Coralie Macé, gendarme à cheval de la Garde républicaine

L’Aubouésienne de 21 ans a intégré le prestigieux régiment de cavalerie l’an dernier. Pour la plus grande fierté de son père, retraité de la gendarmerie ! Une expérience qui la fait progresser en équitation et lui donne envie de continuer sur sa lancée.

quand-elle-rentre-de-paris-coralie-mace-retrouve-avec-un-plaisir-partage-son-cheval-ramses-en-pension-a-puxe-ma-mere-et-aurelia-une-amie-cavaliere-s-en-occupent-en-mon-absence-comme-ca-il-sort-tous-les-jours-photo-rl-samuel-moreau-1559925544Quand elle rentre de Paris, Coralie Macé retrouve avec un plaisir partagé son cheval Ramsès, en pension à Puxe. « Ma mère et Aurélia, une amie cavalière, s’en occupent en mon absence. Comme ça, il sort tous les jours. »  Photo RL /Samuel MOREAU

Elle pratique l’équitation depuis l’âge de 5 ans. « Mon cousin en faisait, je l’ai suivi », reconnaît Coralie Macé. À 21 ans désormais, l’Aubouésienne marche sur les traces de son père Rémi, retraité de la gendarmerie, en enfilant l’uniforme à son tour mais… à cheval. « J’ai intégré la Garde républicaine voilà un an », sourit-elle, radieuse. À la plus grande joie de Monsieur Macé, très fier d’elle !

Allier passion et métier

La demoiselle a d’abord effectué toute sa scolarité à Jarny, ville d’où elle est originaire. « Au collège Alfred-Mézières, puis au lycée Jean-Zay, où j’ai réussi mon bac STMG (Sciences et technologies du management et de la gestion), spécialité en « ressources humaines ». » Sur les conseils de sa mère, Valérie Toussaint, Coralie Macé trouve un job d’été « jusqu’à ce que Papa m’apprenne que la gendarmerie de Metz-Queuleu cherche une vacataire dans les ressources humaines ». La jeune femme n’a aucune expérience du métier, mais tente sa chance. « J’ai passé un entretien, plutôt difficile et, finalement, j’ai été embauchée ! »

Dès 7 h aux écuries

Elle prépare alors le concours de gendarme adjoint volontaire, en rentrant à l’école de Tulle (Corrèze) le 22 janvier 2018. « Le 21 avril, ma formation était finie. Comme j’avais des aptitudes, on m’a demandé de réaliser les tests de cavalerie au sein du quartier Carnot de la Garde républicaine, à Paris. Avant d’être admise au Centre d’instruction de Saint-Germain-en-Laye, où tous les cavaliers et tous les chevaux de ce régiment passent obligatoirement ! »

Diplômée, Coralie Macé est rappelée sur le site proche du château de Vincennes. « Chaque matin, je commence à 7 h aux écuries pour nourrir les chevaux, enlever le fumier et repailler les box, jusqu’à 8 h. J’ai toute la matinée, parfois l’après-midi, pour sortir quatre chevaux et les travailler. De 15 h à 17 h, je m’occupe à nouveau de l’entretien et ma journée est finie. »

Mise au pas immédiate

Quelquefois, la gendarme à cheval assiste aux répétions de nuit des sous-officiers préparant un spectacle. « On sert d’escorte. Sinon, je patrouille avec ma monture dans des lieux publics, comme le Jardin des Tuileries. » Et de confier que les débuts n’ont pas été aisés. « On se retrouve dans un monde de gradés où l’on est très vite mis au pas. Mais ça va, je suis dans un très bon peloton, le 2e peloton du 3e escadron. » L’avenir ? « Je souhaite devenir sous-officier, puis revenir au sein de la Garde républicaine. »

Ramsès, son cheval à elle depuis sept ans

Coralie Macé et Ramsès, son cheval de 9 ans, son coup de cœur d’adolescente.  Photo RL /Samuel MOREAU
Coralie Macé et Ramsès, son cheval de 9 ans, son coup de cœur d’adolescente.  Photo RL /Samuel MOREAU

Coralie Macé a rencontré Ramsès en suivant une amie dans l’écurie où elle montait, à Puxe. « Il avait 2 ans, il avait une conjonctivite à un œil, il était tout seul », quand l’adolescente de 14 ans s’entend avec sa propriétaire pour payer sa demi-pension. Avant de le racheter, quelque temps après, à son nouveau cavalier, « qui n’arrivait pas à s’en occuper ». Avec l’assentiment de sa mère. Valérie Toussaint la conduit alors régulièrement auprès de lui.

Un beau bébé qui a bien évolué

« J’ai dû tout reprendre avec Ramsès. Lui mettre un licol alors qu’il ne voulait plus qu’on lui touche la tête. Mon cheval, d’origine non constatée, est né à la montagne, puis a été laissé au parc et un peu abandonné. »

Aujourd’hui, le beau pie noir et blanc se montre attentif à la moindre parole de Coralie. « Je pars au maximum douze jours à Paris et quand je reviens, c’est lui, ma priorité ! »

Source : Le Républicain Lorrain

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *