Est-ce McKinsey qui agite la pulsion génocidaire de Macron ?

par Éric Verhaeghe.

Les propos hallucinants de Emmanuel Macron sur les « non-vaccinés » qu’il se propose « d’emmerder jusqu’au bout » en considérant qu’ils ne sont plus des citoyens car ils seraient « irresponsables » soulèvent une question démocratique majeure, et qui promet d’envenimer le débat sur le passe vaccinal. Mais par qui sont-ils soufflés ? Qui pousse le gouvernement à jeter de l’huile sur le feu et à nourrir la pulsion génocidaire qui rougeoie dans certains esprits, notamment au cœur du corps médical ? Une fois de plus, le rôle des cabinets de conseil interroge.

On ne détaillera pas ici l’hallucinante, la génocidaire, la haineuse interview écrite de Emmanuel Macron dans Le Parisien. On a compris que le mode d’ordre du pouvoir est de déshumaniser les (prétendus, mais en réalité beaucoup beaucoup plus que) 10% de la population non-vaccinés, ce qui est, dans l’histoire, le stade préparatoire à un génocide.

Comme le dit Macron dans l’interview :

Un irresponsable n’est plus un citoyen.

Donc, les non-vaccinés étaient des irresponsables, ils ne sont plus des citoyens. N’étant plus des citoyens (en tout cas à part entière) selon les propres mots du Président de la République, et, selon les mêmes mots, étant destinés à être mis sous pression, les non-vaccinés ont un destin tout tracé pour la suite.

J’ai bien noté que Le Monde tentait de sauver les meubles en titrant servilement hier :

Le chapeau de l’article tente de faire croire qu’il existerait des limites à la logique génocidaire des propos présidentiels. On connaît la bienveillance partiale du quotidien de Xavier Niel pour le bonhomme Macron. En réalité, on sait tous que lorsqu’un État met le doigt dans ce genre d’engrenage, il a beaucoup de mal à l’arrêter.

Nous l’avions évoqué dès lundi dans nos colonnes.

Jusqu’où ira la pulsion génocidaire de Macron ?

La question n’est donc pas de savoir s’il existe une pulsion génocidaire au sein de l’exécutif actuel… Cette pulsion parcourt, comme nous l’avons montré avec les propos du docteur Masson président de la FNMR, une partie de la caste, avec ce réflexe très primitif selon lequel le sacrifice d’une partie du groupe apaisera les dieux.

La question est de savoir jusqu’où Macron est capable d’instrumentaliser cette pulsion, dont il est lui-même porteur, pour faciliter (croit-il), sa réélection.

L’intéressé pense en effet que tout raidissement clivant lui rapporte de la popularité. Flatter l’esprit de bannissement qui domine les beaux quartiers peut aider à être réélu.

Jusqu’où le raidissement peut-il aller ? Et qui le conseille sur cette voie ?

Des éléments de langage bien calculés

L’erreur serait ici de croire que la petite phrase de Macron lui a échappé. D’abord que le leit-motiv de l’irresponsabilité des non-vaccinés est revenu dans plusieurs réponses à cette longue interview. Ensuite parce qu’il s’agit d’une interview publiée dans la presse écrite. Elle a donc été relue par les services de communication du Président.

L’appel au génocide est le fruit d’un travail minutieux. C’est le coeur d’une campagne de communication orchestrée.

Dès lundi, nous avons souligné les étrangetés des messages sur les réseaux sociaux, qui présentent tous les apparences d’une campagne en bonne et due forme, totalement coordonnée.

Les circonstances qui entourent l’interview de Macron ôtent toutes formes de doute sur la préméditation de l’opération. Dès le début de la soirée, l’Élysée faisait passer aux caciques de la majorité, nous informe Politico (financé par l’industrie pharmaceutique), des éléments de langage soutenant la position de Macron.

Il n’y a donc pas de « raté ». Il y a une intention délibérée de cliver au nom du principe du bouc-émissaire.

Mais qui conseille vraiment Emmanuel Macron ?

La question est de savoir qui a pu souffler à Emmanuel Macron l’idée de souffler sur les braises, et de se mettre en première ligne, dans des termes peu choisis, sur une question aussi sensible.

Car, ses propos à peine parus, l’Assemblée Nationale s’enflammait, et son texte sur le passe vaccinal prenait un nouveau coup dans l’aile.

Si l’objectif recherché était de donner une leçon d’efficacité politique, c’est en tout cas manqué, et la sortie présidentielle bloque la machine parlementaire.

Sur ce point, on rira des cris d’orfraie poussés par les grands Tartuffes de l’opposition, à commencer par les socialistes, qui ont fait mine de découvrir que le passe vaccinal ne servait pas à protéger mais à « emmerder » les Français.

N’empêche, dans un contexte aussi provocateur, il va devenir compliqué d’expliquer que la « protection » du groupe passe par l’adoption d’un texte dont les objectifs haineux sont ainsi dévoilés.

Si nous vivions dans une dictature à la chinoise, il n’y a pas de doute que l’opération aurait touché son but : unir derrière un Président génocidaire la majorité molle qui cherche à avancer sans se poser de questions. Mais, en plein débat sur le passe vaccinal, n’importe quel esprit sain aurait déconseillé au Président de s’exprimer ainsi.

Et on se demande qui peut bien suggérer d’aussi mauvaises idées.

L’hypothèse Mc Kinsey

Plusieurs éléments plaident ici pour que la “patte” de Mc Kinsey soit identifiée derrière l’opération.

Ainsi :

  1. on sait que Mc Kinsey a un contrat long avec le gouvernement français portant sur une prestation de conseil
  2. on sait que Mc Kinsey intervient auprès d’autres gouvernements européens qui suivent le même agenda et obéissent aux mêmes grandes logiques de « pensée »
  3. on peut penser que Mc Kinsey est l’une des courrois de transmission du discours mondialisé sur les bienfaits de la vaccination
  4. tout se passe comme si, hors sol et sans tenir compte des contingences nationales, le même agenda était déroulé dans les pays où Mc Kinsey intervient, selon la même logique désignant les non-vaccinés comme les boucs-émissaires à exclure.

De façon étrange, les mêmes mécanismes génocidaires sont déployés là où Mc Kinsey intervient.

Il serait intéressant que le gouvernement publie les documents produits par ce cabinet de conseil, car on découvrirait probablement le fond même de la stratégie suivie depuis plus d’un an par Macron et son équipe, communication politique comprise.

Une erreur de petits marquis ?

Reste que, les jours à venir devraient le montrer, les petites phrases de Macron ont sans doute flatté la minorité qui souhaite un épisode autoritaire contre les non-vaccinés, mais elle a beaucoup dessillé les yeux du ventre mou qui n’osaient pas croire à une entourlope d’une telle ampleur.

Si Macron avait voulu montrer combien le discours de la protection est une imposture qui cache un discours de la haine, il ne s’y serait pas pris autrement. Et, pour cette aide inattendue, on peut le remercier.

source : https://lecourrierdesstrateges.fr

Source : Reseau International

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