Des policiers déposent leurs menottes devant le commissariat de Brest

Cinquante fonctionnaires de police se sont rassemblés jeudi soir devant le commissariat central de Brest. Ils ont symboliquement déposé leurs menottes au sol pour protester contre les récentes annonces du ministre de l’Intérieur, en pleine polémique sur les violences et le racisme dans la police.

Les policiers estiment qu'ils ont été "lâchés" par leur ministre de tutelle, Christophe Castaner.
Les policiers estiment qu’ils ont été « lâchés » par leur ministre de tutelle, Christophe Castaner. © Radio France – Nicolas Olivier
Ils sont gardiens de la paix, officiers, brigadiers ou brigadiers-chefs, et ils en ont assez d’être stigmatisés. Comme à Nice, Toulouse ou Bordeaux, une cinquantaine de policiers de Brest ont protesté pendant une vingtaine de minutes jeudi vers 18 heures devant les grilles du commissariat de la rue Colbert.

Colère froide

Un mouvement silencieux, hormis le cliquetis des menottes posées sur le macadam. « C’est une colère froide comme vous le constatez, dit Stéphane Andry, le secrétaire départemental d’Alliance. On est des gens civilisés contrairement à ce que certains voudraient faire croire. Mais il y a une vraie colère comme j’ai rarement vu en vingt-cinq ans de police. »

C’est un mouvement spontané, ajoute Eric Kerbrat, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police-Force Ouvrière. Ce qui a particulièrement choqué dans les rangs, c’est la suspension systématique annoncée par le ministre de l’Intérieur pour « chaque soupçon avéré de racisme. »

Pour Eric Kerbrat, « on ne peut pas sanctionner quelqu’un sans qu’il soit reconnu coupable. La présomption d’innocence est aussi valable pour les policiers, on ne sanctionne pas sur la base d’une suspicion. » 

Source : France Bleu

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