Deux mois de sursis pour avoir insulté les gendarmes

Hier, au palais de justice de Carcassonne. Photo DR
Hier, au palais de justice de Carcassonne. Photo DR
 

Hier, devant le tribunal correctionnel de Carcassonne, un homme de 39 ans comparaissait pour des faits de menaces et d’outrage envers des personnes dépositaires de l’autorité publique.

Le 9 décembre, les gendarmes sont sollicités par les pompiers et le Samu de Quillan. Alors qu’ils essayent de transporter un homme au centre hospitalier, ce dernier en état d’ébriété et avec une bière à la main, refuse de monter dans le camion des pompiers. Finalement maîtrisé et installé dans le véhicule de secours sur un brancard, l’homme ne s’arrête pas là : il se détache du brancard, donne des coups aux pompiers en se débattant, détériore le matériel médical des secours, avant de s’enfuir du camion à Luc-sur-Aude.

Les gendarmes sont à nouveau sollicités, finissent par rattraper le fuyard alcoolisé et le maîtriser avant de l’installer dans leur véhicule de service pour le conduire à la gendarmerie de Quillan. Tout au long du trajet, le quadragénaire n’a pas cessé d’invectiver les gendarmes : «Il était survolté, surexcité, et il voulait en découdre. Il faut quinze minutes pour aller de Luc-sur-Aude à Quillan, ça a été quinze minutes de noms d’oiseau et de menaces», raconte l’un des militaires présents à l’audience.

Des problèmes familiaux

«Je vais te péter la bouche, je jure sur la tête de ma grand-mère que je vais brûler votre voiture », sont quelques-unes des amabilités prononcées par le prévenu. «Ça a vraiment été loin, heureusement qu’on était six pour pouvoir le maîtriser juste avec les mains et les menottes sans avoir besoin d’utiliser autre chose», relate un deuxième gendarme. Les deux agents, constitués partie civile ont demandé 500 € au titre des dommages et intérêts.

Pour sa défense, le prévenu explique avoir «pété un câble. Ça faisait longtemps que je n’ai pas vu mes enfants, j’ai trop bu.»

De son côté, la substitut de la procureure, Sun-Yung Lazare a souligné que «malgré ses difficultés, ce n’est pas une raison pour agir ainsi». Compte tenu de la gravité des faits, elle a requis deux mois de prison avec sursis à l’encontre du prévenu.

Des réquisitions suivies par le tribunal correctionnel, qui a également condamné le prévenu à payer le montant de 350 € à chacun des gendarmes qui se sont constitués parties civiles dans cette affaire.

Source : La Dépêche

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