Des kidnappeurs interpellés lors d’une fausse remise de rançon

Deux hommes originaires de Seine-Saint-Denis qui avaient pris en otage la compagne de leur débiteur ont été arrêté par le GIGN et la Section de recherches d’Orléans lors d’une fausse remise de rançon.

L6TEDO72GCLGKRBTN72JIJERHMLes enquêteurs ont pu mettre fin à cette situation inquiétante en à peine six heures (Illustration). LP/Arnaud Dumontier

Un scénario et des méthodes de gangsters pour un montant presque dérisoire de quelques milliers d’euros. Jeudi après-midi, deux hommes de 21 et 27 ans, originaires de Seine-Saint-Denis, descendent dans le Loiret pour régler un litige commercial avec un habitant de Gien. Quelques jours plus tôt, les deux suspects étaient en relation avec cet homme afin de lui vendre une société de véhicules. « La transaction ne s’est pas faite, et c’est ce litige qui porte sur moins de 10 000 euros qui serait à l’origine de tout le reste », explique Loïc Abrial, le procureur de Montargis. Jeudi, les deux jeunes de Bagnolet décident d’aller rendre une visite à l’acheteur qui leur a fait faux bond afin de lui réclamer un dédommagement.

En début d’après-midi, en pleine rue, ils repèrent la compagne de leur cible, une jeune fille d’une vingtaine d’années. « Elle a été mise de force à l’arrière de leur voiture, détaille Loïc Abrial. A ce stade, l’usage d’armes pour la contraindre n’est en revanche pas avéré. » Les deux suspects reprennent la route en direction de la Seine-Saint-Denis. Le compagnon de la victime est alerté par un message des ravisseurs, qui lui demandent de régler ses dettes. Il prévient les autorités. La section de recherches (SR) d’Orléans et le Groupement d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) sont mis en alerte.

Durant toute l’après-midi, les gendarmes surveillent les lieux où les suspects sont susceptibles d’avoir emmené la jeune femme, notamment en Seine-Saint-Denis. Dans le même temps, les échanges de SMS se poursuivent entre les ravisseurs et le compagnon de la victime. Ce que ne s’imaginent pas les auteurs présumés du rapt, c’est que tous les messages écrits par cet homme lui sont en réalité dictés par un négociateur du GIGN. « L’objectif était de faire redescendre la pression, et de faire comprendre aux deux hommes qu’ils allaient être payés, que tout se passerait bien », souligne une source proche de l’enquête.

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