Fillettes mortes à la gendarmerie de Limonest : la mère en garde à vue

Les deux sœurs âgées de 3 et 5 ans avaient été retrouvées décédées dans leur lit dimanche soir. En état de choc, la mère des enfants, placée ce lundi en garde à vue, se trouvait toujours à l’hôpital en début de soirée.

la-gendarmerie-La gendarmerie de Limonest ce lundi matin. En léger retrait par rapport à la gendarmerie, une douzaine d’appartements de fonction abrités dans un immeuble de deux étages tout en longueur accueillent à Limonest les familles des gendarmes. / Photo Philippe JUSTE

La mère des deux enfants retrouvées mortes dimanche soir à Limonest a été placée en garde à vue ce lundi. C’est elle qui avait ouvert la porte de leur chambre et trouvé les deux petites inanimées dans leur lit, dans l’appartement situé dans la caserne de gendarmerie de Limonest.

Les autopsies réalisées ce lundi dans l’après-midi n’ont pas permis de déterminer les causes de la mort des deux sœurs âgées de 3 et 5 ans, a précisé une source proche de l’enquête, en indiquant que des analyses toxicologiques étaient en cours.

En état de choc, la mère de famille se trouvait toujours à l’hôpital lundi en début de soirée. L’enquête ouverte initialement pour «recherche des causes de la mort» a basculé en enquête pour «assassinat».

L’affaire s’est en tout cas produite dans le contexte d’un conflit conjugal, sur fond de séparation, certaines sources de presse évoquant l’éventualité d’un empoisonnement des deux sœurs par leur mère. « Il est trop tôt pour confirmer une hypothèse plutôt qu’une autre, entre le geste volontaire et la cause accidentelle, tout est étudié » avait indiqué dans la journée dit une source proche de l’enquête, qui incitait à la prudence.

Plusieurs auditions avaient auparavant déjà été menées, dont celle du père, à titre de témoin. Dans la journée de dimanche, ce sous-officier de la brigade de gendarmerie était en déplacement pour une manifestation sportive.

L’emploi du temps de la famille et des proches doit être reconstitué pour préciser le rôle présumé de la mère.

Une cellule de crise a été ouverte dès lundi dans l’école où étaient scolarisées les deux fillettes.

Un drame dimanche soir

Les auditions des témoins et de la famille se sont poursuivies tard dimanche soir dans les locaux de la brigade. Photo A. D.
Les auditions des témoins et de la famille se sont poursuivies tard dimanche soir dans les locaux de la brigade. Photo A. D.

Lorsque le drame a eu lieu, la journée de dimanche s’achevait, la famille était réunie dans l’appartement situé à l’arrière de la brigade de gendarmerie de Limonest et les fillettes étaient parties se reposer dans leur chambre.

Il était environ 18 heures. Malgré tous leurs efforts, les pompiers n’ont rien pu faire pour les deux sœurs, âgées de 3 et 5 ans.

La terrible nouvelle s’est très vite propagée au sein de la caserne, où vivent une vingtaine de familles de gendarmes.

Dans la soirée, on apprenait que le parquet avait ouvert une enquête pour « recherche des causes de la mort », les circonstances du décès simultané de ces deux fillettes paraissant troublantes.

Les autopsies permettront de comprendre ce qui a pu se passer.

Tard dans la nuit de dimanche à lundi, les auditions de leur père, gendarme au sein de la brigade, et des témoins se poursuivaient tandis que la mère, extrêmement choquée, avait été conduite un peu plus tôt à l’hôpital.

Source : Le Progrès

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *