Forcené dans les Vosges : Sainte-Hélene sous tension

Le forcené n’a pas hésité à tirer dans toutes les directions.   Photo Jean-Charles OLE

Sainte-Hélène

Vosges. Village de 479 habitants situé en zone rurale, Sainte-Hélène a été brutalement sorti de son silence, vendredi soir, par des détonations. Non pas une, ni deux, ni même trois… mais par plus d’une cinquantaine de coups de feu tirés par un homme depuis une fenêtre située à l’étage de sa maison, route de Rambervillers.

« Nous étions en pleine séance de conseil municipal lorsque nous avons été surpris par des bruits de tir vers 21 h 30 », indique Jocelyne Viriat, maire de la commune. Elle a mis à la disposition des gendarmes et des pompiers, une salle où ils ont installé leur poste de commandement devant la tournure dramatique des événements.

Les militaires de la brigade territoriale de Rambervillers et les sapeurs-pompiers de la localité sont intervenus une première fois, en début de soirée, pour une suspicion de tentative de suicide d’un membre de la famille. Mis en joue par l’homme détenteur de trois armes différentes (un 22 Long Rifle, une arme à poudre noire, et une deuxième carabine), la patrouille de gendarmerie et les pompiers ont alors reculé pour se mettre à l’abri derrière leur véhicule. Il était 21 h 30. Tout s’est déroulé ensuite très vite, le « forcené » a tiré plusieurs coups de feu en direction des sapeurs-pompiers et des gendarmes, prenant pour cible un militaire bloqué derrière un engin.

L’auteur des coups de feu en garde à vue

Un imposant dispositif

Des renforts de gendarmerie venus de Saint-Dié, Bruyères, Raon-l’Étape, Fraize, ont été appelés par le chef d’escadron Cyrille Guiboud-Ribaud, commandant la compagnie de gendarmerie de Saint-Dié. Il a mis en place un imposant dispositif afin de récupérer, en urgence, le militaire bloqué, sous la menace du forcené armé.

Un militaire, négociateur de crise, est arrivé de Phalsbourg, des hommes du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) et du peloton d’intervention interrégional de gendarmerie basé à Dijon (une partie acheminée par hélicoptère, une autre par route) ont pris la direction de Sainte-Hélène. Plusieurs tentatives de négociations ont été engagées tout au long de la nuit jusqu’à ce que l’individu accepte de sortir de sa maison et de se rendre. Les gendarmes en ont profité pour récupérer vers 0 h 45 le militaire bloqué. Tout danger n’était pour autant pas écarté puisque l’homme, qui avait indiqué ne pas être armé, est sorti porteur d’une carabine dans le prolongement de son bras, d’un couteau de chasse et d’un Colt dans la ceinture. A un moment, il a tourné la tête, deux militaires ont alors fait usage de leur pistolet à impulsion électrique. Ce qui a eu pour effet de le neutraliser. L’individu a été transporté à l’hôpital d’Epinal avant d’être placé en garde à vue à la BT de Rambervillers à 11 h 30, samedi. Plus tard, en perquisitionnant, les gendarmes ont trouvé un véritable arsenal (revolvers, fusils de chasses, Mauser…).

Source : L’Est Républicain

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