Fermeture d’une 3ème gendarmerie dans le Lot : « C’est la ruralité qu’on assassine ! »

Avec la fermeture de la brigade de gendarmerie de Latronquière, il s’agit de la troisième fermeture de brigade cette année […]

Olivier Bonnaud, président de la communauté de communes du Haut-Ségala.
Olivier Bonnaud, président de la communauté de communes du Haut-Ségala.

Avec la fermeture de la brigade de gendarmerie de Latronquière, il s’agit de la troisième fermeture de brigade cette année après Salviac et Saint-Germain-du-Bel-Air. Première conséquence pour les habitants, la permanence organisée une demi-journée par semaine n’existera plus.

Olivier Bonnaud, président de la communauté de communes du Haut-Ségala, s’indigne qu’une telle fermeture de la brigade de gendarmerie de Latronquière, ait été décidée sans la moindre concertation avec les élus. Le président s’inquiète également de voir « une fois de plus » le monde rural s’appauvrir, en matière de services publics rendus à la population. Enfin, Olivier Bonnaud s’interroge sur le modèle de société vers lequel nous glissons chaque jour un peu plus… « Cette fermeture de brigade intervient, sans qu’il n’y ait eu la moindre discussion avec les représentants de la population. Jusqu’à cette conférence de presse organisée ce 23 juin à Cahors, pour laquelle on a pris soin de tenir les élus à l’écart. » Le président de la Cté de communes du Haut Ségala s’interroge ensuite sur les garanties de sécurité, pour les personnes et les biens. Il déclare : « La question se pose de savoir ce qu’il adviendra en termes de sécurité des territoires ruraux. Je dénonce la discrimination dont nous sommes l’objet à ce sujet. L’État se désintéressant de nos territoires ruraux et abandonnant les problématiques de sécurité, accentue par là-même la désertification. Comment attirer en effet, de nouvelles populations dans un tel contexte ? Encore une fois, les campagnes se vident et les villes continuent à grossir ! » Le président de la Cté de communes du Haut Ségala regrette que le modèle de développement de notre société, passe par la centralisation vers les métropoles. Il s’insurge de l’atteinte à la mixité entre urbains et ruraux. Olivier Bonnaud conclut : « Nous sommes en train de nous tirer une balle dans le pied avec des villes qui vont de plus en plus mal. Et ne resteront à la campagne que ceux qui ne pourront pas partir ; les plus précaires et les plus fortunés. Ces derniers auront les moyens de travailler à la ville et de vivre à la campagne, en bénéficiant de tous les attraits de la ruralité. Pour les autres plus rien… »

Source : La vie quercynoise 

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