Fête de la batellerie à Douai : le 1er mai, les gendarmes fluviaux resteront à quai

La rumeur charriée par les eaux de la Scarpe annonçait des contrôles de la brigade fluviale sur les bateaux circulant à l’occasion du pardon de la batellerie. Si des vérifications ont bien été effectuées, il y a quelques jours, pour des impératifs de sécurité, demain, les gendarmes ne monteront pas à bord.

Les gendarmes de la brigade fluviale se sont assurés, il y a quelques jours, que les bateaux circulant le 1 er  mai respectaient les règles de sécurité.  PH. ARCHIVES P. PAUCHETVDNPQR

Les gendarmes de la brigade fluviale se sont assurés, il y a quelques jours, que les bateaux circulant le 1er mai respectaient les règles de sécurité. PH. ARCHIVES P. PAUCHET

Un simple contrôle de gendarmerie à quelques jours de la fête de la batellerie a provoqué dans son sillage de sacrés remous dans le monde des gens d’à bord. Ballottée au fil de l’eau, la procédure ordinaire impulsée par la brigade fluviale a fait naître la rumeur d’un contrôle le 1er mai, jour du 42e pardon. La perspective de voir du bleu, pourtant marine, se mêler au blanc des habits d’église sur le bateau chapelle a fait tanguer les mariniers, certains y décelant même une initiative municipale. Adjointe au maire à la circulation, Fabienne Chœur s’ébroue : « Toute manifestation nautique exige une autorisation des services de l’État. Ce sont eux qui ont prévenu la brigade. Son nouveau responsable, M. Bisiaux, m’a appelée et m’a demandé quels bateaux circuleraient le 1er mai, et qui les piloterait. La gendarmerie souhaitait faire un contrôle en amont des permis, assurances et s’assurer qu’il y avait suffisamment de gilets de sauvetage sur les embarcations prenant du public. » L’élue, fair-play, dit avoir prévenu les mariniers : « Ça les a heurtés que les gendarmes puissent être présents. Mais c’est une manière pour eux de faire prendre conscience aux organisateurs qu’ils sont responsables en cas d’accident. » Au gouvernail de l’Association mémoire, patrimoine et activités de la voie d’eau (AMPAVE), Fabienne Chœur s’est d’ailleurs pliée à la procédure concernant l’une des animations phare de la première fête de la voie d’eau : « Pour le catch sur l’eau, la sécurité sera assurée par un bateau prêté par le club d’aviron. Il a fallu vérifier le permis de son pilote. »

Au final, la brigade fluviale a donné son feu vert aux bateaux, moyennant de respecter scrupuleusement le nombre de passagers autorisés à bord. « Pas plus de douze en plus de l’équipage, précise Fabienne Chœur. Il est vrai que l’an passé, certains bateaux étaient peut-être un peu chargés… » Pas de contrôle supplémentaire à l’horizon, le 1er mai : sabre et goupillon garderont la distance et, à moins d’une avarie majeure, la gendarmerie ne montera pas à l’abordage des trois bateaux transportant des hommes d’église. Et voilà les portes de l’écluse douaisienne se refermer sur cette bonne vieille rumeur.

« On n’est pas là pour cassser la fête »

À la tête de la brigade fluviale de La Bassée, le commandant de gendarmerie Gabriel Bisiaux justifie son passage à Douai. « Le 1er mai, il y aura beaucoup de monde, population et autorités. Les bateaux du pardon peuvent transporter douze personnes maximum ; ils doivent donc avoir douze gilets de sauvetage. Il y aura quand même des enfants de chœur à bord alors ce serait mal venu qu’ils soient surchargés. » D’où le contrôle effectué la semaine passée : « Les deux bateaux sont en règle. » Le commandant se défend de faire du « zèle : je fais mon boulot, exactement comme le font les gendarmes pour la route. Les bateaux ont une flottaison prévue pour un certain nombre de personnes : mon travail, ce n’est pas seulement la répression, c’est aussi la prévention. »

Invité à la cérémonie douaisienne, Gabriel Bisiaux sera là, demain, « pas pour verbaliser les gens : notre but n’est pas de casser la fête. » Bienveillant, mais vigilant, même depuis le quai.

42e pardon de la batellerie

Les mariniers, bateliers, plaisanciers et autres marins d’eau douce se donnent rendez-vous demain vendredi au ont Bleu pour la grande fête de la batellerie. Stars de la journée, les embarcations seront parées de leurs plus beaux atours : pas de miss chez les péniches, mais le gagnant du concours de pavoisement (début : 8 h 30) sera tout de même récompensé, à 12 h 30, lors de la réception des autorités et de la population. Dès 10 h, les bateaux transportant des gens d’église circuleront sur l’eau pour bénir les péniches avant la messe du pardon, à 10 h 30, célébrée depuis le bateau chapelle amarré au bas du pont bleu. La fête se poursuivra à 14 h avec le repas à la salle des sports du château Treuffet puis, à 16 h 30, avec le spectacle de la revue « Paris s’éveille » (5 €). Pas besoin d’avoir le pied marin terminé la soirée, avec le bal, animé par l’orchestre Pacifik, de 18 h à minuit (5 €).

Les 1er, 2 et 3 mai, de 14 h 30 à 18 h 30, l’eau et l’air feront bon ménage au château Treuffet à travers huit représentations par jour du spectacle « Le musée Marthe Auvelin de l’air et de l’eau. »

La bénédiction des bateaux aura lieu à partir de 10 h.  PHOTO archives

Première fête de la Voie d’eau

L’AMPAVE souhaitait associer les Douaisiens à cette première édition afin qu’ils « s’approprient cette voie d’eau ». D’où un programme qui fait la part belle aux associations locales. Subventionnée entre autres par la municipalité, la manifestation se déroulera sur un week-end, les 2 et 3 mai, accolée à la fête de la Batellerie.

Samedi

– de 10 h à 12 h, initiation à l’aviron au parc Jacques-Vernier avec l’Association douaisienne des sports de l’eau

– 13 h 30 : départ quai de la Barque du circuit vélo le long de la Scarpe avec Droit d’Vélo. Jusqu’à 16 h, échange entre le public et les plaisanciers.

– 17 h : conférence-débat à l’hôtel de ville sur le canal Seine-Nord et le tourisme fluvial.

Dimanche

– à la passerelle de l’entrée des eaux, à 15 h, gala de catch sur l’eau.

Source : La Voix du Nord

 

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