Eleveur abattu en Saône-et-Loire : ouverture d’une information judiciaire

Jérôme Laronze avait repris l’exploitation de son père en Saône-et-Loire.

PHOTO PQR / «Le Journal de Saône-et-Loire»

L’agriculteur avait été mortellement atteint par des tirs le 20 mai dernier en essayant d’échapper à des gendarmes.

Le parquet de Mâcon a annoncé jeudi l’ouverture, lundi prochain, d’une information judiciaire dans le dossier d’un agriculteur abattu fin mai en Saône-et-Loire alors qu’il fonçait sur deux gendarmes en voiture. Elle sera confiée au pôle de l’instruction de Chalon-sur-Saône, pour des faits de «violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner», a précisé le procureur de la république de Mâcon, Karine Malara, confirmant une information du Journal de Saône-et-Loire.

Les conclusions de l’enquête sur les circonstances de la mort de Jérôme Laronze ont été remises mercredi au parquet. Une deuxième série d’investigations, concernant les violences qu’il aurait commises contre les gendarmes, doit livrer ses conclusions lundi prochain

Cet éleveur bovin de 37 ans originaire du village de Trivy, était en conflit depuis plusieurs années avec les services d’inspection sanitaire. Il était recherché depuis le 11 mai, date du dernier contrôle de son exploitation lors duquel il avait une première fois précipité son tracteur en direction des forces de l’ordre qui accompagnaient les inspecteurs. Il avait ensuite contraint les gendarmes à une course-poursuite sur une nationale.

Tirs fatals d’un des gendarmes

Selon les éléments déjà disponibles, la présence du véhicule de Jérôme Laronze avait été signalée le 20 mai sur la commune de Sailly. Un équipage de deux gendarmes l’avait retrouvé dans un chemin de terre. Apercevant les forces de l’ordre, l’agriculteur avait alors tenté de fuir en passant d’un côté du fourgon de la gendarmerie, fonçant dans cet étroit chemin sur l’un des gendarmes situé à côté de son véhicule.

L’enquête révèle que l’enchaînement dure moins de dix secondes : le gendarme sort son arme, tire cinq fois au jugé en direction de la voiture tout en se dégageant dans les buissons. Le deuxième gendarme tire un seul coup en voyant la voiture émerger de l’arrière du fourgon de gendarmerie, sans atteindre le véhicule qui s’immobilise un peu plus loin, son conducteur mortellement atteint par trois des premières balles.

Les syndicats agricoles avaient dénoncé après les faits la situation difficile que traverse la profession, la FDSEA évoquant notamment «l’isolement», la «pression quotidienne», «les revenus en berne» ou encore «la pression administrative et la peur du contrôle».

Source :   Leparisien.fr avec AFP

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