Disparition Maëlys : la gendarmerie s’insurge après les accusations de fuites dans la presse

La petite Maëlys, neuf ans, est toujours portée disparue. PHILIPPE DESMAZES / AFP

Le patron de la gendarmerie juge « scandaleuse » les accusations du procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat sur les fuites dans la presse liées à la disparation de la petite Maëlys.

Le patron de la gendarmerie, le général Richard Lizurey, a jugé mardi « scandaleuses » les « accusations péremptoires » du procureur de Grenoble qui a accusé les gendarmes d’être à l’origine de « fuites » dans la presse sur l’affaire Maëlys, a-t-il déclaré à l’AFP. « Je juge scandaleuses ces accusations péremptoires de la part d’un magistrat », a déclaré le directeur général de la gendarmerie (DGGN), « on est déjà condamné avant même qu’il y ait enquête ». « Mes enquêteurs, jusqu’à preuve du contraire, n’ont pas fait de faute », a insisté le général Lizurey.

Une enquête pour violation du secret de l’instruction

Mardi, le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, a annoncé avoir ouvert une enquête pour violation du secret de l’instruction en raison des multiples fuites parues dans la presse. « Les fuites sont au niveau local et parisien, au niveau de la direction de la gendarmerie, de la Section de recherches et de l’IRCGN (Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale) », a affirmé le magistrat à l’AFP. Le procureur a confié l’enquête à la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) et à la Direction interrégionale de police judiciaire de Lyon (DIPJ). Selon lui, cette procédure est « assez rare » et « c’est la première fois qu’une enquête n’est pas confiée à l’inspection du service en question ».

Cette enquête fait suite à une plainte vendredi de Me Alain Jakubowicz, le nouvel avocat de Nordahl Lelandais, suspecté d’avoir enlevé la fillette de presque 9 ans, lors d’un mariage fin août à Pont-de-Beauvoisin (Isère). Cet ancien militaire de 34 ans, qui nie toute implication en dépit d’éléments troublants, a été mis en examen et écroué, le 3 septembre, pour enlèvement et séquestration. Le procureur a par ailleurs formellement démenti des informations de presse selon lesquelles l’audition du suspect par les juges d’instruction, qui avait été reportée à la demande de son conseil, aurait lieu vendredi.

Depuis la disparition de l’enfant, dans la nuit du samedi 26 au dimanche 27 août lors d’un mariage auquel elle assistait avec ses parents à Pont-de-Beauvoisin (Isère), la région a été passée au peigne fin. Les enquêteurs de la gendarmerie ont notamment sondé de nombreux points d’eau, en vain.

Source : Match

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