Fermeture de la gendarmerie de Saint-Gervais

Fermeture de la gendarmerie de Saint-Gervais
Les locaux se sont vidés de leurs occupants

Par les temps qui courent, on pensait le rôle de la gendarmerie réaffirmé, ses missions pérennisées et sa présence indispensable au cœur des régions.

Il faut croire que derrière les discours officiels, la réalité est tout autre puisque la brigade de Gendarmerie de Saint-Gervais, historiquement l’une des plus anciennes et la seule en rive gauche immédiate de l’Isère et au pied des contreforts du Vercors, un très vaste territoire, vient d’être rayée de la carte au 1er septembre 2016 d’un trait de plume ministérielle ; presqu’en catimini tant peu de monde était informé du projet.

Les militaires qui l’occupaient – dont les familles étaient souvent très impliquées dans la vie du pays – se sont vus proposer des mutations hors du Sud-Grésivaudan (pour les plus expérimentés) ou une affectation dans une brigade voisine, dans le cadre d’une « restructuration » des services de Gendarmerie. Le plus étonnant est que les élus départementaux ne semblent pas avoir été consultés et qu’ils ont été avisés de cette décision après que les gendarmes ont fait leurs valises et quitté les lieux.

Laura Bonnefoy et Bernard Perazio, vice-présidents et conseillers départementaux du canton du Sud-Grésivaudan qui ont l’habitude de travailler en concertation avec les divers services, n’en reviennent pas, eux qui ont appris la nouvelle par leur collègue Monique Faure, maire du village : « les élus départementaux s’étonnent de l’opacité qui entoure une telle mesure puisque les élus du secteur n’ont pas été informés de cette restructuration brutale des services de gendarmerie au sein de la Compagnie de Saint-Marcellin (…) »

La commune de Saint-Gervais, propriétaire des locaux désormais vides, perd des recettes locatives et devra leur trouver une nouvelle destination. Le départ soudain des militaires, intégrés depuis toujours à la vie de Saint-Gervais, passe mal auprès de la population locale et des alentours et auprès des élus dont l’avis semble avoir été ignoré.

L’intervention a posteriori des deux vice-présidents du Département auprès du ministre de l’Intérieur a dans ces conditions bien peu de chances d’aboutir à autre chose qu’une réponse polie et argumentée expliquant comment se passer de ladite brigade…

Source : Mémorial de l’Isère

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