Déontologie, maintien de l’ordre: ce qui peut être amélioré chez les gendarmes

gilets-jaunes-gendarmes-mobiles-660x330Des gendarmes mobiles, le samedi 20 avril 2019 (Crédit photo:GT/L’Essor).

Qu’est-ce qui peut-être amélioré en matière de déontologie ? Voilà la question posée par Emmanuel Macron à la Place Beauvau à la mi-janvier à propos du maintien de l’ordre. Le chef de l’État vient de demander  aux gendarmes et policiers des ″propositions pour améliorer la déontologie” des forces de l’ordre accusées de violences dans la gestion des manifestations.

Officieusement, les gendarmes estiment n’être pourtant concernés qu’à la marge par la commande présidentielle. Croc en jambe, coups au visage d’un manifestant suspecté de violences ou tir de lanceur de balle de défense à quasi bout portant. Ces images qui ont suscité l’émoi mettent toutes en cause, à tort ou à raison, des policiers. ″La Gendarmerie n’est pas vraiment concernée par cette demande″, dit à L’Essor un officier général d’active. ″La Gendarmerie se trouve une nouvelle fois mise sur la sellette pour des causes relevant du comportement de policiers″, remarque de son côté un haut gradé à la retraite.

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Travaux en cours

La demande présidentielle n’arrive pas comme un cheveu sur la soupe. Des évolutions concernant la doctrine du maintien de l’ordre et les méthodes ont été engagées en décembre 2018. Elles se sont poursuivies dans le cadre de travaux lancés en juin 2019 par le ministre de l’Intérieur. Parallèlement en mars 2019 puis en avril 2019 de nouvelles dispositions ont été prises, remarque un fin connaisseur du sujet. Il s’agit de simplifier les règles de déclaration de manifestation. Le but? Une amélioration des mesures préventives et répressives afin de mieux prévenir les violences commises par certains contestataires. Il s’agit de mieux prévenir ce que les spécialistes appellent aussi l’imbrication, celle des casseurs dans les manifestations.

Les travaux en cours devraient déboucher prochainement sur un nouveau schéma national du maintien de l’ordre. Un général d’armée (2S), Jean-Régis Véchambre, est associé comme expert à ces travaux. Selon cet ancien officier de Gendarmerie, “il paraît difficile de faire mieux en termes de principes éthiques et déontologiques”. “La question est plutôt de savoir comment faire en sorte que ceux-ci soient appliqués, ajoute-t-il. Leur application stricte constitue une absolue nécessité. Et leur non-application a toujours imposé des sanctions rapides.” Interview de ce spécialiste.

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L’Essor: Où en est-on dans le maintien de l’ordre en France?

Jean-Régis Véchambre: les forces de l’ordre considèrent les manifestants, y compris violents, comme des concitoyens. Mais c’est une éthique contraire qui est mise en œuvre par les black-blocs et d’autres groupes, dont certains issus des banlieues ou de l’ultra-gauche. Ces derniers désignent policiers et gendarmes comme des ennemis à agresser. Leurs modes d’action sont illégaux et la violence, les destructions et le vol des méthodes revendiquées. Leur enjeu permanent est la délégitimation de l’action des forces de l’ordre.

Cela passe par le biais notamment de la dénonciation de violences policières. Ils sont passés maître dans l’art de provoquer des emballements médiatiques qui en font des victimes. Ces groupes sont ceux qui mettent véritablement en danger la liberté d’expression dans…..

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