Double meurtre de Montigny-lès-Metz : le procès de Francis Heaulme s’ouvre aux assises
Double meurtre de Montigny-lès-Metz : 28 ans de… par leparisien
Avec Francis Heaulme pour seul accusé, revoici donc aux assises, pour la cinquième fois, ce dossier criminel hors norme. Le procès qui s’ouvre aujourd’hui et pour trois semaines devant les jurés de la Moselle est censé mettre un terme à trente ans d’errements judiciaires. Des scellés détruits, un premier «coupable», Patrick Dils, innocenté, un «troisième homme», Henri Leclaire, in fine blanchi..
Sur les bancs des parties civiles prendront place, une nouvelle fois, deux familles épuisées par ces rebondissements. Avec l’espoir d’une vérité. «Que chacun se mette à la place de cette femme de 74 ans qui pleure chaque soir, seule chez elle, la mort de son enfant… Elle sera là, digne et debout», exprime Me Dominique Boh-Petit, l’avocate de la mère de Cyril Beining.
«J’ai vu rouge», avait dit Francis Heaulme en évoquant le meurtre de Joris Viville, un petit garçon de 9 ans qu’il tue de 83 coups de tournevis, un jour de 1989, parce que l’enfant, flamand, n’a pas répondu en français à sa question. En septembre 1986, Heaulme réside chez sa grand-mère, à Vaux, à 6 km du lieu du double meurtre. Il se rend à vélo à Montigny, où il est employé comme manoeuvre dans une entreprise de couverture située à 400 m du talus où les petits corps aux crânes fracassés seront retrouvés.
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Au gendarme Jean-François Abgrall, qui l’arrête en 1992 et met au jour son parcours criminel, Heaulme a souvent raconté l’histoire de ces enfants qui lui jetaient des pierres, dans l’est de la France, le long d’une voie de chemin de fer et dont il aurait vu «les corps sur les rails». «J’ai vu rouge», dit-il là aussi. Mais à l’époque, Dils a été condamné. Le lien avec Montigny ne sera établi que des années après.
Les soupçons se tournent vers Francis Heaulme
Le Parisien du 9 janvier 1999
Sur les bancs des parties civiles prendront place, une nouvelle fois, deux familles épuisées par ces rebondissements. Avec l’espoir d’une vérité. «Que chacun se mette à la place de cette femme de 74 ans qui pleure chaque soir, seule chez elle, la mort de son enfant… Elle sera là, digne et debout», exprime Me Dominique Boh-Petit, l’avocate de la mère de Cyril Beining.
«J’ai vu rouge», avait dit Francis Heaulme en évoquant le meurtre de Joris Viville, un petit garçon de 9 ans qu’il tue de 83 coups de tournevis, un jour de 1989, parce que l’enfant, flamand, n’a pas répondu en français à sa question. En septembre 1986, Heaulme réside chez sa grand-mère, à Vaux, à 6 km du lieu du double meurtre. Il se rend à vélo à Montigny, où il est employé comme manoeuvre dans une entreprise de couverture située à 400 m du talus où les petits corps aux crânes fracassés seront retrouvés.
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Au gendarme Jean-François Abgrall, qui l’arrête en 1992 et met au jour son parcours criminel, Heaulme a souvent raconté l’histoire de ces enfants qui lui jetaient des pierres, dans l’est de la France, le long d’une voie de chemin de fer et dont il aurait vu «les corps sur les rails». «J’ai vu rouge», dit-il là aussi. Mais à l’époque, Dils a été condamné. Le lien avec Montigny ne sera établi que des années après.
Les raisons supposées de Patrick Dils
«Il avait une bosse sur la tête, ce qui l’a rendu fou de rage», rapporte en 2008 l’un des codétenus à qui il s’est confié. Lui «qui tue pour peu de chose», dit l’acte d’accusation, reconnaît être passé au pied du talus, avoir reçu des cailloux et avoir «vu rouge». Il admet aussi une rencontre avec des pêcheurs qui, tard, ont relaté l’avoir pris en stop avec «du sang sur le visage». Ces témoignages, et cette façon qu’a Heaulme, qui n’avoue jamais directement, de transposer des éléments d’une affaire à l’autre, pèsent à son encontre. Un «puzzle», considère Abgrall, où démêler le vrai du faux s’avère difficile. «On constate qu’il en est capable, et c’est tout», estime M e Glock, pour qui, faute de preuves, d’aveux ou de témoin direct, «la justice navigue au jugé».
Confusion autour de Francis Heaulme
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