Emballé, c’est pesé ! Avec « GEND XXI » adhérez malin !

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Chers camarades, serions-nous mis devant le fait accompli ?

Je serais tenté de le croire devant le matraquage médiatique auquel nous avons droit : télévision, presse, radio, table ronde, débat, interview… Le lieutenant-colonel J-H Matelly est devenu en quelques semaines le porte-parole officiel, d’un mouvement associatif ayant pris sa source à la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) de Strasbourg depuis ses arrêts du 2 octobre 2014.

Nul doute qu’il est passé à l’offensive !

Certes, je salue son courage. Ce militaire est, avant tout, celui qui a osé croiser le fer jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. Il a gagné son assaut. La « touche » fût remarquable. Il peut remettre le sabre au fourreau. Le pot de terre a vaincu le pot de fer. Ce n’est pas tous les jours que l’on renvoie, en termes d’image, un président de la République au vestiaire : « chapeau bas camarade ».

J-H Matelly est devenu une « référence » qui restera à jamais dans la mémoire de la collectivité militaire au même titre que notre ami Michel Bavoil, ne l’oublions pas, précurseur en la matière.

Cela dit, si je me mets à la place du citoyen lambda « GEND XXI » serait donc la future entité en mesure de se faire entendre d’une part de l’administration centrale et, d’autre part, du pouvoir politique ?

Au départ ce qui devait normalement se traduire par une instance destinée à défendre les droits individuels et collectifs des militaires de la gendarmerie semble être devenue une officine encouragée et parrainée par la DGGN ? A quand la distribution des dragées ou des molécules médicamenteuses ? De qui se moque t-on ?

Tous, nous connaissons le poids dérisoire des différentes représentations ou commissions en vigueur dans la gendarmerie, CSFM-G inclus. Ne parlons pas non plus du rapport sur le moral, document largement délité à chaque échelon…  Nous n’avons jamais été dupes.

Ce changement soudain de cap ne serait-il pas le fruit des cogitations intenses d’un comité de « képis feuillus », mandaté par Denis Favier, actuel DGGN ? Le porte-drapeau est tout trouvé … « Bon sang mais c’est bien sûr » selon l’expression du Cre Bourrel. « Mais silence, pas de nom à la radio » !

Le tout est très bien orchestré. La complicité entre les parties parait évidente. Comment un officier d’active peut-il intervenir officiellement dans le paysage audiovisuel national sans l’aval de la haute hiérarchie, sans omettre le temps consacré à une telle nouvelle charge ? Même doté d’une intelligence associée à une capacité de travail au-dessus de la normale, je n’en doute pas …

Quand aux autres associations reconnues et lues par leurs adhérents ou sympathisants, pas un mot. Elles sont ignorées. Bien qu’absentes de la saga médiatique elles ont néanmoins le mérite d’exister.

Pour ce qui est de l’APG, elle a droit à tout autant de considération que « GEND XXI ». Ses statuts ont été déposés en préfecture le 03 juin 2014 en qualité d’association professionnelle. Elle est donc en mesure de revendiquer la primauté. Cela dit il n’y a aucune animosité ou jalousie diffuse dans mon propos. Le but premier reste la défense des intérêts individuels et collectifs des gendarmes : le harcèlement sous toutes ses formes, les cas de suicides déclarés étrangers au service, les mutations arbitraires, les locaux de services insalubres et les matériels à bout de souffle, les conditions de vie des familles, etc.

A contrario, les propos du fondateur de « GEND XXI » laissent perplexe : « Nous ne serons pas dans la défense d’intérêts individuels mais collectifs, pas dans la revendication mais dans la construction d’un projet d’avenir. Nous ne réclamerons pas de nouvelles dépenses, nous serons surtout force de proposition ».

Toute cette salade n’est pas niçoise mais honni soit qui mal y pense !

Bonne année à toutes et à tous.

Alain Martelle

Trésorier de l’APG

 

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