Fleury-Mérogis : le maire veut une gendarmerie à la place du centre commercial

Fleury-Mérogis, jeudi. Dans une lettre adressée à tous les habitants, le maire David Derrouet demande au bailleur RLF d’indemniser les commerçants de la place du 8 mai 1945, et de démolir les locaux afin qu’une gendarmerie y voit le jour. (LP/N.C.)

Les rideaux des commerces sont en grande majorité baissés. Quelques habitants traversent la place sans s’arrêter. En pleine journée, le centre commercial situé place du 8-Mai-1945 à Fleury-Mérogis est quasiment désert. Seuls quelques commerçants arrivent tant bien que mal à tenir le cap. Une situation qui n’est plus tenable pour David Derrouet, le maire (DVG), qui invite ses concitoyens, dans un courrier distribué dans les boîtes aux lettres, à signer une pétition demandant la destruction des lieux.

L’élu dénonce un centre « vétuste et délabré », où des trafiquants de stupéfiants œuvrent à la vue de tous. Pour mettre fin à cette « zone de non droit », David Derrouet a un projet : transformer cette place en une gendarmerie. « Ce centre n’a plus de vocation commerciale, note l’élu. Tout se passe de l’autre côté de la rue maintenant, autour du Leclerc. En revanche, Fleury est une ville sensible, avec la maison d’arrêt juste à côté. Nous avons besoin de la présence de forces de l’ordre. »

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Mais pour que ce projet puisse voir le jour, l’élu demande au bailleur Résidences le Logement des Fonctionnaires (RLF), propriétaire des locaux, de prendre ses responsabilités. « Les commerçants doivent être indemnisés, le centre démoli, appuie David Derrouet. En attendant d’avoir les accords pour une gendarmerie, nous ferons de cette place un lieu public très éclairé pour mettre fin au trafic. »

 

Ce projet surprend le bailleur, qui assure ne pas avoir été informé de ces « dernières réflexions ». « Nous ne sommes fermés à aucun projet dans la mesure où il est construit et un minimum réfléchi, précise Patrice Faurens, directeur général adjoint de RLF. Faute d’un projet ficelé présenté par la mairie, que nous attendons depuis trois ans, nous réfléchissons sur un programme pour sécuriser le centre et le rendre plus attractif. »

Une polémique qui exaspère Elisabeth, qui tient une boulangerie sur la place depuis 34 ans. Aujourd’hui, elle ne rêve que d’une chose : partir. « Le maire et le bailleur RLF se renvoient systématiquement la balle, regrette la boulangère. Notre clientèle a fortement chuté, les habitants ne se sentent plus en sécurité ici. »

La lettre de David Derrouet aux habitants à propos de la place du 8-mai-1945

 

Source : leparisien.fr

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