En ces temps de lavages de mains intensifs. Un petit peu d’histoire pour nous faire sourire.

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Louis XIV n’a pris que deux bains dans sa vie : un le jour de son mariage et l’autre, la veille de sa mort. On a dû se demander si cela n’avait pas été la raison de sa mort ! C’est qu’il a vécu fort longtemps pour l’époque, le vieux renard, 76 ans et sans douche Alors, to be clean or not to be ?

Les dames faisaient pipi debout les jambes écartées, en raison de leurs encombrantes jupes, ça devait quand même éclabousser sur leurs bas et chaussures. Les escaliers de Versailles servaient de latrines, on se soulageait là où on se trouvait, et dans ce XVIIe siècle aussi, on se parfumait beaucoup. On portait vêtements de satin et bas de soie, sans sous-vêtements. Les changeait-on souvent ? That is the question ?

Mais l’amour étant toujours l’amour, les puanteurs, les maladies de peau, les poux, puces et punaises ne gênaient point les effusions. On se grattait mutuellement ! Ceci ne figure pas dans les manuels d’histoire La prochaine fois que vous vous laverez les mains et que vous trouverez la température de l’eau pas vraiment agréable, ayez une pensée émue pour nos ancêtres.

Voici quelques faits des années 1500 : la plupart des gens se mariaient en juin, parce qu’ils prenaient leur bain annuel en mai et se trouvaient donc encore dans un état de fraîcheur “raisonnable”en juin.  Mais évidemment, à cette époque, on commençait déjà à puer légèrement et c’est pourquoi la mariée tentait de masquer un tant soit peu son odeur corporelle en portant un bouquet. C’est à cette époque qu’est née la coutume du bouquet de la mariée. 

Pour se baigner, on utilisait une grande cuve remplie d’eau très chaude. Le Maître de maison jouissait du privilège d’étrenner l’eau propre, suivaient les fils et les autres hommes faisant partie de la domesticité, puis les femmes et enfin les enfants. Les bébés fermaient la marche. À ce stade, l’eau était devenue si sale qu’il aurait été aisé d’y perdre quelqu’un, d’où l’expression « jeter le bébé avec l’eau du bain » !

En ces temps-là, les maisons avaient des toits en paille, parfois même la maison n’était qu’un toit. C’était le seul endroit où les animaux pouvaient se tenir au chaud. C’est donc là que vivaient les chats et les petits animaux (souris et autres bestioles nuisibles), sous le toit. Lorsqu’il pleuvait, celui-ci devenait glissant et il arrivait que les animaux glissent hors de la paille et tombent du toit, d’où l’expression anglaise  « It’s raining cats and dogs » ( “Il pleut des chats et des chiens” ).

Pour la même raison, aucun obstacle n’empêchait les objets ou les bestioles de tomber dans la maison. C’était un vrai problème dans les chambres à coucher où les bestioles et déjections de toutes sortes s’entendaient à gâter la literie. C’est pourquoi on finit par munir les lits de grands piliers afin de tendre par-dessus une toile qui offrait un semblant de protection. Ainsi est né l’usage du ciel de lit.

Bien évidemment, les plus pauvres devaient s’en passer. Les plus fortunés pouvaient s’offrir des assiettes en étain. Mais les aliments à haut taux d’acidité avaient pour effet de faire migrer des particules de plomb dans la nourriture, Ce qui menait souvent à un empoisonnement par le plomb (saturnisme) et il n’était pas rare qu’on en meure. C’était surtout fréquent avec les tomates, ce qui explique que celles-ci aient été considérées pendant près de 400 ans comme toxiques.

Le pain était divisé selon le statut social. Les ouvriers en recevaient le fond carbonisé, la famille mangeait la mie et les hôtes recevaient la croûte supérieure, bien croquante.Pour boire la bière (ou le whisky, en Angleterre), on utilisait des gobelets en plomb. Cette combinaison mettait fréquemment les buveurs dans le coma pour plusieurs jours ! Et quand un ivrogne était trouvé dans la rue, il n’était pas rare qu’on entreprenne de lui faire sa toilette funèbre. Il restait ainsi plusieurs jours sur la table de la cuisine, où la famille s’assemblait pour boire un coup, en attendant que l’olibrius revienne à la conscience d’où l’habitude de la veillée mortuaire. 

C’est une grenouille en marbre sculptée sur un bénitier à l’entrée de la cathédrale de Narbonne qui est à l’origine de l’expression imagée « grenouille de bénitier » ! ! !

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