Disparition de Delphine Jubillar : Cédric Jubillar va devoir s’expliquer sur des incohérences la nuit de la disparition

La garde à vue de Cédric Jubillar a repris à la gendarmerie de Gaillac. / DDM- MARIE PIERRE VOLLE

Après une première nuit passée à la brigade de Gaillac, la garde à vue de Cédric Jubillar reprend ce matin avec l’arrivée d’une avocate. Le mari de Delphine Jubillar doit s’expliquer sur des incohérences relevées par les enquêteurs.

Cédric Jubillar, le mari de Delphine Jubillar, cette infirmière de 33 ans qui a mystérieusement disparu de son domicile de Cagnac-les-Mines dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, a passé sa première nuit en garde à vue à la gendarmerie de Gaillac*.

Nadine F., sa mère et son beau-père Olivier F. sont également entendus en garde à vue*. Son avocat Me Jean-Baptiste Alary est revenu dans la soirée d’hier vers 20 h 30 pour assister son client pendant les auditions.

Ce matin, peu après 8 heures, une avocate est arrivée à la gendarmerie de Gaillac, marquant le redémarrage de la garde à vue.

Les enquêteurs devraient interroger Cédric Jubillar sur un certain nombre d’éléments lors du fameux soir de la disparition. 

Cédric Jubillar affirme s’être réveillé vers 4 heures du matin, après les pleurs de sa petite fille. Il constate l’absence de son épouse qui dormait sur le canapé du salon. Le couple est en instance de divorce et les relations sont tendues. Lorsque les gendarmes arrivent en fin de nuit, Cédric Jubillar leur déclare que sa femme a disparu. Elle est vêtue d’une doudoune blanche. Elle serait sortie en pleine nuit, avec son téléphone portable pour promener les chiens. 

Ce même soir, Delphine Jubillar aurait envoyé vers 22 h 19 par MMS une photo d’elle en tenue pour aller se coucher à un confident/amant avec qui elle avait noué une relation depuis plusieurs mois.

« Ma vie est détruite »

L’homme d’une trentaine d’années, qui réside à Montauban dans le Tarn-et-Garonne, entretenait une liaison avec Delphine Jubillar, déterminée à divorcer. La jeune mère de famille et son amant se projetaient dans l’avenir avec la perspective peut être de vivre ensemble. « Ma vie est détruite » a confié cet homme à nos confrères du Parisien. Les enquêteurs l’ont rapidement mis hors de cause. Sa présence à Montauban le soir de la disparition a été confirmée.

La photo envoyée par Delphine à son ami à 22 h 19 interroge. Si elle était prête à aller se coucher, pourquoi serait-elle sortie revêtue d’une doudoune blanche.

« C’est étrange que nous n’ayons pas plus de précisions sur la façon dont était vêtue Delphine la nuit de sa disparition, s’interrogeait le cercle rapproché de la jeune mère de famille. On nous parle d’une doudoune blanche et rien concernant un éventuel pyjama ou pantalon… Et pas de chaussures non plus ? »

Les enquêteurs s’intéressent également au téléphone de Cédric qui a affirmé lors des premières auditions qu’il était allé se coucher vers 22 heures. Or son téléphone a, semble-t-il, borné après 22 heures. 

De nombreuses questions restent ouvertes sur la manière dont Delphine Jubillar a pu disparaître, sur les circonstances de cette disparition et sur la manière dont le corps aurait été transporté discrètement dans ce lotissement où les maisons ne sont distantes que de quelques dizaines de mètres. Y a-t-il eu des complicités ? Lesquelles ?

Les gardes à vue devraient être déterminantes.  * Les personnes placées en garde à vue Cédric Jubillar, sa mère Nadine et son beau-père Olivier bénéficient de la présomption d’innocence.

Source : La Dépêche

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