sont faites au niveau local et parisien, au niveau de la direction de la gendarmerie, de la Section de recherches de Grenoble et de l’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie », a asséné de son côté ce matin le procureur Jean-Yves Coquillat. Ce dernier a confié à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) l’enquête pour violation du secret de l’instruction.

Source : Le Parisien

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