Crash en Argentine: cinq gendarmes français commencent l’enquête

Alors que les experts du BEA sont arrivés mercredi, cinq gendarmes rejoignent aussi l’Argentine ce vendredi pour comprendre comment s’est déroulé l’accident d’hélicoptères qui a coûté la vie à 10 personnes en plein tournage de Dropped.
Crash en Argentine: cinq gendarmes français commencent l'enquête

Le Français Thierry Loo du BEA (D) et l’Argentine Pamela Suarez de la JIAAC (C) sur le lieu du crach le 11 mars 2015 à Villa Castelli afp.com/Juan Mabromata

Cinq gendarmes français se rendent ce jeudi en Argentine pour participer à l’enquête sur l’accident d’hélicoptères lors du tournage de l’émission Dropped, qui a coûté la vie à dix personnes, dont trois stars du sport français.

Les enquêteurs dépêchés en Argentine appartiennent pour deux d’entre eux à la Section de recherches de la gendarmerie des transports aériens (GTA), le service à qui le parquet de Paris a confié mardi l’enquête préliminaire ouverte sur l’accident. Les trois autres sont des experts de l’IRCGN, l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie, un service notamment spécialisé dans l’identification de victimes de catastrophes.

Le BEA enquête en parallèle

Arrivés mercredi soir, des experts du bureau enquête analyse (BEA), l’organisme français saisi des enquêtes techniques après un accident aérien, sont arrivés sur les lieux du crash, à Villa Castelli, dans la province de la Rioja, à 1100 km au nord-ouest de Buenos Aires. Ils sont accompagnés de techniciens du motoriste Turbomeca et d’Eurocopter.

« On va travailler sur les deux machines, regarder les pièces, les dommages qu’on peut constater (…), regarder également les informations que nos collègues ont pu collecter, témoignages, films, etc », a expliqué Thierry Loo, l’un des spécialistes du BEA, sur Europe 1.

Les Français ont aussi envoyé des psys…

Les auditions par les enquêteurs argentins des rescapés de l’équipe de tournage devaient par ailleurs débuter jeudi. Une trentaine de Français, membres de la maison de production ALP et sportifs candidats, sont confinés dans leur hôtel de Villa Union, à 30 km du lieu de l’accident, où ils attendent le feu vert des autorités argentines pour regagner la France. En attendant, deux psychologues français sont arrivés mercredi soir à Villa Union.

« J’ai envie d’apporter mon témoignage pour l’enquête et basta. Envie de rentrer. Et j’ai envie d’aller voir les parents de Camille » Muffat, a déclaré Alain Bernard, champion olympique du 100 m nage libre en 2008.

Alain Bernard a dit à l’AFP vivre « un mauvais cauchemar », évoquant « un accident aussi con et tragique qu’un autre ». « Tu entends l’hélicoptère s’éloigner et puis d’un coup, tu entends un bruit et ensuite tu n’entends plus d’hélicoptère. Tu arrives sur place, tu vois les hélicoptères en feu. Tout ça, c’est marqué et ça le sera à vie. C’est violent », a-t-il raconté, interrogé depuis l’hôtel de l’équipe, à Villa Union.

… et des légistes

Pour faciliter l’identification des corps des huit victimes, le juge fédéral de la province de La Rioja a également donné son accord à la venue de légistes français. « L’identification est très compliquée, car les cadavres sont calcinés », a-t-il souligné.

Pour beaucoup d’experts aéronautiques, une erreur de pilotage serait à l’origine du drame. Les deux hélicoptères, des Écureuils de facture récente (2010), volaient à proximité à faible altitude.
Source : L’express.fr

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