Des soignants suspendus réintégrés, les premières victoires arrivent

L’hôpital du Nord Franche-Comté annonce, ce jeudi 9 décembre, qu’il renonce aux mises en demeure envoyées aux personnels suspendus pour ne pas avoir accepté la vaccination contre le covid-19. La pugnacité des vingt-trois salariés de l’établissement de santé, a payé alors qu’ils étaient menacés de radiation depuis le 30 novembre dernier.

L’hôpital réintègre les soignants non vaccinés

Vingt-trois salariés de l’hôpital Nord-Franche Comté étaient concernés par une mise en demeure suite à leur refus de la vaccination contre le Covid-19. Ce jeudi 9 décembre, l’hôpital annonce que ces mises en demeure seront finalement annulées.

C’est par un communiqué que l’hôpital du Nord Franche-Comté annonce sa décision.

Le déclenchement du plan blanc à l’HNFC depuis mardi 7 décembre, consécutif à la gravité de la crise épidémique, ainsi que les fortes tensions sur les effectifs exigent que le climat social de l’établissement soit le plus serein possible et concentré sur toutes les mesures d’exception que nous aurons à prendre au cours de ces prochaines semaines. En conséquence, il ne sera donné aucune suite aux décisions de mise en demeure adressées aux personnels encore suspendus. Celles-ci seront donc annulées. Le directeur général de l’HNFC évoquera avec chacun des agents concernés tous les moyens qui leur permettront de sortir de cette situation inextricable, dans le respect de l’obligation vaccinale”,

« On craint ici un doublement des hospitalisations chaque semaine », redoute Céline Durosay, vice-présidente de Coordination nationale infirmière (CNI) de Trévenans. Selon France 3 BFC, le taux d’hospitalisation dans le territoire de Belfort a bondi de 40% en une semaine.

L’hôpital Nord Franche-Comté avait déclenché le plan blanc, le mardi 7 décembre, pour faire face à la cinquième vague.

Une pugnacité qui commence à payer

Alors qu’un plan blanc a été généralisé à l’ensemble de la région Bourgogne Franche-Comté, la vingtaine de salariés ayant reçu une mise en demeure, devaient initialement se présenter à leur poste le 15 décembre (mercredi prochain) en étant vaccinés.

En cas de non-vaccination à la date fatidique, ils auraient été considérés en abandon de poste, première étape vers le licenciement.

Or les radiations ne sont pas prévues par la loi.

De son côté l’hôpital essai de sauver les apparences, en justifiant leur réhabilitation par le déclenchement du plan blanc.

Mais la réalité est là, ces soignant héroïques et connaisseurs de leur droit, ont fait plié cette direction perfide.

D’autant plus que l’établissement a rappelé récemment dans une note interne que le personnel positif au covid, mais asymptomatique, pouvait travailler.

En effet, dans une note interne, la direction de l’établissement de santé de Trévenans, près de Belfort, indiquait qu’un agent positif au covid-19, asymptomatique et double vacciné, peut venir travailler, avec des gestes barrières renforcés.

Pendant qu’il rappelait des personnes asymptomatiques pouvant, potentiellement, contaminer les patients, ce directeur voulait radier des agents qui, eux, étaient prêts à présenter des tests négatifs pour travailler

En Guadeloupe, la forte réticence des soignants à l’injection obligatoire avait conduit les autorités à reculer la date d’entrée en vigueur de l’obligation, et même dans l’intervalle à faire travailler des soignants non-vaccinés.

La décision de l’hôpital de Belfort doit marquer le début d’une future série de victoire et revigorer les mouvements de réaction aux injonctions gouvernementales.

Source : Le Courrier des Stratèges

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