Fête de l’Aïd: un abattoir clandestin avec 50 moutons juste à côté d’une école de hameau à Vieux-Berquin

Des gendarmes ont découvert lundi matin un abattoir clandestin et une cinquantaine de moutons à Vieux-Berquin, plus précisément au hameau de Sec-Bois, entre Lille et Dunkerque. Ce qui est le plus choquant dans cette affaire, c’est que l’abattage clandestin était organisé dans un terrain en friche juste à côté d’une école primaire et maternelle pendant que les enfants étaient en classe.

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C’est dans ce terrain en friche, voisin immédiat de la cour de récréation d’une école de hameau, qu’était organisé lundi matin un abattage clandestin de moutons.

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À gauche du passage protégé, la barrière de l’école primaire et maternelle de Sec-Bois. À droite, la petite barrière foncée du chemin qui longe la cour de récréation pour mener au terrain où était organisé l’abattage rituel clandestin des moutons.

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La cour de récréation de l’école : derrière le mur de droite, le chemin qui mène au terrain de l’abattage clandestin, qui est situé juste derrière le mur du fond de la cour.

« À l’arrivée des gendarmes sur place, une cinquantaine de moutons accompagnés de leurs propriétaires était parquée dans l’attente d’être abattus », a indiqué la préfecture du Nord. « Quelques bêtes étaient déjà tuées, les autres ont été convoyées par la gendarmerie vers l’abattoir de Bailleul », a ajouté la préfecture, précisant qu’une enquête était en cours. La compagnie de gendarmerie d’Hazebrouck, qui est intervenue, confirme les informations sans en dévoiler plus, pour les besoins de l’enquête. Une procédure judiciaire est lancée.

Pour des Parisiens ?

Selon nos informations, ce sont en fait des élus de la commune qui ont vu la scène, ce lundi matin. Le maire a pris la responsabilité de prévenir les gendarmes : « Pour moi, il faut respecter les us et coutumes des autres religions mais c’est sous l’aspect hygiène que j’ai donné le feu vert pour alerter la gendarmerie. », indique Jean-Paul Salomé, maire de Vieux-Berquin. D’après ce que l’élu croit savoir, « les moutons ont été achetés par des Parisiens : ils sont venus les récupérer à cette personne qui fait de l’élevage de moutons et c’est là qu’il y a eu comme un abattoir sur place ».

Juste derrière la cour de récréation de l’école

Ce qui est très choquant dans cette affaire, c’est que cet abattage clandestin se faisait juste derrière l’école primaire et maternelle du hameau, alors que les enfants étaient en classe. Les moutons et les sacrificateurs clandestins se trouvaient dans un terrain en friche auquel on accède en longeant le haut mur de la cour de récréation de l’école du Drooghout. Le terrain proprement dit se situe juste derrière le mur du fond de la cour de récréation. L’abattage clandestin était donc organisé à quelques dizaines de mètres de la cour de récréation.

Selon des témoignages recueillis sur place ce mardi, des personnes ont vu des voitures garées près de l’école et des gens vêtus de blanc, en tenue de cérémonie pour l’abattage rituel, qui se rendaient au terrain. La mairie a été aussitôt alertée et a relayé dans la foulée l’information aux gendarmes de la compagnie d’Hazebrouck. Ils sont arrivés très vite pour mettre fin à cet abattage clandestin et ouvrir une enquête.

Passible de 15 000 euros d’amende

L’Aïd el-Adha, la fête du sacrifice ou Aïd el-Kébir, la grande fête, commémore la soumission à Dieu d’Abraham, prêt à immoler son fils, auquel fut in extremis substitué un mouton. D’où le rite qui consiste à sacrifier une « bête de troupeau » partagée avec ses proches et les pauvres lors de cette fête qui est aussi un temps de bénédiction et de prière.

Dans un communiqué, la préfecture du Nord rappelle que « l’abattage en dehors d’un abattoir agréé est un délit passible de 15 000 euros d’amende et de 6 mois d’emprisonnement » et qu’il existe quatre abattoirs agréés dans le département.

Source : La Voix du Nord

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